Le récepteur AIS associé à la cartographie électronique et pour mon usage devenu un accessoire irremplaçable. Il apporte pendant les grandes traversées une aide efficace pour prévoir les trajectoires des cargos et autre bateaux de passagers qui maintenant vont fort vite.
Récemment l’émetteur AIS de type B (portée limitée) est maintenant utilisable sur nos bateaux de croisière. Cela semble un appareillage qui puisse apporter une sécurité accrue pendant plus particulièrement, les traversées nocturnes. Mais voilà, l’usage sans discernement dans la bande côtière, de ce dispositif ne porte-t-il pas en lui les germes de sa propre paralysie.
En effet en passant cet été au droit de la baie de Cavalaire j’ai compté sur mon écran à l’intérieur de la ligne cap Lardier-cap Cavalaire 18 cibles AIS (à 11 h du matin, grand beau temps, vent faible). Devant cette augmentation exponentielle, combien on en comptera l’année prochaine. Et que dire de tous ces AIS qui restent branchés au mouillage ? A quoi cela sert, quel et l’intérêt ?
Comme sur Maxsea je désire toujours voir les cartes et non pas que des petits triangles je débranche maintenant mon récepteur AIS. Et tempi pour les cibles utiles pécheurs et bateaux rapides de service, je veillerai comme on dit de façon attentive.
François

















L'AIS peut devenir une addiction mais on peut se soigner.
En côtier et en haute saison il est vrai que la carte peut se couvrir de cibles et qu'on ne voit plus rien d'autre. Quant aux alarmes, c'est un concert permanent.
Les remèdes : désactiver l'alarme sonore, sélectionner les cibles à afficher - seulement cibles dangereuses par exemple, restreindre le périmètre d'alarme...
Laisser l'AIS en marche est utile quand on arrive au mouillage de nuit dans une zone encombrée : on se repère beaucoup mieux par rapport aux cibles AIS présentes. Il m'est même arrivé de voir un AIS s'allumer à mon approche, merci à lui. Certes au port ou au mouillage de jour, peu d'intérêt...
Ne jetez pas encore votre AIS !
Actuellement en transat en solitaire , en standby au cap vert en ce moment, mon émetteur AIS est un outil précieux et l'éventuelle "multitude" ne m'a jamais semblé gênante.
outre l'apport sécurité ... guère contestable ... qu'il apporte en navigation, il,offre des avantages non négligeables :
- tiens les amis du bateau XYZ sont là (. ... Ou là bas, au mouillage situé à quelques milles d'ici, tiens je vais aller les retrouver ...)
- depuis marinetraffic.com ou vesselfinder.com, les amis, la famille ( mes enfants, ma femme) suivent mon périple , à part les blancs au large bien sûr, me retrouvent y compris sur les zones comme Madère, Canaries, Cap Vert, dès qu'elles sont dotées de relais AIS terrestres, me voient, et c'est un choix personnel dont je garde la maîtrise car je peux couper si cet argument m'ennuie ( mais pour l'instant pas, au contraire)
- je doute que le fait de le laisser allumé au mouillage soit une gêne réelle pour quiconque
- et selon le principe élémentaire du "qui peut le plus peut le moins" ... Si je n'ai pas envie d'avoir des triangles de toutes les couleurs sur mon écran ni des alarmes sonores, je désactive la fonction sur le logiciel ou je filtre les conditions d'alarme.
- et puis en zone côtiére je ne me sens pas fondamentalement gêné par un nombre de cibles, je suis plutôt même rassuré de les voir, au contraire dans les navs de nuit en bande côtière c'est plutôt la présence de voiliers non émetteurs qui me paraissait un manque ...
- émetteur AIS + radar en watch mode pour parer au manque d'émission de bateaux possibles sur ma route, et j'arrive à bien me reposer voire dormir ...
Lors de mon tour d'Irlande en solo l'an denrier, je n'avais qu'un récepteur ...et un émetteur m'aurait bien été utile pour ces raisons dont la liste n'est pas exhaustive.