radeau de survie classe V

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WIZZ
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radeau de survie classe V
subject no 82199
Bonsoir à tous, les exemples de personnes qui doivent leur sauvetage au radeau de survie classe II ne manquent pas. Mais, parmis les lecteurs de STW, y 'en at'il qui connaissent des cas, récents ou non, de persones qui ont du leur survie au radeau de classe V? conscient que cette demande sera lue par nombre d'entre vous et parmis les plus avisés sur les questions de sécurité, merci d'apporter vos connaissances- ou pas- de l'existence de sauvetages avec ce type de matériel. Avec l'assurance que ce point de sécurité intéresse fortement nombre d'entre nous, à commencer par les propriétaires de classe V...
Anonyme (not verified)
answer no 87163

Je lis régulièrement la revue de la SNSM "Sauvetages". Depuis pas mal d'années, je n'ai pas souvenir d'avoir jamais lu de
rapport où l'équipage d'un bateau ait du embarquer à bord d'une survie, que ce soit un Cl V ou un Cl II.
Je navigue personnellement avec un Ecume de mer et un Cl V car on peut difficilement embarquer plus gros et plus lourd.
En Manche et mer du Nord, même à proximité de la côte, les chances de survie sont bien minces si on doit abandonner le bateau.
Même à moins de 6 milles d'un abri, on a largement le temps de s'endormir par hypothermie, de surcroit sans possibilité de
signaler.
Donc les fusées plus la VHF du bord, puis à bord du Cl V les fusées plus la VHF portable me semblent apporter une sécurité
acceptable, d'autant plus que le trafic est important dans ce secteur.

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WIZZ
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answer no 87170

Ecumeur,

Merci de ton témognage

Maest

Anonyme (not verified)
answer no 87202

Clin Le risque d'hypothermie que j'évoquais est lié à l'absence de radeau de survie, si on barbote dans l'eau froide (même en
été!), uniquement soutenu par quelque engin flottant. Idem pour la signalisation.
A bord du cl V, on dispose de fusées, on peut embarquer également son sac de survie avec VHF, éventuellement GPS portable,
de l'eau et quelques vivres. En cas d'abandon, je prévois également d'emporter les fusées du bateau non utilisées : je garde
toujours le lot précédant celui en cours de validité.

Anonyme (not verified)
answer no 87207

bonjour,

le dernier message est tout à fait pertinent, mais doit conduire à réfléchir à l'insubmersibilité: c'est encore le meilleur moyen de
disposer du maximum de ressources pour se protéger et signaler sa détresse, voire reprendre le contrôle et se passer de
concours extérieur. Il est très regrettable que la réglementation (division 224) en vigueur depuis 2005 ait découragé
l'insubmersibilité, en refusant la dispense de radeau pour les embarcations nouvellement conçues. Il y a, hélas, des cas où le
radeau, même révisé, refuse de se gonfler, ou part à la dérive avant que l'équipage puisse s'y réfugier (cas des radeaux à
largage hydrostatique, voir rapport du BEA sur la collision Bow Eagle-Cistude).

Ceci ne doit pas dispenser un chef de bord responsable d'embarquer un radeau pour les traversées océaniques, en particulier
pour les cas, improbables, d'incendie (encore que le radeau puisse être abîmé par le feu avant d'être utilisé...); mais
l'insubmersibilité, quand elle est possible en pratique, permet de couvrir mieux qu'un radeau la plupart des cas de survie.

pour les fusées, attention aux artifices périmés: ils ont quand même plus de chances de de pas fonctionner correctement, et ne
doivent donc être utilisés qu'après ceux en cours de validité.

Ne pas oublier les balises de radiolocalisation (Sarsat-Cospas ou autre), qui offrent probablement la meilleure possibilité d'être
détecté et secouru rapidement, même en zone côtière, et penser aux combinaisons de "survie", agréées ou non.

le choix est large, aucun n'est parfait

JF Perrouty

http://www.beamer-france.org/enquetes/enquetes.htm

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WIZZ
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answer no 87209

Ecumeur,

l'objectif de ma demande n'est pas de mettre en cause le potentiel du classe V en matière d'aide à la survie, mais de tenter par la
voie "forums" de faire un bilan des réalisations de sauvetages par ce radeau classe V.
Voici près de 20 ans(chiffre approximatif) qu'il est imposé, ce qui en l'absence d'exemples connus de sauvetages réalisés ,
permet tout de même de remettre en cause son efficience.

Nous connaissons la réactivité instantanée des forums sur le sujet sensible de la sécu. :or ici, sur le classe V, force est de
constater le silence de nos lecteurs!
Bien sûr on peut arguer que le sujet survie a déja été abordé; mais il est aussi sûr que s'il avait concerné le classe II, un tollé de
réactions vives et nombreuses s'en serait suivi!.

Donc pour être clair, mon but n'est pas de proposer la "déclassification" des classes V de la liste des matériels obligatoires, mais
de proposer des choix, ce qui est somme toute dans l'esprit de la nouvelle législation.

Autre motivation de mon intervention , celle de la conviction qu'avec un budget de 1000 à 1500 euros on peut mieux faire.
Evidemment voici l' idée que j'ai derrière la tête: l'ANNEXE à GONFLAGE INSTANTANNE.

Je vous vois tous d'ici arriver pour me dire que la proposition de SURVIE DYNAMIQUE n'est pas nouvelle!
Mais derrière cette autre appelation d'annexe à gonflage instantanné, c'est aussi proposer:
- une embarcation dont on ne découvrira pas le fonctionnement et les qualités le jour du naufrage...
- ...ni non plus le contenu du container étanche et tansparent de survie qui lui serait adjoint avec entre autres matériels VHF et
GPS portables (... et piles dont il sera facile de vérifier à tout moment la validité)

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QUILLARD
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answer no 87269

bonjour
je partage comme beaucoup de navigateurs je suppose votre idée qu'avec 1000 euros on peut faire mieux j'attendais les deux
derniers salons 2005 et 2006 pour voir le résultat de la nouvelle législation auprès des constructeurs : stupeur ! pas
l'ombre d'une idée pourquoi ? pourquoi changer en effet une chaine de production qui pendant 20 ans à fait les choux gras de
la profession, avec à chaque intermédiaires des profits confortables, malgrè la mise en cause de la fiabilité des modèles
spécialisés.
En cherchant ailleurs qu'en France on trouve quand même pas mal de possibilité de faire évoluer ces modèles, par ex. aux USA
avec des modèles de survie individuels ou des modèles 4 places en Angleterre (des vrais 4 places pas du recyclage de 6 pl.
comme le font plastimo bombard zodiac etc..) On nous impose d'ailleurs dans le texte de la division 224 d'avoir, à défaut
d'un radeau, une embarcation marquée CE ce qui exclut je crois la possibilité de profiter de l'ingéniosité de ces modèles
anglais américains ou ...chinois !
Tout ça pour dire que le statut quo arrange bien les constructeurs européens de ces chambres à air qui se dégonflent,
explosent, rarement certes, mais l'excellence devrait dans ce domaine être de rigueur. On fini par ne plus avoir confiance,
et espérer qu'au moment de percuter le bout, le miracle va bien se produire !
Je serais curieux de connaitre le résultat de l'expérience suivante : si tout les plaisanciers décidaient le même jour
d'actionner leur survie combien se gonfleraient et combien résisteraient plus d'1 heure ? fort à parier que le résultat
serait catastrophique vu le peu d'énergie et la mauvaise foi dont les constructeurs font preuve pour faire évoluer ce
concept, pourtant né d'une bonne intention.
didit
didit4@free.fr

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WIZZ
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answer no 87285

Bonsoir à tous,

Didit... le dit bien, le statut quo arrange bien tout le monde ou du moins ne dérange -peut-être- pas grand monde: le moins que
l'on puisse avancer est que, vu l'inexistance connue de sauvetages réalisés, son efficacité ne risque pas d'être remise en cause!

Reste qu'un investissement d'au moins 1000 euros devrait au moins rassurer: mais comme il a tant brillé par son absence de
services que de notoriété, de là à penser que sa simple présence à bord a au final quelque chose de rassurant, il n'y a qu'un pas
que certains seraient tentés de franchir: lu dans les actus. sur Yahoo qu'une plaque minéralogique "porte-bonheur" se serait
vendue en Chine 150000 dollars!
On est au pays du "grandes oreilles" ,non?
J'srais pas surpris qu'on trouve un classe V dans les fonds d'un 60 pieds ou d'un multicoque!

Trêve de plaisanterie... et retour en Chine: rien contre les produits chinois, à condition qu'ils soient contrôlés, surtout avec des
articles mis en conteneur où la malfaçon ne risque pas d'être, ni facilement, ni systématiquement décelée.

Donc en l'absence d'urgence immédiate avérée pour notre sécurité, notre souhait d'en avoir pour notre argent risque fort d'être
relégué à un problème de consommateurs.
Les messieurs des instances supérieures du nautisme se sont réunis l'an passé pour réformer des règlements qui en avaient
besoin et dont les modifications, chose inévitable en Gaule, trouvent aussitôt des détracteurs.

Messieurs du conseil sup. de la nav., de la S.N.S.M, de la F.I.N - et ceux que j'oublierais m'en excusent- encore un effort pour
une sécu. visible et compréhensible par tous les utilisateurs potentiels que nous sommes: la modernisation du concept classe V
honorerait ses constructeurs et leurs carnets de commande avec!

Anonyme (not verified)
answer no 87294

bonjour,

les problèmes liés aux radeaux de survie, professionnels ou de plaisance sont liés à la conservation en milieu agressif (sel,
humidité, changements de température...) de matérie normalement (et heureusement) inutilisé.

de ce que j'ai pu voir, entendre et lire il semble que les deux points délicats sont la qualité du radeau lui-même, et en particulier
des collages, et le gonflage. Les techniques actuelles devraient permettre de disposer de structures gonflables sûres, pour peu
que les fabriquants y mettent du leur. c'est probablement dans le domaine du système de gonflage que des progrès pourraient
être faits, bien que le marché de la petite bouteille d'air comprimé résistant à l'air salin soit sans doute petit; il serait peut être
possible de concevoir un système de gonflage n'utilisant pas de capacité sous pression (réaction physico chimique...), donc
beaucoup plus léger, ou d'utiliser des gaz inertes permettant de visiter les bouteilles moins souvent, et aussi de concevoir des
mécaniques de percussion plus fiables.

La nouvelle réglementation a partiellement résolu le problème du matériel embarqué à bord des radeaux en autorisant largement
son emport en sac séparé: il devrait y avoir moyen de faire baisser les prix tout en augmentant la fiabilité en ce domaine, et en
ayant un bon contrôle du contenu. L'autorisation des quatre places est également favorable. la réapparition des annexes à
capacité de survie reste problématique, pour le gonflage (faut-il un système "une fois" utilisable seulement en survie, ou un
système rechargeable utilisable en tout temps, avec le risque d'avoir une bouteille vide au moment de la détresse?) et pour le
volume de l'ensemble (que faire de l'ensemble taud-arceaux pour qu'il reste à poste sans être détérioré et sans trop réduire la
place disponible dans l'annexe?).

détail important: il est abusif de parler de gonflage automatique en plaisance, le matériel utilisé ne comportant en général pas de
largueur hydrostatique et de gonflage sans intervention humaine (ce qui présente d'ailleurs l'inconvénient que les naufragés
voient parfois leur radeau, gonflé, s'éloigner sans pouvoir le rejoindre); il faudrait parler de gonflage autonome à l'air comprimé,
par exemple.

il est cependant difficile d'espérer que des groupes comme Zodiac, actifs dans le domaine aéronautique comme maritime,
professionnel ou de plaisance, considéreront nôtre marché comme suffisament rémunérateur, en particulier pour se relancer
dans la conception d'annexes à capacité de survie.

bonnes recherches

JF Perrouty

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WIZZ
Forum member
answer no 87340

Bonsoir à tous,

Le sujet "visite Bombard!!!", c'est une bombe!
Encore un jeu de mot facile dont je n'ai pas pu me dispenser avant de poursuivre sur le sujet classe V...

Malheureusement c'est pas la première fois qu'elle est lancée-cette bombe-, et qu'elle n'a pas affolé plus que ça fabriquants et
stations de révisions, l'un et l'autre, qui ne manqueraient pas ainsi de diluer leur responsabilité le jour ou ça aboutirait devant un
tribunal!

Vérifier le bon fonctionnement de son classe II ou V avant le départ?... on sait déja ce qu'on "gagne": la certitude de payer une
nouvelle révision ...et ce que l'on risque de ne pas gagner : la confiance en son matos!
Et l'on comprendra aussi, vu l'inexistence des états de services rendus du classe V, qu'aucun propriétaire ne s'aventurera à
l'essayer...sauf en fin de carrière pour amateurs de frayeurs rétrospectives.

Autre casserole que l'on peut attacher à nos fabriquants, celle du vécu d'un équipage de chalutier en nov. 2004: importante
voie d'eau par mauvais temps, l'équipage lance le premier radeau qui se retourne; heureusement il y en a un autre qui du, sans
doute, être maîtrisé avant envoi: tous les marins furent récupérés après le naufrage du chalutier.

En lisant Didit, Eric et Damien, je sens bien le sentiment ambiant, l'indignation d'un côté et de l'autre la résignation du pot de
terre face à des entreprises côtées allergiques au moindre risque commercial, surtout lorsque l'on se trouve dans une situation
de rente.

D'abord l'argument commercial ne tient pas: de toutes façons ce je propose n'est pas la disparition des classes V ou II mais un
autre choix laissé au client, qui lui permettrait entre autres de gonfler son annexe à capacité de survie, dans le cockpit ou sur le
pont, avec des systèmes qui de toutes façon sont déja maitrisés,que ce soit par gonflage autonome ou à gaz inerte, syst.
pouvant être au moins aussi fiable que les syst. de gaz combustible du quotidien!
Sûrement un "challenge" à la portée de nos industriels!
Et qu'ainsi le propriétaire pourrait, sans immobilisation prolongée, assister au gonflement de son annexe, à charge pour lui s'il le
désire de procéder aux 2 dégonflages: transparence garantie ainsi que celle du contenu du contenair de matériel de survie.

Allons messieurs de la F.I.N, un-petit- effort,... ou peut- être attendez vous que d'autres "collègues" européens ou anglo-
saxons s'intéressent à la question?

Mais tout de même, se" mettre à l'eau" en ce cas n'est tout de même pas aussi difficile que pour vos clients devant embarquer à
bord d'un de vos radeaux de survie!

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