Naviguer avec un greement aurique

6055 lectures / 8 contributions / 0 nouveau(x)
Anonyme (non vérifié)
Naviguer avec un greement aurique
sujet n°79560
bonjour, J'aimerai savoir les avantages et les inconvenients d'un greement aurique par rapport au greement bermudien et la manière à adopter pour naviguer avec ce tyoe de greement. Merci
Hors ligne
(Monocoque)
Inscrit forum
réponse n°72318

avantages : grande puisance au portant, gréément plus ramassé, haubannage simplifié, mats plus courts, vrillage important
possible, étalement en longueur et division des voiles.
incovénients : surtout remontée au près un peu moins bonne

Anonyme (non vérifié)
réponse n°72319

De même qu'il n'y a pas un gréement marconi, il n'y a pas un gréement aurique.

Mat plus court, certes mais plus lourd aussi + vergue de pic. En dessous de force 5 voire 6 selon l'unité, il faut envoyer un flèche
(hunier chez les pêcheurs à la voile). En Manche, le mat est surmonté d'un mat de flèche parfois aussi haut que lui (pilotes du
Havre et de Rouen ; les hirondelles de la Manche). Les Anglais avaient aussi ce type de mat sur leur côtre francs.

En Bretagne et sur l'Atlantique, on envoyait un flèche envergué ce qui nécessitait : une drisse, une écoute passant par
l'extrémité du pic, revenant sur une poulie estropée sur l'encornat, un hale bas de vergue, un hale bas de voile + un mat de
corde pour éviter que la voile ne joue les cerf-volant. J'ai manoeuvré en solo ce type de gréement pendant 10 ans, mais sur
un "petit" aurique de 8.50m. Au dessus, 10m par exemple, Le Toumelin n'a jamais envoyé de flèche.

La Grand voile nécessite 2 drisses une de mat, une de pic. une extrémité de chaque drisse est volante, l'autre est reliée à un
palan dit l'Anglaise pour l'étarquage. Même montage pour la drisse de grand foc.

Devant, il y a le plus souvent une trinquette et un foc, mais l'on rencontre aussi un foc en l'air en sus, ce qui fait 2 ou 3 jeux
d'écoutes à manoeuvrer. On peut monter une trinquette auto-vireuse sur casse-gambe.

Donc si c'est plus puissant au portant, c'est vrai quand il y a un homme de barre, mais pour de longues traversées, il faut
envisager des grandes trinquettes jumelles comme sur un marconi si l'on ne veut pas passer ses journées à la barre.

Ce type de gréement impose de prendre les décisions à tempscar il pardonne difficilement les retards. Quand le gros temps
s'annonce, il faut rentrer le flèche en vitesse, changer le grand foc pour le n°1 voire le n°2. Si la bôme dépasse le
couronnement, prendre des ris est plus musclé que sur un marconi et il n'y a généralement pas de winch. Il faut sur les unités
très voilées (pilotes, pen duick) changer de grand voile ...et donc de pic, rentrer le mat de flèche, quand le gros temps
s'annonce.

Avec les tours de rouleau, cas des langoustiers de Camaret, il y avait un système assez compliqué de tours de chaîne reliés à un
palan. Parfois, il y avait aussi des bastaques.

Alors plus puissant au portant, à n'en pas douter, mais avec un bon flèche en dessous de force 5. Au près, bien réglé avec de
bonnes voiles, on remonte à 50° du vent par petit temps. Le spi ou foc ballon s'envoie sur un bord avec un immense tangon.
Point d'amure et point d'écoute sont sur le même bord.

Au total, çà fait du linge et de la ficelle à manoeuvrer. N'oublions pas qu'un palan en quatre donne quatre fois plus de bout. Des
palans il y en a partout sur ce type de gréement.

Plus simple : des clous, plutôt nettement plus compliqué. Mais çà a une autre gueule.

André-François

Anonyme (non vérifié)
réponse n°72331

Ce qu'il y a de bien avec André-François c'est que lorsqu'il a fini d'expliquer, je prends le dictionnaire, et même dans la grande
encyclopédie illustrée je ne trouve pas la moitié des termes qu'il utilise. D'où te vient tout se savoir A-f-C. Moi qui suis néophyte
je suis admiratif. Même si je dois relire trois fois la réponse et que je comprends plus la question ! MDRMDRMDR
Adrien.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°72332

Chaque corporation, chaque sport, chaque activité a son vocabulaire. La palisance n'y échappe pas.

Heureusement d'ailleurs car lorsque tu parles de pic ou de corne, il n'y a pas besoin de réfléchir pour savoir de quoi il
s'agit. sur nos marconis, on a perdu ces espars donc dans le langage commun, ils ne correspondent plus à rien.

Selon que tu parles à un écuyer ou à un chocolatier, le terme de ganache leur inspirera des choses très différentes. De
même si tu parles de pige à un journaliste ou à un maçon. Là où tu parles de couperet, le boucher te parlera de feuille etc...

Alors, ou bien on a envie d'approfondir un peu de quoi l'on parle ou bien on passe comme un consommateur touriste.

Adrien, puisque tu écris sur ce forum, c'est que tu as un ordinateur et que tu es relié à internet. Plutôt que de chercher
dans l'encyclopédie généraliste qui de plus n'est jamais à jour des connaissances, je te suggère de regarder sur
l'incontournable www.google.fr ou .com

Par exemple pour les seuls mots clés, encornat et estrope tu trouveras dès la première page

encornat :

http://www.google.fr/search?q=encornat&ie=UTF-8&hl=fr&btnG=Recherche+Goo...

estrope

http://www.google.fr/search?hl=fr&ie=UTF-8&q=estrope&btnG=Rechercher&met...

et de fil en aiguille tu trouveras dans tous les domaines 99 pour cent des réponses aux questions que tu te poses.

Mais évidemment, il faut y passer un petit peu de temps.

Si tu préfères passer en touriste, pourquoi pas, c'est ton droit le plus absolu. Mais tu passeras à côté de beaucoup de choses.

André-François

Anonyme (non vérifié)
réponse n°72333

J'en ai trouvé un autre toujours par la même voie qui te donnera la plupart des termes :

http://www.terminalf.net/voilier/voilier.cfm.

En ce qui me concerne, très curieux de nature, j'ai lu pas mal et depuis des decennies passé en revue les lexiques et
glossaires proposés par un certain nombre de navigateurs écrivains. Il y a aussi des dictionnaires de marine que je te
laisse trouver tout seul, toujours sur google.

Afc

http://www.terminalf.net/voilier/voilier.cfm

http://www.terminalf.net/voilier/voilier.cfm

Anonyme (non vérifié)
réponse n°72334

AfC Je te remercie pour toutes les adresses et j'espère ne pas t'avoir froissé, c'était vraiment de l'admiration avec une pointe
d'humour.

Tu as parfaitement raison je ne suis qu'un touriste, mais curieux d'apprendre et de comprendre.

Adrien.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°72337

Rassure-toi Adrien, tu ne m'as aucunement froissé. De l'étonnement tout au plus.

Disons que de mon côté, je m'étonne que l'on puisse découvrir les finesses d'une discipline quelle qu'elle soit sans en
connaître le mode d'expression.

J'ai pratiqué le gréement aurique pendant 10 ans, en solo et en équipage, fais partie de l'Association des vieux gréements
de France, où tu te doutes bien que le langage était constellé des termes employés couramment par ceux qui pratiquent plus
sans doute les dérives liées au sentiment d'appartenance ():o)))))).

Mais je vois avec plaisir que tu appartiens aussi au groupe des curieux qui cherchent à comprendre, alors je te souhaite bon
vent. La pratique est indispensable, mais les bons bouquins le sont tout autant. Le web nous apporte depuis quelques années
une souce supplémentaire inépuisable, disponible immédiatement sur ton bureau en quelques clics, raison de mon étonnement
face à certaines questions.

André-François

Le site de la Grande Croisière...