Je viens de réaliser un reportage sur un Estuaire
Sport. Selon son propriétaire, les princiapux défauts
sont les suivants :

- n'aime pas le près et tendance à l'auloffée

- cockpit étroit, sensible à la gîte (bau maxi 2,65 m)

- équipement origine incomplet (pas de table à carte)
et souvent de mauvaise qualité

- à surveiller : puits de dérive si dériveur lesté,
galbord, boulons de quille, vérifier l'état des
membrures en acacia (le bordé en acajou semble au-
dessus de tout reproche). La bôme ayant une fâcheuse
tendance à heurter les pataras, le propriétaire à du
la raccourcir.

C'est sans doute incomple, mais le prorpiétaire est
véritablement amoureux de son bateau.

Dirk

A quel titre as-tu fait ce reportage ? Comment puis-je
le voir ? Qui est le propriétaire ? Où puis-je le
trouver ?

Cela m'intéresse beaucoup. Si tu peux m'en dire plus,
Dirk ?

Philippe

Bonjour,
Tout à fait d'accord avec Dirk. J'ai été équipier sur un
"Estuaire-sport", et son propriétaire me le prêtait de
temps en temps.Je le trouvais un peu lent, mais c'est
une appréciation subjective. Construit par Bombal, à
Mortagne en Gironde,successeur de l'"Estuaire" , dérivé
à voile des "Filadières" de la Gironde, et du
"Super-estuaire", ce n'était pas à proprement parler un
bateau de croisière, mais un beau et confortable bateau
de navigation à vue entre la Gironde et les îles de Ré ,
d'Oléron et la Rochelle.A l'époque où il était
construit, l'Acajou était étonnament bon marché à
Bordeaux ,port d'importation de bois coloniaux (le prix
du bois a commencé d'augmenter après 1968) On trouvait
plus d'acajou que de contreplaqué dans les bateaux
construits dans la région. Celui dont j'ai parlé, qui
appartenait à un pharmacien était totalement en acajou
"massif", du bordé aux équipets, en passant la la
splendide table du carré.. Il marchait correctement au
moteur, et en voile-moteur. Il était aussi réputé pour
prendre un peu d'eau par le galbord. J'ai vu quelques
cas de ponts entoilés au coton peint (une mauvaise
pratique assez courante jusqu'à l'arivée des Elastomères
et des plastifications), avec le bois du pont pourri en
dessous (ce qui m'avait d'ailleurs dissuadé voici une
dizaine d'années d'en acheter un exemplaire atteint de
cette tare.) Je connais un cas ou une "Estuaire-sport"
s'est disloqué dans du gros temps, au large de La
Cotinière ( sale coin par mauvais temps) - mais ce
n'est pas forcément significatif : le "Rao", un vrai
bateau de coisière en bois, construit comme tel, que
j'avais d'ailleurs failli acheter en 1972, s'est aussi
disloqué dans les vagues.
Je pense que ce bateau, sous réserve bien entendu d'un
examen sérieux et, en cas de satisfaction, d'une
expertise bien faite, est un bateau agréable dans son
domaine d'utilisation défini lors de sa conception:
navigation à vue ou même 4° catégorie par beau temps
avec de bonnes prévisions météorologiques . A l'époque
de sa conception, on déconseillait aux plaisanciers de
sortir au-dessus de force 5.
J'ai une photo prise à bord, mais pas très
significative; sauf qu'on voit qu'il gîte par un vent
plutôt léger - entre force 2 et 3 .