Vague erratique dans le Pot Au Noir ?
posted on 16 March 2006 20:39
Bonjour a tous,
je viens de boucler la transat Casamance - Salvador do Bahia ; premiere transat, tout content d etre la pour raconter
sinon pour ceux que ca interesse j ai mis a jour mon blog avec le recit de cette transat ( et je touche pas de com en fonction de
la frequentation des pubs qu il n y a dailleurs pas sur mon site 


mes plus sincères félicitations pour cette transat et bienvenue à Salvador de Bahia..
N'oublie pas de faire une bise à Daisie à la capitainerie du CENAB..
et bon séjour au Brésil.. n'abuse pas trop de la Caïpirina..
Alain
(pour les vagues erratiques?? je n'en ai jamsi rencontré.. mais le phénomène à déjà été décrit.. )
C?est peut-être à mettre sous le compte de ce que les anglo-saxons appellent des freak-waves (vagues monstrueuses). Ces
vagues se forment d?une manière anarchique difficilement modélisable (mathématiquement parlant) et donc difficilement
prédictible. Je sais qu?il y en a dans les régions à forts courants et forts vents contraires comme la région du cap de Bonne-
Espérance par exemple. Le grain que tu as subit aurait-il peu apporter l?énergie suffisante à créer ces vagues ? S?il s?agit de
freak-waves, alors leur durée de vie est très brève. Etait-ce le cas ?
La vague scélérate, monstre des mers
Dans les quarantièmes rugissants, au sud du quarantième parallèle existe une zone où les tempêtes peuvent dresser des
vagues gigantesques, de 30, voire 35 mètres, aptes à mettre au tapis les marins les plus expérimentés. Les observations
satellites mesurent couramment dans la région des hauteurs de vagues moyennes de 16 à 18 mètres. Des navires peuvent être
victime d'une vague de 35 à 36 mètres de haut. Car, au milieu de mers déjà très abruptes, peuvent se lever des vagues
monstrueuses, deux ou trois fois plus hautes que les autres. On les appelle des vagues scélérates. Un phénomène rare, difficile
à évaluer scientifiquement mais destructeur. Dumont d'Urville a été la risée de tous quand il a expliqué avoir rencontré de telles
vagues dans les mers du Sud. Mais quand, à la fin de la Seconde Guerre, un porte-avions américain a vu ses deux ponts pliés
par une vague, le problème a commencé à être pris au sérieux.
L'Ifremer, organisme français de recherches océanographiques, a déjà tenu un congrès sur le sujet. Car, en dépit des modèles
informatiques et de multiples essais en bassin artificiel, la cause de ces vagues reste mystérieuse. Forme particulière des
tsunamis, ces vagues géantes seraient-elles provoquées par les séismes? Impossible car, au large, les tsunamis sont à peine
perceptibles, ils ne se dressent qu'à l'approche des côtes, quand les fonds remontent. Phénomène purement météorologique
provoqué dans le chaos de grosses tempêtes? Pas nécessairement. Il faut de la houle, mais cela peut arriver par temps
relativement calme. Ainsi, le 4 novembre, une vedette a sombré au large de la Californie, sans faire de victimes. Il y avait peu
de vent et une petite houle de moins de 2 mètres quand une vague de plus de 4 mètres a surgi brusquement, balayant le navire
de 16 mètres. Le 1er janvier 1995 au large de la Norvège, la plate-forme pétrolière Draupner a subi les assauts d'une vague de
plus de 18 mètres, dans une mer où les vagues ne dépassaient pratiquement pas les 10 mètres et dans une zone sans courants
significatifs. Cette fois, cependant, c'était pendant une tempête modérée. En 1982, la plate-forme Ocean Ranger a disparu au
large de Terre-Neuve avec 84 personnes à cause d'une vague scélérate qui a déferlé dans la salle de contrôle. Le navire
minéralier Derbyshire (300 mètres de long), a coulé en 1980 à proximité d'un typhon, probablement à cause d'une vague
monstrueuse.
D'autres chercheurs mettent en cause le rôle des courants. C'est, par exemple, le cas au large de l'Afrique du Sud, où le
courant des Aiguilles, qui descend de l'océan Indien, dresse une mer mal famée quand il rencontre la houle venue des
quarantièmes rugissants.
A l'Ifremer, on a constaté qu'un certain nombre de facteurs pouvaient jouer un rôle. Mais ils ne sont pas forcément tous
présents en même temps. On peut citer pêle-mêle une mer plus cambrée que la normale, un vent plus fort que d'habitude par
rapport à l'état de la mer et, peut-être, la fusion de deux tempêtes. Comme dans le cas de l'Andrea Gail, ce chalutier américain
disparu corps et biens aux Etats-Unis en 1991 et immortalisé dans le film En pleine tempête, sorti à l'automne 2001. Une vague
née de la fusion d'un ouragan tropical et d'une tempête descendue du Nord avait également brisé les vitres de la passerelle du
paquebot Queen Elizabeth II situées à 27 mètres au-dessus de la ligne de flottaison.
Un paramètre semble récurrent : beaucoup de ces vagues scélérates ont été observées par 150 à 200 mètres de fond, quand
le plancher océanique commence à remonter. C'est par exemple le cas dans le golfe de Gascogne, si redouté des marins. De
plus, ces vagues ont souvent surgi au moment où le vent d'une tempête commence à faiblir. «C'est souvent en fin de coup de
vent, quand le vent bascule du nord-ouest au sud-ouest, qu'on observe les plus grosses vagues dans les mers du Sud, explique
la navigatrice Isabelle Autissier, victime d'un naufrage en 1994 au large de la Nouvelle-Zélande pendant la course Around Alone.
Ce sont des vagues pyramidales.» Des monstres qui se forment par la rencontre de vagues venues de plusieurs directions. Le
voilier de la navigatrice aurait heurté une vague de 35 mètres. «Pour Gerry [Rouf], c'est fort possible. Mais dans mon cas,
franchement, je n'en sais rien, il faisait nuit et il est déjà difficile d'apprécier la hauteur d'une grosse vague en plein jour.».
Les vagues "classiques" sont créées par la friction du vent sur la surface de la mer. Elles se propagent ensuite pendant quatre à
cinq jours avant de s'atténuer et de disparaître ou bien de rencontrer une côte. La répartition de l'énergie est assez uniforme
sur la surface de la mer et dans le temps. Au contraire, les vagues scélérates concentrent énormément d'énergie.
Certaines vagues scélérates se produiraient dans des mers fortes où des vagues "jeunes", de plus en plus hautes se
propageraient de plus en plus vite et rattraperaient celles que la tempête a déjà produites. Les vagues verraient leur hauteur
s'additionner par conjugaison des phases et des amplitudes.
Selon les rares témoins, les vagues scélérates ressemblent à un mur d'eau s'étendant à perte de vue.
photographie prise dans le Golfe de Gascogne dans les années 1940
Les vagues scélérates n'ont rien à voir avec les tsunamis. En japonais, « tsunami » signifie « grande vague dans le port », mais
le terme a largement dépassé ce sens premier. Il désigne aujourd'hui les violents raz-de-marée qui déferlent sur les rivages
détruisant tout sur leur passage. Les tsunamis peuvent avoir des origines très variées. S'ils sont souvent provoqués par des
séismes localisés en mer ou par des glissements de terrain sous-marins comme celui de juillet dernier, il arrive aussi que leur
origine soit à rechercher sur terre à proximité d'un volcan actif. Dans ce cas, c'est l'arrivée brutale en mer d'une quantité plus ou
moins importante de produits volcaniques dévalant les pentes de l'édifice ou des avalanches de débris qui déplace la masse
d'eau et provoque une onde de très grande énergie. C'est elle qui se propage ensuite à la surface de l'océan. Tous les tsunamis
ne voyagent pas de la même manière. Tout dépend de la longueur d'onde qui les caractérise, en d'autres termes, de la distance
qui sépare deux crêtes successives. Par exemple, les vagues déclenchées par des séismes sous-marins ont des longueurs
d'onde de l'ordre de plusieurs centaines de kilomètres, toujours bien supérieures à la profondeur de l'océan dans lequel elles
évoluent. Leur vitesse dépend donc uniquement de cette profondeur : les ondes ralentissent dès qu'il y a moins d'eau. En
revanche, les tsunamis provoqués par des glissements de terrain ont, eux, des longueurs d'onde plus petites, de l'ordre de
quelques kilomètres. Résultat, leur propagation est plus complexe car la vitesse des ondes dépend aussi de leur fréquence.
Au large des côtes, les tsunamis destructeurs d'origine tectonique ont en général une hauteur de quelques centimètres à
plusieurs dizaines de centimètres - et ne sont jamais vus ou ressentis par les navires. Mais, lorsque le raz-de-marée atteint le
littoral, la hauteur des vagues augmente rapidement. C'est l'inverse pour la vitesse. Par 5 000 mètres de fond, ces vagues se
propagent à environ 800 km/h, à peu près la vitesse d'un avion. Elles peuvent traverser le Pacifique en moins d'une journée. En
revanche, par 10 mètres de fond, la vitesse chute à moins de 40 km/h. Ainsi, à l'approche des côtes, la partie avant des vagues
ralentit fortement, tandis que l'arrière continue à se propager à très vive allure. La longueur d'onde diminue donc fortement sur
les côtes, et, comme l'énergie se conserve, la hauteur des vagues augmente. La géométrie de la côte et du littoral est ensuite
déterminante. Les récifs, les baies, les embouchures de rivières, les reliefs sous-marins et les pentes de la plage sont autant de
paramètres qui modifient le tsunami à l'approche de la côte. Dans les cas extrêmes, le niveau de l'eau a atteint plus de 15
mètres pour des vagues ayant parcouru des milliers de kilomètres et plus de 30 mètres pour celles nées à moins de cent
kilomètres. Les zones inondées peuvent s'étendre à plus de 300 mètres à l'intérieur des terres, recouvrant de vastes terrains
d'eau et de débris.
tsunami
Liens :
Définition du phénomènes par Michel Olagnon de l'Ifremer :
http://www.ifremer.fr/web-com/molagnon/jpo2000/vue001.htm
L'accident du "Queen Elisabeth II" en septembre 1995 :
http://www.science-frontiers.com/sf109/sf109p11.htm
Des photos (3 pages) :
http://tv-antenna.com/heavy-seas/
l'énergie des vagues et les vagues scélérates :
http://www.math.uio.no/~karstent/waves/index_en.html
La perte du "Munchen", documentaire de la BBC de novembre 2002, repris par France 2 durant l'été 2003 :
http://www.bbc.co.uk/science/horizon/2002/freakwave.shtml
La perte du "Flare" :
http://www.exn.ca/Stories/1999/01/26/57.asp
http://www.bst.gc.ca/fr/reports/marine/1998/m98n0001/m98n0001.asp
La vague scélérate et le courant des Aiguilles (SE de l'Afrique du Sud) :
http://www.dynagen.co.za/eugene/freaks.html
La perte du "Derbyshire" :
http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk/england/1675801.stm
accueil
www.belledelune.com
J´peux rien dire sur la vague... mais c´est avec grand interêt que je suis vos réponses
A t´attention d´Alain Poiraud :
Daisy et Dominique on quitté le navire Cemab depuis début décembre. Juste au moment de l´arrivée de Salvador de la transat
Jacques Vabres, avant l´arrivée le Rallye du Soleil.
C´est pour le coup d´ailleurs que ça a fait beaucoup de vagues ici dans la marina...
Et puis Nicolas a remplacé Dominique...
Mais depuis 15 jours il a été á son tour remercié. Faut dire qu´il n´y a plus de régates á l´horizon pour le moment... alors !
Quand je vous dit qu´il n´y a pas que sur le poto noir que ça bouge... 0)))...
C´est actuellement Bruno qui est sur place. Mais pas d´inquiétudes pour les français qui y arrivent, il parle très bien le
français... no comments...
... et puis la caipirinha est toujours aussi bonne au Pelou Alain... pour ça tu as raison !!!
Um abraço a tudo mundo desde Salvador
Sophie S/Y Enomis