Du Brésil à l’île de Trinidad

Du Brésil à l’île de Trinidad

Posté par : Jean
07 November 2025 à 23h
Last updated 08 November 2025 à 22h
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Tout début octobre me voici de retour à la marina de Jacaré, au Brésil.
Éric et Xavier m’accompagnent pour le début de cette aventure « Brésil–Caraïbes ».

Le bateau est à terre depuis plus de cinq mois. Il n’a pas trop souffert de l’humidité de la saison des pluies dans le Paraíba, même si quelques infiltrations d’eau ont laissé leur trace. Je les colmate soigneusement au Sika.

Je fais gratter les vieilles couches d’antifouling accumulées au fil des années, avant d’appliquer une primaire et un nouvel antifouling d’un beau rouge brique. Une nouvelle hélice vient compléter la garde-robe sous-marine de Sara.

Quelques mauvaises surprises m’attendent tout de même : WC cassé, girouette coincée, feu à retournement hors service…
Il nous faut une bonne dizaine de jours à trois pour terminer la préparation du bateau et l’avitaillement. Pas beaucoup de temps, donc, pour le tourisme brésilien pour Éric et Xavier.

 


Retour à la marina  Jacaré,

 

Nouvelle robe rouge pour Sara,

Visite de contrôle en haut du mat, 

À la marina, l’ambiance reste inchangée. Je retrouve mes amis Michel et Mathieu, et nous faisons de nouvelles rencontres. Toujours des profils atypiques, des vies d’aventuriers qui se racontent volontiers à l’heure de l’apéro.

A l'heure de la caipirinha,

avitaillement en produits frais

En visite à Joao Pessoa, 

Cap sur la Guyane

Nous larguons les amarres le 13 octobre, cap sur la Guyane française : 1 500 milles à parcourir, une dizaine de jours de mer.

Le vent souffle à 25 nœuds au portant, la mer est agitée, et ça remue bien. Xavier souffre un peu du mal de mer et peine à se reposer. La chaleur à bord n’arrange rien.

Des moments plus calmes alternent avec des grains soudains qui, souvent la nuit, font grimper le vent de 15 à 30 nœuds en quelques minutes. Nous naviguons très au large, au-delà de l’immense plateau continental qui borde le Brésil, parsemé de bancs de sable et de bateaux de pêche sans AIS.
Un fort courant nous porte vers la Guyane.

en remontant vers la Guyane,

premiers grains en vue,

Vent et courant portant, 

On avance bien !

Les îles du Salut

Nous jetons l’ancre dans la baie des Cocotiers, aux îles du Salut.
La végétation équatoriale, les singes capucins, les agoutis : tout est dépaysant et fascinant.
Mais le souvenir du bagne plane toujours sur ces îles, et l’on reste effaré devant les horreurs qui y furent commises au nom de la France.

L'île du diable,

singe capucin,

Xavier en mode détente,

Sous le manguier,

La mer est trouble : les alluvions charriées par les fleuves amazoniens se répandent jusqu’ici.

Saint-Laurent du Maroni

Après cette escale reposante, cap sur Saint-Laurent du Maroni. Nous remontons le fleuve sur plus de vingt milles. Le chenal d’entrée est étroit et peu profond, mais le vent et le courant nous sont favorables, et tout se passe bien.
Les rives offrent un premier aperçu de la forêt amazonienne : d’un côté, la Guyane française ; de l’autre, le Suriname.

À Saint-Laurent, douze bouées permettent aux voiliers de passage de s’amarrer. Un petit ponton pour les annexes, un bistrot… voilà la « marina » !
Charmante petite cité cosmopolite, paisible, vivant au rythme tranquille des colonies.

Le fleuve est animé : les pirogues amérindiennes vont et viennent d’une rive à l’autre. La frontière semble bien perméable — aux personnes comme, sans doute, à d’autres trafics.

Quelques jours d’escale, quelques visites : le camp de la Transportation, toujours ces souvenirs de bagnards, puis une balade en pirogue sur le fleuve.

Remontée du Maroni,

La "marina de Saint Laurent, 

Ballade en pirogue amérindienne,

Dans la forêt, 

mouillage avant le départ vers Trinidad,

Cap sur Trinidad

Un dernier mouillage dans un affluent du Maroni, puis c’est le grand départ pour Trinidad.
La sortie du fleuve se révèle plus compliquée que prévu : très peu de fond, et cette fois, le vent et le courant sont contraires.

Nous quittons le long plateau continental pour le large. Quatre jours de navigation au portant nous mènent jusqu’à Chaguaramas, sur l’île de Trinidad.

Un peu de poisson au menu, 

Et quelques jolis couchers de soleil, 

Arrivée à Trinidad

Nous arrivons le 3 novembre.
Après de longues et fastidieuses formalités d’entrée, nous nous amarrons au ponton du chantier Peake : un immense terre-plein où des centaines de bateaux attendent la fin de la saison cyclonique, souvent en travaux.

Nous y retrouvons Patrick, Doudou, Bri et les autres amis du voyage.

Les longues traversées sont derrière nous pour un petit moment. 

Des soirées entre amis, 

 

Location

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