Sur mon Albion 36 Di en acier, la dérive est en CP marine collés en plusieurs couches. L'épaisseur est de 5 cm, et elle est lestée
par 100Kg de plomb. Autant dire qu'une fois en bas, elle ne bouge plus trop. Elle n'est pas totalement verticale, elle a un angle
d'environ 10° par rapport à la verticale, ce qui fait qu'elle est appuyé sur son bord d'attaque au niveau de la tole de fond.
Jusqu'ici, elle n'a jamais bougé en navigation. Caroff l'architecte préconise l'utilisation d'un "doigt" fileté que l'on serre contre lé
dérive lorsqu' elle est en bas. Nombreux sont ceux qui ont ce doigt, mais qui ne s'en servent jamais.
En position haute, je la bloque avec un mousqueton et un bout qui passe par un petit trou fait dans le bas de la dérive.
Je pense qu'il faut bien la lester afin qu'elle ne flotte pas du tout. La remplir d'eau, c'est pas assez, l'eau dans l'eau, ca flotte.
Je pense qu'il n'y a pas de poids idéal, plus c'est lourd, mieux c'est. Après, ça dépend du système de relevage, et dans un cas
de dérive très très lourde (style DL), il faut aussi voir la stabilité du voilier dérive haute, avec la modification vers le haut du
centre de gravité.
Les conseils de ton architecte sont souvent les meilleurs. Il doit surement préconisé un poids pour ta dérive.

Bon courage,

Fabien

http://www.voilier-quasar.com

Quelques réflexions :

Lestée ou pas ?
soit la structure du puits et le poids du lest intérieur sont prévus pour une dérive lourde, qui constitue 50 % du lest voir plus, soit
ils ne le sont pas.
Donc, hors de question de lester une dérive si ce n'est pas prévu par l'architecte au risque d'avoir de graves problèmes de
structure.

Poids d'une dérive non lestée.
en général autour de 50 kg de poids apparent dans l'eau pour la plupart des dériveurs de cette taille. pardon pour les puristes,
le poids s'exprime en Newton, mais c'est plus "parlant" en kg. Il faut tenir compte de la masse volumique de la dérive (
masse/volume ) lors de sa conception à cause de la poussée d'Archimède. Elle peut peser lourd et flotter si sa densité est
inférieure à celle de l'eau ( 1kg par litre )

Matériaux :
les maracuja et autres de la gamme ont des dérives en alu percées de trous et se remplissent d'eau.
cette méthide assure une dérive légère et s'immergeant facilement sans aucun calcul, quelquesoit la forme de la dérive, puisque
la densité de l'alu c'est 2,7.
une dérive de 1,5 m x 0,6 m en alu de 4 mm, fait environ 2 m² de surface développée, et 10 dm3 d'alu avec sa structure. Sa
masse sera d'environ 30 kg avec la structure et son poids apparent de 20 kg dans l'eau.
Pour les dérives sabres, la partie basse se remplit d'eau, mais la partie haute est étanche et "vide" pour que la dérive ai un poids
apparent nul en position basse.
de cette manière, la dérive descend seule lorsquelle est hors de l'eau et remonte facilement en se vidant. Un calcul de flotabilité
est nécessaire dans ce cas, au risque de voir la dérive flotter avant d'être complètement descendue.

la dérive en bois nécessite un calcul pour être correctement lestée. si elle sort de l'eau en position haute, son poids sera
beaucoup plus important que le poids apparent dans l'eau. Il faut donc y penser pour le système de relevage et de blocage en
position haute ( manutentions, par exemple ).
une dérive d'un volume total de 50 dm3 et de densité 0,6 ( CP ou bois léger ) pèse 30 kg. Elle flotte. Avec 20 kg de plomb, elle
est entre deux eaux ( je néglige le volume du plomb dont la densité est très importante )
Si on veut qu'elle pèse 30 kg dans l'eau, il faut encore ajouter 30 kg de plomb, donc la dérive a une masse totale de 80 kg.

système de blocage en position basse.
il n'est pas nécessaire si le poids apparent est suffisant. En cas de talonnage, la dérive doit remonter librement.
Sur mon bateau actuel ( 10,5 m et 7 tonnes ), la dérive est en bois lesté. Son poids apparent est parfaitement nul... aucun
palan n'est nécessaire. je la remonte d'un seul mouvement du bras en tirant sur le bout en direct !
Le jour où le bateau était sous la grue, j'ai du utiliser un winch.
J'ai un bout de descente et de blocage en position basse, sinon, elle se balade. Il est encré au même endroit que le bout de
relevage sur la dérive. Il part en sens inverse avec une poulie de renvoit sur la face avant du puits. Donc la dérive descend
quand je tire dessus.
le coinceur à came sur le pont a des canelure limées. de la sorte, ça tient, et en cas de talonnage, le bout de retenue glisse dans
le coinceur.

Guillemot