ARUBA : one happy island
ARUBA : one happy island
One happy island, telle est la devise d'Aruba affichée sur toutes les plaques d'immatriculation des véhicules. Il est vrai que cette île est aujourd'hui une île dédiée au tourisme. C'est son troisième âge d'or. Aux alentours de l'an 1000, les Arawaks venus de l'actuel Vénézuela, peuplent l'île. Puis les espagnols la découvre en 1499 et elle devînt alors le refuge des pirates et des boucaniers espagnols. Les espagnols introduisirent dans l'île, qui était à l'époque moins sèche qu'aujourd'hui, des moutons, des chèvres, des ânes, des chevaux. Contrairement à ce qui a pu se passer sur les îles voisines, les espagnols laissèrent la vie aux Arawaks à qui ils permirent d'élever le bétail. Au fil de l'histoire, Aruba changea plusieurs fois de statut. En 1825, les néerlandais, découvrent de l'or. C'est l'afflux des chercheurs, le premier âge de la prospérité de l'île avec l'ouverture de mines d'or. En 1924, l'ouverture de raffinerie de pétrole apporte la 2éme période d'abondance. Enfin, aujourd'hui c'est le tourisme qui représente quasiment 40% du PIB de l'île. Les américains ont investi l'île, construit de somptueux hôtels tout le long des belles plages de sable blanc. Un port accueille plusieurs fois dans la semaine des paquebots transportant toute une manne de touristes et l'aéroport international déverse également tous les jours son lot de visiteurs. Les grandes enseignes sont présentes et le taux de chomage sur l'île est quasi inexistant.
Aruba a acquis son autonomie en 1986. C'est un état indépendant du royaume des Pays-Bas. Sa monnaie est le florin d'Aruba ou le dollar américain. Le néerlandais, le papiemento, l'espagnol et l'anglais sont couramment parlés. L'île compte environ 113 000 habitants qui se répartissent sur 193km2. C'est une île très urbanisée par rapport à ses voisines. La capital est Oranjestad et le point culminant est le Mont Jamanota avec 188m, moins haut que mes collines du Perche. C'est donc une île plate et semi-aride qui reçoit très peu la pluie.
Nous sommes partis de Curaçao le vendredi 30 juin 2017 vers 1 9h00 pour Aruba situé à 80 miles nautiques plus à l'Ouest. Nous naviguerons de nuit pour arriver au jour sur Aruba, mais il nous faut déjà sortir de Spanish Water, la baie de notre mouillage sur Curaçao avant la nuit car le passage est vraiment étroit. Je passe ce goulet étriqué sous le regard anxieux et les paroles anxiogènes de Max ! Pour arriver de jour à Aruba (12°30' N et 69°58'W) nous devons réduire la vitesse. 80 miles nautiques, c'est peu et beaucoup à la fois. Vent arrière, nous ne mettons que le génois que nous réduisons au fur et à mesure de notre avancement car nous tenons à passer la barrière de corail qui entoure l'île, de jour. Nous terminons avec un mouchoir de poche sur l'avant. A 7h00, je cherche la passe et j'essaie de comprendre la topographie des lieux et la signification des balises qui ne sont ni rouges ni vertes mais toutes noires ! Ah, ça y est ! nous sommes passés ! je remonte lentement le chenal jusqu'au port de commerce pour trouver la douane et l'immigration. A 8h00 je m'accoste. Interdiction de sortir du bateau, un garde arrive en voiture et reste près de nous jusqu'à l'arrivée de l'immigration. 9h15, l'immigration arrive et repart avec nos passeports puis nous les ramène tamponnés. C'est le tour de la douane. Avez-vous de l'alcool ? Avez-vous du vin ? Avez-vous des cigarettes ? Avez-vous des armes ? Avez-vous des harpons ? A cette question, Max, tout fier, répond du tac au tac en bombant le torse : "oui, nous en avons 3". Dépité, il a dû les donner, pour le temps de notre séjour, aux douaniers !! Nous voici maintenant libres d'aller à la "Renaissance Marina" , dépouillés de nos moyens de subvenir à nos besoins de gourmet !
A la marina, nous devons nous présenter par l'arrière, ce qui en principe ne me pose pas de problème. Propulseur d'étrave sorti, pas encore positionné pour la marche arrière, le gars du port demande à Max situé à l'avant du bateau de lui passer l'amarre-avant. Ce qu'il fait sous mon regard désapprobateur en pensant à l'hélice. Ouf, je me positionne parfaitement, recule quand soudain le bateau dévie. Je pense alors au vent qui souffle autour des 20 noeuds et je me dis qu'il vient de me jouer un sale tour. Je ré-avance, me repositionne, recule à nouveau et au même endroit le bateau dévie à nouveau. Max comprend soudain que l'amarre-avant est trop courte ! j'avance de nouveau pendant que l'amarre-avant est relachée et, bien sûr, elle va s'entortiller dans l'hélice du propulseur. Privés de propulseur, avec le vent, impossible de rentrer dans l'emplacement. Le bateau du port nous poussa pour que nous puissions y arriver. Jolie suée, belle peur et belle leçon ! Le lendemain nous achetons à la marina 50m d'amarre flottante orange bien fluo.
Comme nous avons l'intention de rester ici une bonne partie de la saison des hurricanes, la maintenance occupera une bonne partie de cette attente. Mais, en attendant nous accueillons Camille, la fille de Max pour 2 super semaines de vacances. Nous visitons l'île en commençant par la ferme des autruches :
Ci-contre Camille donnant à manger aux autruches.
La Capitale Oranjestad, présente des constructions couleur chamollow comme ce batiment :
et des invitations au farniente : et quelques jolies façades.
Plus tard nous découvrirons Angus Beef. C'est une race de bovins du Royaume Uni. Court sur pattes, l'Angus Beef est naturellement sans corne. Sa robe est de couleur noire. C'est une race bouchère dont la viande finement persillée mature entre 14 et 21 jours. C'est la Rolls des viande d'exception. Photos traditionnelles à Aruba avec l'Angus beef.
Les Etats-Unis élèvent l'Angus Beef à l'air libre dans leurs grandes plaines. Nous faisons quelques festins avec ce met d'exception.
Nous chercherons en vain à Oranjestad et dans toute l'île le marché aux poissons et celui des fruits et légumes. Mais ici, ça n'existe pas ! Uniquement des supermarchés ! l'île est très aseptisée !
Nous filons vers la ferme aux papillons. Un régal de couleurs et de graphismes ! Nous y retournerons plusieurs fois !Un Giant Silkmonths sortant de son concon. Accouplement de Giant Silkmoths 2 variétés de papillons de la famille des Swallowtails
Comme dans beaucoup d'espéces d'animaux, le mimétisme est utilisé comme moyen de défense pour se protéger des prédateurs. Ci-contre un papillon couleur feuille séche. Le célébre monarch.
La marina Renaissance, à laquelle nous sommes, est en fait un complexe hôtelier et nous bénéfiçions des avantages qu'il offre à ses clients. C'est ainsi que nous pouvons prendre la navette bateau pour nous rendre sur une petite île dont l'hôtel est propriétaire. 2 bassins y sont aménagés dont 1 avec des flamants roses.
Les 2 plages de l'île de la Renaissance Notre esprit "aventurier" ne pouvant se satisfaire de n'avoir de l'eau qu'à mi-cuisse, nous trouvons une passe pour franchir les rochers de délimitation et pouvoir nager dans la mer. Nous y verrons beaucoup de poissons dont certains seraient très bien dans notre assiette !
Puis, un petit tour au refuge des ânes : Les ânes en liberté qui mangeaient toute la végétation de l'île, ont été mis dans un refuge plutôt que d'être abattus. Il n'en reste que quelques uns en liberté (surBonaire, il reste suffisamment d'espaces naturels pour que les ânes, devenus sauvages, vivent en liberté).
Et pour se rafraîchir, rien de mieux qu'un petit tour dans l'eau : Baby beach au sud de l'île Et ici plus au nord.
La ferme des animaux secourus nous attire. Nous y trouvons des chevaux, des ânes, des autruches, des lapins domestiques, des paons mais aussi cet alligator :
et ce curieux singe hurleur : Espérons que cet animal qui paraît en bonne santé sera rapidement relaché dans son élèment naturel.
Nous sommes déjà le 13 juillet ! C'est l'anniversaire de Max ! Nous fêtons l'évenement au restaurant de la piscine : Pas facile d'allumer les bougies avec le vent ! Un petit coup de champagne et nous voyons la vie en bleu :
Malgré la chaleur (ressenti 44°C) humide, nous ne pouvons pas faire l'impasse sur le Parc National. Des grottes avec des dessins d'Arawaks, des ruines de mines d'or, des légendes nous attendent. Aridité d'Aruba. Un pont naturel Ancienne demeure du gardien du phare.
Pierre de minerai (quartzite) contenant l'or. La nature reprend ses droits sur cette ancienne mine. Max dans la grotte calcaire de Quadirikiri. Le calcaire, d'origine corallienne, a connu trois phases de soulèvements liés aux soubresauts volcaniques de l'île.
Quadirikiri cave.
La légende indienne de la grotte de Quadirikiri veut que la fille du grand chef nommée Wadirikiri croyait être une descendante du dieu Soleil. Elle était d'une grande beauté, la plus belle des femmes de toute la tribu. Beaucoup d'hommes rêvaient de l'épouser. Mais, le coeur de Wadirikiri restait insensible à leurs beaux discours, au grand désarroi de son père. Puis un jour, vint un étranger et Wadirikiri tomba amoureuse de cet homme nommé "White feather". Mais, son père ne vit pas cet amour du bon oeil et se sentit trahi par sa fille. Il condamna leur amour et ordonna que l'on capture Wadirikiri pour qu'elle soit enfermée à vie dans la caverne. Nul ne la revit. A sa mort, son âme s'envola vers le dieu Soleil. Telle est la légende.
Avant son départ un défi est lancé à Camille qu'elle relévera sans l'ombre d'une hésitation, celui de grimper au mat ! Les préparatifs avec la chaise de calfat.Le début de la grimpette ! Délicat passage des barres de flèches et du radar. Défi rréussi ! Super Camille ! Bravo !
Camille s'est envolée vers la France, et nous, nous restons encore pour plusieurs semaines à Aruba. L'île est bien à l'abri des ouragans dont la saison est commencée. Nous allons en profiter pour faire un peu de maintenance mais aussi profiter des installations de l'hôtel Renaissance comme la salle de sport, le ping-pong, le baby foot. Un cinéma est à 2 minutes de la marina. A l'affiche "45m down". Nous sommes tentés ! Nous devrions pouvoir comprendre le film qui est en anglais et sous-titré en hollandais. C'est l'histoire de 2 femmes dans une cage immergée pour regarder les requins et dont le filin d'acier casse et qui se retrouvent 47m plus bas ! Nous revisons notre anglais : cage, filin d'acier, casser. C'est bon, nous sommes prêt pour la séance !
Ciné à l'américaine avec plateau repas ! C'est une première pour nous ! Ici Max avec son hot dog dans son plateau !
Le film en lui-même est sans grand intérêt et la fin nous échappe ! Nous aurons au moins bénficié pendant 2 heures d'une bonne clim !
Maintenant il faut se mettre au travail : nettoyage de la coque, nettoyage des équipets, un peu de vaigrage, des points de gel coat, mettre des renforts à certains endroits de l'annexe (là où ça frotte), changer la pompe de la chasse d'eau du cabinet de toilette arrière, vérifier 2 winchs qui restent durs, vidange moteur, instruire le blog, enlever le propulseur d'étrave (bateau à flot) avec un outillage particulier qui nous donnera du fil à retordre ! Le système nous paraissait pourtant tout simple. Il n'avait jamais servi. Nous nous sommes heurtés à une première difficulté, la longueur de l'ustensile, fait sûrement pour le Super Maramu et pas pour le Santorin (plus petit, qui a été assez vite résolue. L'ustensile et ses 2 vis.
La seconde a été plus pernicieuse. 2 vis impossibles à installer ! WD40 dans les pas de vis pour dérouiller, trempage des vis dans le même produit, rien à faire. Au bout de quelques tours la vis bloque alors qu'elle doit complétement s'effacer. Au bout de quelques heures de tentative une idée surgit : les mettre à l'envers ! et ça a marché ! Il a suffi alors de donner 2 coups de scie à l'extrémité pour y loger le tournevis ! Une fois sur le bateau, nous nous apercevons que l'hélice en composite a peu souffert de la manoeuvre d'arrivée. Seule, une pale de l'hélice est abîmée sur le bord. Max y remettra de la matière puis un coup d'époxy et nous remettons le tout en place, une fois tout ça bien sec. Le remontage sera nettement plus aisé. Essai et ça marche.
L'île d'Aruba est vraiment une île pour des vacances. Tout y prévu. Il suffit de se laisser vivre, se laisser lobotomiser pendant quelque temps. Nous qui aimons les îles plus sauvages nous sommes un peu freinés par son côté très "sécurité". Mais le spectacle des oiseaux et des iguanes nous ravit : Pigeon à lunettes Pélican sur l'avant de "Légende du Val" Video le "festin des iguanes"
Notre prochaine étape, en septembre, est la Colombie où nous accueillerons Brigitte (Soeur de Max) et Jean son mari. Ensuite, nous visiterons les îles San Blas avant de laisser le bateau en sécurité pour un aller-retour avion en métropole en décembre avant de prendre la longue route du Pacifique.
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