Blog 8 - OBAN et suite (Ecosse toujours)

Blog 8 - OBAN et suite (Ecosse toujours)

Posté par : Michel
31 May 2014 à 15h
Last updated 30 December 2014 à 17h
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8 – Blog

 

Mercredi 28 mai 2014. Par pure chance, nous sommes arrivés à l’entrée du canal à 16 heures 45 ce qui nous a permis d’entrer dans la première écluse qui nous accueillait à bras, pardon portes béantes. Aussitôt en place, une charmante et solidement charpentée éclusière a saisi nos amarres tout en égrenant une interminable série de consignes. Une certaine fébrilité régnait alors à bord car c’était une grande première et il fallait trouver ses marques le tout sous un flot d’instruction de notre éclusière dont j’ai oublié de vous dire qu’elle avait de solide mollets (elle était en bermuda de travail na ! c’est donc comme cela que nous pûmes admirer ces fameux mollets). Bref, les vannes de base ouvertes, aussitôt nous commencions à nous élever comme dans un ascenseur un peu lent. Denis s’est fait agonir par cette brave dame au motif qu’il ne tournait pas l’amarre assez solidement au taquet (de quoi je me mêle). Ensuite : surprise !!!!!! Il était 17h00 (zéro, zéro vous dis-je), nous venions de passer la première écluse et la seconde était à 50 mètres. Mais patatras, comme vous n’avez pas manqué de noter l’heure indiquée supra, vous devinerez, avec l’aisance qui vous caractérise, que notre éclusière avait éclusé son temps de travail. Peste et damnation, nous étions faits comme des rats et il avait fallu cracher, rubis sur l’ongle, 140 Livres (non pas des bouquins mais de l’argent bien sûr) de droit de passage avec cependant la consolation d’avoir accès à une douche rudimentaire mais fonctionnelle.

Tor voulant voir un match de foot, il nous a entraîné dans un pub et nous en avons profité, par pure solidarité pour trinquer à la santé des joueurs. Pour vous décrire le pub, vous dire qu’il aurait pu figurer dans un roman de Zola vous en donnera une petite idée. Sombre, meublé de bric et de broc, affligé d’une décoration improbable, la clientèle, à l’évidence habituelle et avinée (je ne sais pas comment on dit pour la bière car en Alsace nous buvons avec modération, donc il faut faire avec cette approximation) nous a regardés comme si nous étions des extra-terrestres. La tenancière, avec un sourire avenant mais malheureusement largement édenté, nous a fait bon accueil. Cela s’est néanmoins compliqué lorsque nous avons demandé la connexion Wifi car il a fallu qu’elle s’en réfère à l’oracle, c’est à dire son mari, lequel est venu gentiment nous décoder les indications sibyllines de son épouse. Par contre, pas de miracle pour la vélocité de la connexion et vous avez une nouvelle fois été privés de photos. En conséquence, je vais faire un fichier Zip (non, ce n’est pas une fermeture éclair) que je vais adresser par Mail à quelques adresses, à charges pour les heureux bénéficiaires d’arroser le reste du monde.

Le parcours dans le canal a été une pure merveille d’originalité. Evidemment, il a fallu se plier à des travaux d’hercule pour manœuvrer les lourdes portes avec un dispositif que l’on pourrait qualifier de préhistorique mais efficace. Eric, Josiane, Denis à bord, Michel et Tor aux travaux de galérien (j’espère que vous aurez les photos à notre prochaine connexion) et hop, les quinze écluses ont été avalées avec aisance.

A 16 heures 30, nous sortions du canal à Crinan pour une remontée vers le Nord en subissant de forts courants contraires (3 nœuds). De guerre lasse, nous avons fini par prendre la décision de mouiller dans une petite baie abritée pour attendre la renverse.

Vendredi 30 mai 2014 à 4 heures. Nous avons levé l’ancre pour une petite route de 10 nautique et venir prendre une bouée devant la jolie petite ville d’Oban 55°13’Nord et  05°33,5’West le temps d’un clin d’œil tellement le courant nous était favorable (8,5 nœuds sur le fond) et malgré les zigzags entre les îles et autres hauts fonds qui jalonnent ce coin d’Ecosse. Nous avons pris une bouée devant la ville d’OBAN qui est manifestement une sorte de centre névralgique pour la région. Shopping pour un complément de vivres frais et visite ainsi qu’une visite avortée mais pourtant espérée d’une distillerie ont occupé toute la journée. Nous passerons pudiquement sur Michel et Denis qui ont traversé toute la ville, pour le plus grand ébahissement des autochtones, en poussant et tirant un chariot de Lidl rempli à ras bord des indispensables victuailles du bord. Lassés de la présence trop pressante d’une population autochtone, nous avons décidé d’aller mouiller dans un loch plus à l’Ouest (je rappelle que les lochs sont à l’Ecosse ce que les calanques sont aux marseillais et les fiords aux norvégiens). Malgré un fort courant contraire (comme d’habitude) et une brise soutenue, nous avons fini par pénétrer dans une sorte de havre de la paix et bien évidemment, en fond de tableau nous avions un magnifique château. Le châtelain, très avenant a souhaité nous inviter pour partager un whisky. Hélas, c’est à ce moment qu’était intervenu Achille Rutabaga qui a malicieusement attiré notre attention sur le costume du quidam. Stupéfaction, s’il portait une magnifique veste en tweed avec un gilet assorti, une chemise blanche et une jolie cravate vert pomme, il avait ……… une jupe avec une sorte de porte-monnaie qui pendait sur le devant, des chaussettes qui montaient au-dessus des genoux avec des pompons sur le haut et des souliers noirs cirés. Chers amis lecteurs et lectrices, vous aurez compris que, considérant que notre équipage était principalement masculin à l’exception de Josiane, nous avons décliné cette offre généreuse mais à nos yeux hautement suspecte pour des motifs que la décence nous interdit d’évoquer.  Nous nous sommes donc repliés sur le bar du bord pour nous consoler de n’avoir pu goûter au breuvage local et prétendument magique des Ecossais. La nuit fût calme comme dans un lagon calédonien (Calédonie, Nouvelle-Calédonie, vous avez évidemment  fait le rapprochement).

Samedi 31 mai 2014. Après une nuit calme et un petit-déjeuner copieux, mécontents de voir les milliers de méduses nager autour du bateau au grand dam de Tor qui voulait prendre son bain, nous avons appareillé pour TOBERMORY à une douzaine de Milles plus à l’Ouest sous spinnaker et par mer calme.

A l’instant, l’équipage fonce inspecter la distillerie aux fins de vérifier les conditions d’hygiène de la distillation du whisky dont nous ne manquerons pas de vous en faire un compte-rendu après dissipations des brumes pas forcément matinales..

Nota : Je vous informe que je rame toujours autant pour les photos en raison du faible flux qui ralentit la prise en compte et cesse avec les fréquentes coupures. Désolé, je vais tenter de trouver une solution avec une pré-compression encore plus forte.

Achille Rutabaga est resté troublé par la vision du "dessus/dessous" de kilt du châtelain pour ne pas discerner le vrai Denis du faux Denis. Il doit faire appel à son fidèle lieutenant Jo plus sensible aux barbus peut-être!(cf photos cuisine). Bravo au cuistot et à tous pour cette épopée.

vous n avez pas pu écluser du scotch, A bientôt de vous lire bon vent

les photos sont belles , vous naviguez ou vous passez votre temps à vous désaltérer ?

Bravo et merci pour les nouvelles photos et la photo titre du nouvel album ! Je signale juste que la photo intitulée "Denis à la cuisine" n'est pas celle de mon mari, mais de celui de Cathy :-) Bises à tous et bon vent Marie Claire

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