Amarrage en solo quand le vent vient du quai
posted on 16 November 2003 09:59
Le problème est fréquent : comment arriver à quai en
solo quand le vent vient du quai, ou que le courant
vous éloigne du ponton? On frappe d'abord un amarre à
l'étrave et la poupe s'éloigne, ou l'inverse. Pas
toujours évident.
Une solution m'a été proposée par le capitaine du port
de l'Île aux Moines. Un homme plus que sympa et
compétent.
Il faut protéger toute la longueur de la coque avec des
pare battages, et on frappe une aussière unique au
milieu du bateau, vers le maître bau. Ainsi tenu, le
navire va probablement un peu s'agiter, doù
l'importance des pare battages, mais l'amplitude des
mouvements sera minime.
L'astuce que t'a préconisée ce capitaine de port est
pleine de bon sens, et c'est la bonne solution.
Naviguant souvent en solo, c'est celle que j'emploie
dans les conditions que tu indiques : vent ou courant
écartant du quai. on approche en douceur après avoir
préparé l'aussière au centre, et dès que l'on y est on
va à terre ou au quai avec et on la tourne. Le bateau
étant maintenu au centre, l'arrière ou l'avant partira
en crabe, mais ce n'est pas bien grave, et alors tu as
tout le temps de redescendre avec amarres av, ar et
gardes éventuellement pour parachever l'amarrage. Cest
aussi la solution à employer quand on est seul et qu'il
faut partir, d'un quai ou à couple d'un autre bateau :
on prépare cette amarre centrale en double, et après
avoir enlevé les autres, il ne reste plus que celle-ci
à larguer.
Bonjour à tous. J'ai lu avec intérêt cette astuce
mais, je me demande comment vous stoppez le moteur
lorsque vous êtes au milieu du bateau. J'aurais plutôt
tendance à amarrer l'avant et à rabattre l'arrière au
moyen du moteur. Il faut évidemment une place
suffisante pour faire cela mais, en cas de fardage
important comment passer l'amarre dans un anneau fixé
au quai ? Une assitance sur le quai change évidemment
la donne. Cordialement.
Bonjour,
En complément de l'amarrage en solo, il faut arriver
sur son erre, ou avec peu de vitesse sur le point où
l'on va tourner l'amarre centrale : bitte ou taquet.
Très souvent, si l'on amarre l'avant d'abord, le vent
aura le temps de dépaler le bateau à la perpendiculaire
du quai, et il faut ensuite ramener une amarre AR à
l'aide du winch pour se recoller au quai, avec beaucoup
d'efforts car ce n'est pas très rapide. Pour moi la
solution de l'amarre centrale est vraiment la meilleure
et la plus logique.
En parlant de manoeuvres en solo et d'amarrages,
autre cas de figure : il faut partir et le vent plaque
le bateau cette fois-çi le long de quai ou du ponton.
Il y a un bateau devant, un autre derrière ... Sans
aide extérieure, je pratique souvent la manoeuvre en
garde, en poussant l'avant du bateau le long du ponton
(prévoir pare-batt' à cet endroit), moteur en AV, barre
vers le ponton ; l'arrière se décolle alors tout seul.
Il faut attendre que le bateau soit au moins à 45° pour
larguer la garde (passée en double pour pouvoir la
récupérer sans descendre) et se dégager en marche
arrière. La même manoeuvre peut être faite en marche
arrière, mais comme les bateaux sont souvent moins
ovales qu'à l'avant, l'angle de pivotement est moins
grand. C'est la manoeuvre que j'emploie avec mon cata
quand le vent est fort pour me décoller. Par vent
faible c'est évidemment plus simple, avec 2 moteurs :
AR sur l'un, AV sur l'autre, la barre au centre, et ca
décolle tout seul !!
Amicalement
Ca s'appelle une cravate !!!!!!cette manoeuvre...
et puis il ne faut pas oublier le couple de l'helice;
primordial pour réussir un acostage....
un coup avant , un coup arrière et le bateau se colle au
quai tout seul....ho miracle !!!
bonne journée à tous.
Thierry
Salut à tous,
ben moi je prépare une aussière avant et une aussiere
arrière; je les ramène toutes les deux bien lovées au
premier tiers arriere; j'arrive sur mon erre; si je
vois que je suis un peu juste et que le bateau va
repartir trop vite (souvent plutot a cause du courant
que du vent) hop un petit coup de marche avant; Pare
battage maxi; hop je saute sur le ponton, catway ou
autre avec les 2 amarres et je les tourne rapidement
(si possible en les croisant pour faire 2 gardes plutot
que 2 pointes);
Jamais eu de problème mais:
1/ je fais le malin mais mon bateau est plutôt maniable
(first 31.7)
2/ je fais le malin mais je saisis la première
opportunité de héler qqun pour me filer un coup de main;
3/ je fais le malin mais même si je manoeuvre très
souvent seul au port, c'est pas la partie que je
préfère...
Bonne manoeuvre ... (le gelcoat sur l'étrave c'est
facile et pas cher...-)))
Thomas
Perso, je fais comme Thomas.
Finalement çà revient au même que la cravate centrale
quand on a les deux aussières en main. en plus on
contrôle les deux extrémités du canote. Seul impératif,
il faut avoir préparé amarres et pare-bat à l'avance.
Quand je ne sais pas de quel bord je trouverai un
espace libre, je prépare des deux bords. sur le mauvais
bord (couple de l'hélice) c'est parfois sportif, mais
on finit toujours par y arriver. Qui peut se vanter de
ne jamais s'y être repris à plusieurs fois quand Eole
se fâche.
Les mousquetons automatiques à large ouverture sont
aussi très pratiques à condition de ne pas trembler et
de disposer de taquets à oeil au ponton.
André fc
moi je m'amarre par l'arrière (le problème le plus
épineux étant de frapper l'amarre à terre quand le vent
est fort.)quand c'est ammaré assez court je fais avant
au moteur et barre au vent en mettant plus ou moins de
gaz en fonction de la force du vent.Là le bateau se
colle au quai.Ensuite je me sers un pastis,puis je
telephone aux copains que je suis bien arrivé.
Quand j'ai fini mon pastis s'il y a plus de trente
noeuds je m'en retape un petit.Sinon je vais mettre une
ammare à l'avant.Après Point mort ,Stop moteur,fin de
la manoeuvre.
amicalement
yanic
excusez l'orthographe, ça doit etre le pastis, j'ai vu
double pour le m de amarre.
sorry
yan
Les gros mousquetons de prise de coffre portés par la
gaffe sont d'une aide pratique également pour crocher
un taquet de ponton.
Ces mousquetons là me rendent chèvre. J'ai bien vu des
gaziers les manipuler avec une asurance sans faille,
mais perso, à chaque tentative, je me loupe. Reste la
gaffe annexée au mousqueton.
Sage précaution, la gaffe! Du coup j'en ai deux car le
manche métalique de la précédente s'accomodait mal de
la fixation du mousqueton Wichard.
Donc, le mousqueton "rapide" s'étant décroché après
avoir manqué sa cible, je croche en catastrophe le
corps mort avec la gaffe, et après une reptation en
général douloureuse sous les filières et contre le rail
de fargue, je parviens (en général) à frapper le gadget
sur le mouillage à la main.
Comme c'est un gros Wichard et que le bout est costaud,
j'ai confiance. Mais enfin, je n'ai jamais pu me
résoudre à passer la nuit comme ça. En plus, ce n'est
pas facile à larguer rapidement ce truc. Alors de toute
façon, avant de hisser, il faut quand même passer une
aussière dans l'anneau du corps mort.
Je ne desespère toutefois pas de parvenir à maîtriser
un jour la chose, à mon avis à la portée de tout
individu normalement doué. Vous l'avez compris, ce
n'est pas le matériel que je mets en cause, mais
l'homme.
Jacques, le rhum, c'est une fois les amarres tournées,
pas avant. Faut pas trembler avec les crochets
A mon avis, il ne faut voir dans les mousquetons
rapides qu'une aide à crocher rapidement à l'arrivée du
canote, ensuite, il convient d'installer des amarres
normales.
Il faut voir aussi un système simple que j'ai remarqué
sur un crobar de l'Almanach du marin breton il y a
quelques années. Un long cabillot est assuré par le
milieu en bout d'une ammarre. On le fait passer par
l'oeil d'un taquet ou d'une bouée en le tenant au bout
d'une gaffe par l'intermédiaire d'un tuyau assujetti à
celle-ci. En tirant d'un coup sec quand le cabillot est
entièrement de l'autre côté de l'oeil, il reste
normalement de l'autre côté de l'oeil....enfin c'est le
principe.
Perso, une fois accosté,et éventuellement tenu par mes
crochets, je passe deux aussières en double en pointe
et la même chose en garde et je largue mes crochets. Il
suffit de choquer une extrémité et de tirer sur l'autre
pour repartir sans problème....enfin sauf quand un gros
con est venu faire un paquet de huits par dessus.
André fc
En solo je prends les coffres en marche arrière, avec
les mousquetons automatiques. C'est trés pratique
surtout lorsqu'on dispose d'une jupe.
J'ai plus de problème avec le mouillage (pas de
guindeau électrique avec tele commande).
Avez-vous des astuces pour quitter un mouilage en solo
lorsqu'il y a du vent ?
Daniel
André, Ch'te jure que c'est pas le taffia! Pas besoin
de ça pour être maladroit, j'y arrive très bien à jeun.
Ca fait partie de ces choses sur lesquelles on (moi en
l'occurence) bloque...