Pacifique pas si chic
posted on 05 January 2006 00:28
Deux marins calédoniens en détresse hélitreuillés au large de la Nouvelle-Zélande
Daniel Le Meur, 54 ans, enseignant, et sa fille Morgan, 19 ans, ont été parmi les victimes de la violente tempête qui a
frappé la Nouvelle-Zélande lundi. Les deux navigateurs ont été sauvés par les secours kiwis, lundi, vers 11 heures du matin.
Sains et saufs, heureux d?être en vie, mais épuisés, et désespérés d?avoir perdu leur voilier, Xyphos. « Ce voilier, c?est
ma maison et toute ma vie », a déclaré Daniel Le Meur aux sauveteurs néo-zélandais. Alors, après une bonne une nuit de
sommeil, Daniel et Morgan Le Meur n?ont pas hésité à reprendre la mer, mardi après-midi, à bord d?un bateau des gardes côtes
cette fois, pour tenter de retrouver Xyphos et le ramener à bon port.
Violente tempête
Daniel et Morgan Le Meur effectuaient une traversée entre Nouméa et la Nouvelle-Zélande à bord de Xyphos, un sloop de 13
mètres. Ils ne se trouvaient plus qu?à 45 milles, soit 90 kilomètres environ, au large de New Plymouth, sur la côte ouest de
l?île du Nord, quand ils ont essuyé la violente tempête qui a frappé le pays lundi.
En panne de moteur et la grand-voile déchirée, c?est à bord d?un voilier non man?uvrable, livré aux éléments déchaînés, que
Daniel et Morgan Le Meur ont appris des services météo que le pire était encore à venir (lire encadré). Daniel Le Meur a
donc jugé plus prudent de lancer un appel de détresse. L?appel a été reçu par le centre de secours de Taranaki. Les
professionnels du sauvetage en mer ont d?abord envoyé un bateau des gardes-côtes néo-zélandais pour rejoindre les deux
navigateurs français en détresse, et tenter de remorquer le voilier. Mais les très mauvaises conditions météorologiques, qui
ne devaient qu?empirer, ont rapidement rendu vaine cette opération. Et c?est finalement un hélicoptère qui s?est porté au
secours des deux navigateurs. L?appareil a rapidement localisé le voilier à la dérive.
Un sauvetage à la limite de l?extrême
« Nous avions une très mauvaise visibilité sur zone, un vent installé à 40 n?uds et des déferlantes de quatre à cinq mètres
», indique Noël Watson, le pilote de l?hélicoptère. Malgré ces conditions de sauvetage à la limite de l?extrême, le pilote
néo-zélandais a jugé que le sauvetage était possible.
« J?ai expliqué aux deux Français qu?ils devaient gonfler leur radeau de survie, l?attacher au voilier avec un bout de
cinquante mètres, et embarquer dans leur radeau, afin que nous puissions les hélitreuiller. Il est impossible de hisser des
navigateurs directement du pont de leur voilier en raison du danger que représentent les mouvements du mât », poursuit Noël
Watson.
Ils nagent dans les déferlantes pour leur vie
Les deux Calédoniens, bien qu?épuisés par deux jours de mauvais temps, ont eu la force de suivre les instructions des
sauveteurs. Et ils ont même eu le courage de se jeter à l?eau et de nager pour rejoindre le canot de survie.
Un plongeur néo-zélandais est alors parvenu à descendre dans le canot et à hélitreuiller les deux navigateurs, sains et
saufs, à bord de l?hélicoptère.
Les conditions météorologiques s?étant nettement améliorées, Daniel et Morgan Le Meur sont repartis en mer, mardi
après-midi, avec les gardes-côtes pour tenter de retrouver leur voilie. L?hélicoptère, qui a sauvé les deux marins
calédoniens, devait décoller hier, en fin d?après-midi aussi, pour tenter de localiser Xyphos.
Jérôme Gavelle
He bien l'ongin , ils ont eut un coup de bol bleu.
chaud; et le treuilliste qui doit "jouer au yoyo" avec son plongeur puis les naufragés.
Comme quoi le Pacifique peut avoir deux visages comme la comédie.
Donc souhaitons à nos amis de vite repartir,mais, en premier lieu il faut FELICITER l'équipage de l'hélico kiwi: les pilotes( le père
Noël
Ils vont pouvoir claquer un bougna langouste et une bouteille Karré
Athos / Raoul / F31
l'année commence bien finalement
Athos / Raoul / F31
http://www.info.lnc.nc/caledonie/20060105.LNC7694.html
adresse complète :
http://www.info.lnc.nc/caledonie/20060106.LNC7721.html?0144
Ce qui est intéressant dans cette histoire (et bien loin de moi de poser un quelconque jugement sur la décision de skip de lancer
un mayday et d'abandonner son bateau, je n'étais pas à bord et il a certainement fait pour le mieux à ce moment-là), mais ce qui
est intéressant donc, c'est que le voilier attendait gentiment son skip après la tempête, et qu'il la ramener à bon port malgré les
dégâts. Seulement remorqué sur la fin et pour l'entrée au port.
C'est rassurant de se dire que si je vis cela sur mon bateau en acier au millieu d'un océan, il "suffira" d'attendre le retour du beau
temps. Des histoires comme cela sont à se mettre dans un coin de la mémoire afin de rester plus confiant dans les capacités
d'encaissement de son bateau, donc de pouvoir être plus calme dans les moments critiques.
Il faut aussi profiter de l'expérience des autres, et l'intégrer avec les siennes.
Michel
www.lamisericorde.free.fr