Le 8 mai 1902, le volcan « la Montagne Pelée » explosait rasant en quelques secondes la ville de St Pierre de la Martinique et tuant ses 25000 habitants.
Les nombreux bateaux au mouillage furent coulés et leurs équipages tués dans des conditions atroces.
La ville fut reconstruite et est aujourd’hui une escale appréciée, dans un site au caractère un peu étrange, empreint de nostalgie.
Aujourd’hui , les Martiniquais et Pierrotins, attribuent une valeur patrimoniale aux épaves de la baie. Avec une dimension émotionnelle, mais aussi une valorisation économique.
Les épaves sont donc désormais protégées, en premier lieu des ancres et lignes de mouillage.
Les mouillages dans la baie ont toujours été un peu difficiles, en raison de la faible largeur du plateau littoral, de la descente abrupte des fonds et des vents imprévisibles descendants des hauteurs environnantes.
En 1902, le plan de mouillage de ce qui était alors un port important consistait en
-des lignes de mouillage parallèles au rivage, les bateaux embossant ensuite à terre pour charger ou décharger. On retrouve encore aujourd’hui, des chaines-mères et leurs énormes ancres.
-plus au large , des coffres permettaient l’amarrage des paquebots et transporteurs hauturiers.
La majorité des épaves git donc parallèlement au rivage sur des fonds de 30 à 40 mètres. Il s’y ajoute l’épave monumentale du « Rorema », transporteur de 120 mètres qui repose plus au large sur des fonds de 50 à 60 mètres.
Une autre épave, magnifiquement conservée, restera pour la plupart d’entre nous, mythique. Le « Tamaya » est posé un peu plus au large sur des fonds de 80 mètres et est de ce fait, très peu visité.
La zone triangulaire de protection des épaves est matérialisée par 3 grosses bouées jaunes , 2 proches du rivage, une au Nord et l’autre au Sud de la Baie. La troisième plus au large protège le « Rorema ».
Dans la pratique , la plupart de nos bateaux ne sont pas concernés, compte tenu de la profondeur des sites et mouilleront entre le rivage et la ligne bornée par les deux bouées sud et nord. Ce sont en fait les megayachts qui sont désormais interdits de mouillage, eux ayant la capacité de mouiller sur des profondeurs importantes.
Pour les équipages plongeurs, plusieurs grosses tonnes blanches munies d’anneaux permettent d’amarrer une annexe . Fixées sur des corps morts, elles sont situées sur les principaux groupes de vestiges – dont une au niveau de la proue du « Rorema ». Les clubs locaux ont posé des fils d’Ariane fixes au fond. On restera attentif à la profondeur des sites , dépassant régulièrement les 30 mètres et impliquant donc un niveau de formation adéquat. Les clubs locaux pratiquent les épaves au quotidien en toute sécurité.
Francois/ s/ Moussaillon.