choix de vie
publié le 27 Novembre 2005 18:09
dans l attente du grand depart ,dans un delai de 2 ans, nous envisageons ma femme et moi avec notre derniere fille de 15 ans
de vivre sur notre bateau
( oceanis 411 )
nous n avons pas encore fixe notre nouveau port d attache , avec quand même une certaine préférence côté BRETAGNE SUD
au delà de ce choix j aimerais connaitre les diverses expériences de chacun en la matiere avec les avantages mais
aussi les contraintes d'une vie au ponton en élisant domicile sur son bateau comme résidence principale
merci de vos témoignages et de votre vécu


Bonjour,
Justement à ce propos j'ai entendu que les députés avaient voté un impôt genre taxe d'habition pour les gens qui voyagent et
vivent en caravane tout l'année avec un montant de 75? le m2. Cela concernera t'il ceux d'entre nous qui vivent sur leur
bâteau à quai en france?
Désolé de répondre à ta question par une autre question..
Vikland
oh!!! tu sais si ils se rendent compte que des gens vivent à bord de leurs bateaux dans les ports il trouverons bien quelque
chose pour nous faire cracher au bassinet mais on peux les B....R en se deplaçant jusqu'à ce qu'ils nous perdent de vue
@ + maltése 26
personnellement, je ne vois pas trop l'intérêt de vivre dans un port : le bateau sera toujours comparé défavorablement à une
maison, surtout pour une ado de 15 ans, qu'il va falloir véhiculer à droite et à gauche voir les copines, faire les courses etc.
(expérience perso vécue). Mieux vaut vivre en maison le temps que l'oiseau quitte le nid, et profiter du bateau en amoureux.
N'oublie pas aussi que vivre sur un bateau assez petit, c'est plutot du camping, même amélioré : si toi et ta compagne appréciez,
ce n'est pas toujours du goût de toute la famille! Dans 2 ans, ta fille a 17 ans : elle aura passé son bachot, et fera des études
supérieures ... penses-y!
amicalement
Bonjour,
mon petit frere vit sur son bateau, je te donne en vrac quelques unes de ses reflexions :
- il n'aime pas vivre dans un port, a cause du manque d'intimite, les gens passent sur le ponton, lorgnent par curiosite ou juste
par automatisme, il y a souvent des lampadaires urbains genre projecteurs, et selon la disposition du port, des voitures dont le
pot d'echappement n'est pas si loin du cockpit,donc il se met generalement a l'ecart, allees et venue en annexe pas toujours
droles.
- mais le sentiment de liberte reste malgre tout le plus fort, et il ne changerait pas son mode de vie, meme si parfois il peste...
- pour sa fille (meme age), qui ne vit pas avec lui, mais passe toutes les vacances a bord, c'est une vie "romantique" qui lui
donne en fait un certain "prestige" par rapport aux copains et copines, mais cette aura serait-elle suffisante pour une vie a
l'annee, Pascal n'a pas tort, c'est une question que tu devrais lui poser en la laissant libre d'exprimer ses doutes eventuels.
- l'hiver, c'est dur, meme pour nous ici en Grece, chauffage consequent (et insonore) imperatif.
- son bateau fait 9metres, et pour lui, un bateau de la taille du tien lui semble ideal pour vivre, mais seul...ou a 2 en amoureux...
Amicalement,
sylze
Une expérience qui en vaut d'autres mais ne prétend pas être une règle générale. Nous vivons à bord depuis deux ans et demi
avec au départ un ado et une jeune adulte, étudiante en fac. Celle-ci a du s'organiser à terre pour pouvoir travailler
correctement (bibliothèque de la fac, apart des amis etc.). La promiscuité du bord n'était pas très favorable. Même en faisant
attention, le bruit ou la musique de l'un ou l'autre devenait rapidement gènant pour étudier sereinement. Donc sur ce plan le
bateau domicile familial n'était pas génial. En dehors des périodes scolaires, aucun problème. Pour notre dernier, maintenant
âgé de 15ans tout juste, le début a été dur. Quitter une maison, les copains, le collège, les habitudes ce fut assez difficile. Mais
l'adaptation au cadre (cabine minuscule par rapport à sa chambre), promiscuité permanente avec les parents, tout ceci
demande des accomodements de part et d'autre et beaucoup d'attention pour ne pas empiéter sur l'espace du voisin et dans
son intimité. Mais finalement tout s'est bien passé et après un flottement et quelques tensions durant les 4-5 premiers mois,
chacun ayant trouvé sa place et son mode de fonctionnement, notre ado s'y était parfaitement acclimaté. Il est vrai que nous
avons du mal à laisser s'organiser des soirées copains à bord. On craint toujours de leur confier les clé du bateau pour la soirée
ou même la nuit... Là il faut une bonne bande de copains qui comprenne que nous ne fonctionnons pas comme tout un chacun.
L'intérêt de vivre à bord c'est (souvent) d'être mouillé en centre ville ou presque. Un vélo suffit alors pour que l'ado soit
totalement autonome. Les parents faisant le taxi pour les soirées chez des copains un peu éloignés, pour le reste l'ado se
débrouille. Bien entendu, le caractère de votre ado compte pour beaucoup tant pour l'adaptation à la vie les uns sur les autres
du bateau, que pour la facilité ou non qu'il aura à se lier avec d'autre jeunes si vivre à bord est aussi synonime de changement
de ville ou de région pour toute la famille.
Nous avons actuellement des voisins de ponton qui vivent avec un ado de 15 ans également et un enfant de 8. Ce voisinage
est intéressant pour les familles d'un côté comme de l'autre, car les ados ne sont plus seuls et ne se sentent plus d'une certaine
façon "victimes" des choix de leurs parents. La phase de préparation du départ est très ingrate, faite de travaux, de calculs de
discussions etc. etc. mais pas encore d'horizons nouveaux ni de grandes navigations, ce qui pourrait leur faire perdre patience.
A plusieurs, ils partagent et font des projets pour "leurs" navigations à venir. Le projet devient quelque chose de concrêt, ils se
rendent compte que d'autres que leur propre famille, partagent les mêmes aspirations et subissent les mêmes contraintes, les
mêmes impatiences, cependant largement compensées par le bonheur de se sentir différents. Vous savez, ce petit sentiment de
supériorité du marin face au terriens sédentaire... En discutant avec eux on découvre qu'il considère comme un luxe de vivre soi-
même l'aventure alors que la société qui les entoure est plus souvent spectatrice qu'actrice. J'en veux pour preuve leur aversion
pour tout ce qui est télé et notamment la pseudo télé-réalité qu'ils tournent en dérision. Ils n'ont plus la télé de puis longtemps
et ne l'entrevoient que de temps en temps chez un copain et ceci leur donne une grande indépendance d'esprit.
Pardon d'avoir été un peu long et si malgré celà je n'ai pas répondu à toutes tes interrogations, n'hésite pas à me contacter par
mail. Amitiés à tous . Chac
Pour ce qui me concerne, j'élirais domicile volontiers domicile (fixe) dans une péniche, là où la place est copieuse,
presque comme à la maison...
Vivre sur un voilier qui ne bouge pas, ce n'est du tout la même chose que vivre sur un bateau pour voyager.
J'ai fais cela pendant quelques mois. Le manque d'espace devient beaucoup plus crucial que dans un cadre nomade.
A réfléchir...
surtout ne t excuses pas d avoir ete trop long, je trouve cela tres instructif.il est vrai que vouloir faire partager notre
passion a une ado peut la contraindre à subir une situation qu elle ne souhaite pas en réalité même si 'lon pense très
fort que cela ne peut être que bénéfique pour elle en tant qu'expérience vécue
notre choix de sédentérisation sur notre bateau découle par rapport à notre départ d'ici 2 ans pour un tour de l
atlantique (durée 1 an , année sabbatique) nous pensons à tort ou à raison que le fait d'être à bord dès à présent
permet de préparer plus sereinement la grande aventure ( preparation du bateau et aussi preparation psychologique )
il faut aussi avouer que ce choix s'impose à nous du fait de la volonté que l'on a aujourd'huii de ceder un
immeuble commercial dont la rsd principale se trouve indissociable ( 20 ans de commerce ,ça use )
racheter une maison ou vivre sur le bateau , la réponse etait vite trouvée
trop vite, peut-être, d'où mes multiples interrogations mais sans pour autant que celles ci ne deviennent un frein
tout a fait d accord avec toi sur le lieu du mouillage qui doit imperativement se trouver dans un port en centre ville(
notre choix serait CONCARNEAU) actuellement sur BREST ce qui amene a changer de ville, avec perte des copines et un
nouveau college pour notre fille
pour ma part je conserve mon job et ne serais sur le bateau que du soir au matin , et les weeks end, ma femme quant a elle
y sera pleinement
psychologiquement je pense que ce n est pas si evident que ca surtout en hiver, avez vous ressenti des moments de blues?
en lisant ton profil ,je constate que ta future route sera à quelque chose près la mienne dans deux ans, au delà de mes
interrogations sur les contraintes d'une vie au ponton dans l attente du grand départ
peux tu me faire part de ta route et de tes options d'escales
a te lire , bien cordialement
Ayant l'expérience d'une année sabbatique avec tour classique de l'Atlantique, je ne pense pas qu'on puisse comparer la vie à
terre en France avec boulot et obligations extérieures avec la réalité du voyage. Pour moi je ne vivrai pas à terre avec école,
travail... sur un bateau; trop de soucis, de friction au quotidient et à mon sens ça ne prépare guère au voyage, au contraire...
Par contre en voyage quel bonheur...!
Michel
Habiter dans un bateau c'est sympa en été, le reste du temps...
Je viens de passer un an sur mon boat ( je rpeparais le ppv), il fait 10m50. En vrac les impressions:
Malgres un chauffage electrique (un soufflant) j'ai eu froid cet hiver il fait 25 dgres a 10cm du radiateur et 15 degres 2
metres apres, par contre le soufflant asseche l'air et c'est pratique. U autre probleme est que si l'on habite sur le bateau
on ne peux pas le preparer efficacement pour un grand depart car il faut garder un minimum de confort.
Io faut aimer le bruit du vent dans les drisses (meme 10 jours d'affilée). C'est une vie un peu hermite, en hiver la nuit
tombe vite et a partir de 6h du soir on tourne un peu en rond dans le carré. Le port et surtout la ville ou vous etes a bcp
d'importance pour les distractions. J'avais la chance d'etre a Sete donc cinema, bar, etc a porté c'etait cool. La meme
chose dans une marina estivale deserte...c'est pas folichon. Le confort n'est pas celui d'une maison (frigo, gaziniere,
odeurs de bouffe, lessive, vaiselle, tout est plus compliqué..) Grand sujet la douche: verifie sure les sanitaires de la
capitainerie sont chauffés, because la douche a 8heure du mat' par 3 degres ... c'est rigolo 1 jour, insuportable longtemps.
Maintenant la meme chose a trois.. ca depend du caracteres des gens et surtout de l'ENVIE et de la MOTIVATION d'avoir cette
vie (la je pense surtout a votre fille) il faut en discuter longtemps parceque ca peut vite partir en couille...
Pour ma part je recommencerais bien...
Reprendre tous les critères qui feront que ces deux ans à bord en navigant peu seront ou ne seront pas supportables, serait
très certainement fastidieux. A te lire, je comprends que ton épouse restera souvent seule à bord lorsque tu travailleras et que
votre fille sera au lycée. A bord comme à terre, la mère est souvent le pivot du foyer. Si elle-même accepte et apprécie ce type
de vie, votre fille aura déjà un point d'ancrage solide. Si malheureusement ce n'était pas le cas, le risque de contagion serait
grand et l'ambiance à bord vite irrespirable. En cela, je suis tout à fait d'accord avec l'opinion exprimée : vivre à bord en ne
navigant que très peu est quelque chose de bcp plus dur que d'être déjà en route. De notre côté cette vie nous convient
parfaitement à tous et il n'y a jamais eu (hormis la période d'adaptation du départ et dont j'ai parlé plus haut) de moment
difficile. Il faut que tout le monde accepte les contraintes de l'humidité (jusqu'à ce que je découvre les bienfaits d'un
déshumidificateur électrique) du froid l'hiver (il ne fait souvent qu'une petite dizaine de degrés au réveil mais sans l'humidité c'est
très supportable, enfin nous on s'y est vite habitués), les grosses chaleurs des étés torrides avec qq fois 36° à l'intérieur (un
ventilo est très utile). A côté de cela il y a toutes les joies des pannes diverses et variées (pompes, chauffe-eau, wc "marins"
(vive les wc électriques !) ou les réservoirs vides quand on est sous la douche... Ce n'est pas toujours la joie mais on est assez
fous pour s'y être habitués et en rigoler. Pour nos escales futures, laisse-moi un e.mail sur mon adresse que je puisse y
répondre plus librement. Amitiés à tous.