Des fortunes de mers comme celle là, il y en a tous les jours, et des plus graves. Ce serait de l'info si il y avait quelque chose à
dire, des leçons à en tirer, des réflexions à conduire. Mais là, on ne sait même pas ce qui a causé la voie d'eau. On se croirait sur
France-Info, en effet.
C'est normal, c'est la saison morne, et tant mieux, ça montre que les STW'tistes naviguent de temps en temps, même ceux qui
ne sont pas en voyage.
Tiens, pour te faire plaisir, je vais animer un peu.
La France nest pas un pays qui a une grande culture maritime, et donc les français ne sont pas, dans leur immense majorité, des
gens de mer, ni même des gens proches de la mer. Trop souvent, lorsquon trouve des informations sur des fortunes de mer
ou sur la mer en général -, dans les médias, on est confondu par lincompétence du rédacteur, par sa méconnaissance du monde
maritime. Je parle ici, bien entendu, des médias généralistes, pas des journaux spécialisés, et pas (en principe) de STW. Le fait
nest pas à démontrer, il suffit pour sen convaincre de lire nimporte quel journal ou découter la télévision. Même dans les livres,
qui se disent de mer et qui narrent des aventures maritimes, cest souvent la même chose. Si tu veux des exemples sur ce
dernier point, jen ai à te communiquer, et ce nest pas triste !
Il me semble que si nous voulons pour STW un certain niveau de crédibilité, ou un certain niveau tout court, il ne tient quà nous
duvrer, selon nos modestes possibilités, en ce sens. Reproduire ici la médiocrité généraliste nest pas intéressant : soit nous
parlons de la mer en marins, c'est-à-dire en individus proches du monde maritime, quitte ce que cela implique une certaine
exigence, et nous contribuons ainsi à faire vivre un site où ceux qui aiment et connaissent la mer vont se sentir chez eux, soit
nous nous laissons aller à la facilité de là peu près et cela devient fade, et nous passons pour des rigolos.
Et puis, dans le monde des marins et des navigateurs, il y a des individus chargés dexpérience et dune grande compétence (il y
en a quelques uns qui interviennent régulièrement sur STW), et dautres qui désirent progresser. On peut donc souhaiter que
STW ait aussi un rôle, modeste mais rigoureux, pour aider ces derniers. Nous sommes un certain nombre à dénoncer
régulièrement le trop faible niveau des revues et publications nautiques ; très bien. Mais critiquer est une chose. Nous avons
sans doute ici un support et une audience qui offrent des possibilités exceptionnelles, à nous de savoir lutiliser, à nous de ne
pas reproduire la médiocrité que nous sommes si prompts à dénoncer. Certes, cest une gageure. Certes, nous ne saurions
maîtriser lensemble des interventions sur le site, sachant que chacun peut publier ce quil souhaite et que personne ne corrige
les textes du forum et des dossiers. Cest le jeu de lInternet, du site ouvert à tous et cest très bien. Mais ce nest pas une
raison pour ne pas essayer de progresser.
STW a mis en place ces derniers mois des projets très professionnels et très intéressants, comme les formations médicales et le
suivi des navires par balises. Cela ne sinvente pas, et si de tels projets ont pu voir le jour, cest que des professionnels
compétents ont accepté dy travailler avec STW (plutôt quavec dautres). Cest avec STW que J-Y Chauve collabore
bénévolement (ce nest pas nimporte qui, JYC), cest STW que les pros de Purple-Finder ont choisi pour proposer leur activité de
localisation en Europe. Personne ne me fera croire que cest là le fruit du hasard. Depuis des années, Sail-The-World a fait le pari
du sérieux et de la qualité, même si bien entendu tout cela est très largement perfectible. Alors, il me semble que ceux qui sont
en charge, au sein de lassociation, de responsabilité éditoriales doivent se faire un devoir de compétence, ne serais-ce que par
respect des autres, sils ne le font pas pour eux-mêmes.
Un cata qui prend leau, sans autre précision, ça na aucun intérêt, alors que ça peut devenir important si linformation est
détaillée, étayée, analysée, si elle est connue dans le détail. Un bateau en difficulté à 230 kilomètres (!!!) des côtes, cest à mon
avis incompréhensible et inacceptable ici. Quand je pense que certains (dont je fais partie) hurlent quand tel rédacteur dune
revue nautique confond les ampères et les ampères-heures, ce nest pas pour accepter une mesure en kilomètres en mer.
La mer est un mode étrange, où le skipper dun voilier de 8 mètres a quasiment les mêmes devoirs et les mêmes droits que le
commandant dun pétrolier de 300 000 tonnes. La moindre des choses, si lon souhaite que cela perdure et si on ne souhaite pas
passer pour des rigolos, cest dessayer de se conduire avec la meilleure compétence et de parler le même langage. Car cest une
vérité que seuls ceux qui parlent le même langage parviennent, parfois, à se comprendre. Cest pas gagné.
il n'y a rien contre Etienne. L'information, quelle qu'elle soit, n'est intéressante que si elle est pertinente. Nous sommes
submergés d'information, mais beaucoup moins d'explications. Ici, cela relève du fait divers style agence de presse et ça
n'apporte rien.
Pour le point 1, il est écrit que le navire était en train de couler : nulle part qu'il a coulé.
Pour le point 2 et le point 3, ce sont des évidences que nous connaissions déjà.
Ce qui serait intéressant, c'est d'en savoir plus sur le bateau et les conditions de l'accident. Ce qui est intéressant dans cette
info, ... c'est de l'avoir et de savoir que si on veut approfondir (terme indiqué pour un bateau coulé !) il suffit de se bouger un
peu et d'aller fouiner sur le net. Merci donc de cette info même si elle est sommaire.
Petite précision pour ceux qui s'étonnent qu'un cata puisse couler. Tous les catas ne sont pas incoulables (je n'ai pas écrit
insubmersibles, ce qui implique une notion réglementée de capacité à naviguer plein d'eau). En particulier les catas anglais qui
sont généralement bien lourds et en stratifié monolitique. Matériau lourd + charge excessive et pas de volumes de flotabilité =
glouglou !
Les catas français, par contre, doivent réglementairement être insubmersibles à l'endroit et incoulables à l'envers. D'où en
général des catas + légers (encore que depuis quelques années, çà tourne à la caravanne) et des volumes moussés. Le
problème de nos catas est quand même qu'ils flottent souvent pointes en l'air, étant trop chargés de l'arrière (moteurs,
réservoirs, voire comme sur le dernier Lagoon parc de batteries dans les jupes, ce qui en dit long sur les performances du
canot' qui doit tanguer tout ce qu'il peut). Il est toujours intéressant de demander à son architecte une coupe du cata plein d'eau
et la même, retourné. Surprenant, bien souvent. Pour ma part, bien que mon azuli soit réellement bien pensé en cas de voie
d'eau ou de retournement, j'ai rajouté des volumes moussés partout où je ne pouvais utiliser la place pour du rangement. J'ai
rajouté environ 1 m3 de mousse... en espérant ne pas en avoir besoin.
Et alors ?
de l'info non
Bonjour Etienne.
Des fortunes de mers comme celle là, il y en a tous les jours, et des plus graves. Ce serait de l'info si il y avait quelque chose à
dire, des leçons à en tirer, des réflexions à conduire. Mais là, on ne sait même pas ce qui a causé la voie d'eau. On se croirait sur
France-Info, en effet.
A mon avis.
Très cordialement.
Tres juste, il faudrait en savoir un peu plus. Je croyasi, pour ma part, que les catamarans étaient insubmersibles
Jean-Marc, c'est vrai que cet article n'apporte pas grand chose, si ce n'est de remplir un peu le forum qui en ce moment est
plutot morne ..... ')
Dans la presse quotidienne, on appelle cela un fait divers, ou plus trivialement un chien écrasé.
Bien sur que c'est morne Pruneau, ils sont en mer ! et c'est bien connu, quand on est en mer ....on se dé....
@+
Bonjour Pruneau.
C'est normal, c'est la saison morne, et tant mieux, ça montre que les STW'tistes naviguent de temps en temps, même ceux qui
ne sont pas en voyage.
Tiens, pour te faire plaisir, je vais animer un peu.
La France nest pas un pays qui a une grande culture maritime, et donc les français ne sont pas, dans leur immense majorité, des
gens de mer, ni même des gens proches de la mer. Trop souvent, lorsquon trouve des informations sur des fortunes de mer
ou sur la mer en général -, dans les médias, on est confondu par lincompétence du rédacteur, par sa méconnaissance du monde
maritime. Je parle ici, bien entendu, des médias généralistes, pas des journaux spécialisés, et pas (en principe) de STW. Le fait
nest pas à démontrer, il suffit pour sen convaincre de lire nimporte quel journal ou découter la télévision. Même dans les livres,
qui se disent de mer et qui narrent des aventures maritimes, cest souvent la même chose. Si tu veux des exemples sur ce
dernier point, jen ai à te communiquer, et ce nest pas triste !
Il me semble que si nous voulons pour STW un certain niveau de crédibilité, ou un certain niveau tout court, il ne tient quà nous
duvrer, selon nos modestes possibilités, en ce sens. Reproduire ici la médiocrité généraliste nest pas intéressant : soit nous
parlons de la mer en marins, c'est-à-dire en individus proches du monde maritime, quitte ce que cela implique une certaine
exigence, et nous contribuons ainsi à faire vivre un site où ceux qui aiment et connaissent la mer vont se sentir chez eux, soit
nous nous laissons aller à la facilité de là peu près et cela devient fade, et nous passons pour des rigolos.
Et puis, dans le monde des marins et des navigateurs, il y a des individus chargés dexpérience et dune grande compétence (il y
en a quelques uns qui interviennent régulièrement sur STW), et dautres qui désirent progresser. On peut donc souhaiter que
STW ait aussi un rôle, modeste mais rigoureux, pour aider ces derniers. Nous sommes un certain nombre à dénoncer
régulièrement le trop faible niveau des revues et publications nautiques ; très bien. Mais critiquer est une chose. Nous avons
sans doute ici un support et une audience qui offrent des possibilités exceptionnelles, à nous de savoir lutiliser, à nous de ne
pas reproduire la médiocrité que nous sommes si prompts à dénoncer. Certes, cest une gageure. Certes, nous ne saurions
maîtriser lensemble des interventions sur le site, sachant que chacun peut publier ce quil souhaite et que personne ne corrige
les textes du forum et des dossiers. Cest le jeu de lInternet, du site ouvert à tous et cest très bien. Mais ce nest pas une
raison pour ne pas essayer de progresser.
STW a mis en place ces derniers mois des projets très professionnels et très intéressants, comme les formations médicales et le
suivi des navires par balises. Cela ne sinvente pas, et si de tels projets ont pu voir le jour, cest que des professionnels
compétents ont accepté dy travailler avec STW (plutôt quavec dautres). Cest avec STW que J-Y Chauve collabore
bénévolement (ce nest pas nimporte qui, JYC), cest STW que les pros de Purple-Finder ont choisi pour proposer leur activité de
localisation en Europe. Personne ne me fera croire que cest là le fruit du hasard. Depuis des années, Sail-The-World a fait le pari
du sérieux et de la qualité, même si bien entendu tout cela est très largement perfectible. Alors, il me semble que ceux qui sont
en charge, au sein de lassociation, de responsabilité éditoriales doivent se faire un devoir de compétence, ne serais-ce que par
respect des autres, sils ne le font pas pour eux-mêmes.
Un cata qui prend leau, sans autre précision, ça na aucun intérêt, alors que ça peut devenir important si linformation est
détaillée, étayée, analysée, si elle est connue dans le détail. Un bateau en difficulté à 230 kilomètres (!!!) des côtes, cest à mon
avis incompréhensible et inacceptable ici. Quand je pense que certains (dont je fais partie) hurlent quand tel rédacteur dune
revue nautique confond les ampères et les ampères-heures, ce nest pas pour accepter une mesure en kilomètres en mer.
La mer est un mode étrange, où le skipper dun voilier de 8 mètres a quasiment les mêmes devoirs et les mêmes droits que le
commandant dun pétrolier de 300 000 tonnes. La moindre des choses, si lon souhaite que cela perdure et si on ne souhaite pas
passer pour des rigolos, cest dessayer de se conduire avec la meilleure compétence et de parler le même langage. Car cest une
vérité que seuls ceux qui parlent le même langage parviennent, parfois, à se comprendre. Cest pas gagné.
Amicalement à tous.
Vous etes vachards avec Etienne.
Lorsque je tenais la rubrique de l'Observatoire des Fortunes de Mer, vous étiez plus doux
Cordialement
Bonjour Ariel,
il n'y a rien contre Etienne. L'information, quelle qu'elle soit, n'est intéressante que si elle est pertinente. Nous sommes
submergés d'information, mais beaucoup moins d'explications. Ici, cela relève du fait divers style agence de presse et ça
n'apporte rien.
Pour le point 1, il est écrit que le navire était en train de couler : nulle part qu'il a coulé.
Pour le point 2 et le point 3, ce sont des évidences que nous connaissions déjà.
Cordialement.
Petite précision sur la lecture d'un texte:
l'apostrophe est en dessous du 4 ...
et même pas besoin de la touche majuscule !!!
Ou alors est ce que c'est pour avoir plus d'interrogation ?
Marc
Bonsoir,
Ce qui serait intéressant, c'est d'en savoir plus sur le bateau et les conditions de l'accident. Ce qui est intéressant dans cette
info, ... c'est de l'avoir et de savoir que si on veut approfondir (terme indiqué pour un bateau coulé !) il suffit de se bouger un
peu et d'aller fouiner sur le net. Merci donc de cette info même si elle est sommaire.
Petite précision pour ceux qui s'étonnent qu'un cata puisse couler. Tous les catas ne sont pas incoulables (je n'ai pas écrit
insubmersibles, ce qui implique une notion réglementée de capacité à naviguer plein d'eau). En particulier les catas anglais qui
sont généralement bien lourds et en stratifié monolitique. Matériau lourd + charge excessive et pas de volumes de flotabilité =
glouglou !
Les catas français, par contre, doivent réglementairement être insubmersibles à l'endroit et incoulables à l'envers. D'où en
général des catas + légers (encore que depuis quelques années, çà tourne à la caravanne) et des volumes moussés. Le
problème de nos catas est quand même qu'ils flottent souvent pointes en l'air, étant trop chargés de l'arrière (moteurs,
réservoirs, voire comme sur le dernier Lagoon parc de batteries dans les jupes, ce qui en dit long sur les performances du
canot' qui doit tanguer tout ce qu'il peut). Il est toujours intéressant de demander à son architecte une coupe du cata plein d'eau
et la même, retourné. Surprenant, bien souvent. Pour ma part, bien que mon azuli soit réellement bien pensé en cas de voie
d'eau ou de retournement, j'ai rajouté des volumes moussés partout où je ne pouvais utiliser la place pour du rangement. J'ai
rajouté environ 1 m3 de mousse... en espérant ne pas en avoir besoin.
Bonne soirée