Cafe de la poesie
publié le 13 Mai 2004 09:11
Nous pensons a la terre
Que nous fuyons toujours,
A notre vieille mere
A nos jeunes amours
Mais la vague legere
Avec son doux refrain
Endort notre chagrin.
Voilà une bonne idée, une rubrique à enrichir.
Poetes de la mer, a vos plumes!!!
Galérien dans Le pot au noir
au soir, jouera de l'épissoir.
Je suis, après le mauvais grain,
livré aux joies du sempiternel refrain:
un point, un point, un point...
Bravo JP! C`est une detente les beaux mots!
On ne se souvient souvent que du premier vers,
Beaudelaire connait pourtant aussi l'envers:
Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit nest pas un gouffre moins amer.
Bon vent
Je rêve donc je vis.
A vous qui croyez me connaître, sans jamais pouvoir me cerner.
A vous dont les mains sont vides, alors que vous pensiez m'avoir attrapé.
A vous que je blesse de mes rires.
Vous qui pensez m'aimer.
Je vous confie un secret :
Ma vie est un enfer, je la fait beauté.
Je n'existe que par le rêve.
Je ne suis jamais là où vous me voyez.
Au clair de la lune...
J'ai des ailes, avec les oiseaux ce soir je vais danser.
Dans les couloirs de mes veines... de l'eau salée.
Les couleurs de ma vie sont belles.
Ce sont celles du bonheur d'être l'enfant
de la mer et du vent.
Je voyage sur mon navire, le soleil est mon compagnon.
L'Océan ma maison.
Je suis le fils du vent.
Mes rêves me grisent.
Je lève l'ancre et je glisse dans l'écume sous le vent.
Soleil couchant.
Tu veux, pour nous, une belle maison
Et tout, ici bas, te donne raison.
Tu veux une grande cuisine
Avec une table où on dîne
Et des tiroirs pour lattirail,
Buffet, évier, trois feux, un four,
Tout pour les petits plats damour
Cuits avec une pointe dail.
Tu veux de belles fenêtres ouvertes
Sur les parures de feuilles vertes
Des grands arbres du jardin clos.
Non, tu ne veux pas te lever tôt
Pour rester dans le lit le matin
Sous le soleil qui appelle aux câlins
Ou sous la pluie qui crépite sur les tuiles
Bien arrangées en pentes utiles
Pour que la neige, sous son poids,
Ne puisse pas endommager notre toit.
Moi, jai pris ta maison, jai coulé
Des tonnes de lest dans son plancher.
Je lai rétrécie si largement
Quil a fallu scier la table pour
Pouvoir passer et sasseoir autour.
Jai fabriqué, juste devant
Lentrée, une terrasse pour prendre
Le frais au dessus de notre chambre.
Pour apaiser lardeur du soleil
Jai cousu un taud fixé au mat
Qui nous apporte lombre de sa treille
Sans nous enfermer en bas.
Alors, quand jai posé une barre
A larrière de notre maison,
Des hublots pour quil y fasse bon,
Que jai hissé des voiles sus ses espars,
Que tu as senti quelle bougeait,
Quand tu as senti quelle partait,
Tu as acheté une grosse chaîne
Pour pouvoir lattacher sans peine.
Jai souris car elle manquait à mon ancre
Pour que nous puissions partir ensemble,
Ecrire la vie, au loin, à lencre
Bleue de la mer qui court et tremble
Sous létrave de notre bateau :
Ta maison que jai mise à leau.
A Christine, le 6 octobre 1998, 23h55