Descente Toulon Lanzarote décembre 2025

Descente Toulon Lanzarote décembre 2025

Posté par : DANIEL
12 Décembre 2025 à 21h
Dernière mise à jour 13 Décembre 2025 à 21h
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Bonjour à tous, l'histoire des TAN de  Teranga continue.  Elle se répète, toujours différente!

Après cette 5ème  sortie de la Méditerranée, Teranga aura enfin testé sa trinquette, encore neuve après 20 ans de bons et loyaux services.

Mon équipier Olivier, le même, enfin presque, qu'il y a 3 ans , débarque du train le 18 novembre 2025 à 12h à Toulon.

Nous quittons Toulon 4 heures après, météo oblige : pétole dans la rade de Toulon, 25 noeuds à 20 milles dans l'ouest pour toute  la nuit, après c'est régime pétole /sud sur la moitié est du bassin,  30 noeuds de Nord le lendemain soir vers le Cap Béar! Plus tard c'est tempête sur le Golfe du Lion. Vive la Méditerranée.

On part donc vers le Cap Sicié au moteur dans la pétole, 3 ris et trinquette à la tombée de la nuit en prévision de l'arrivée du vent.

Il arrive , ou plutôt Teranga le rencontre vers  18h, 15 noeuds de nord/ouest, une queue de Mistral, température extérieure à 15°, c'est frisquet!

L'idée est de faire le maximum de nord pour arriver  au niveau du Cap Béar le plus vite possible et ensuite "descendre" le long de la côte espagnole vers Barcelone . Il s'agit surtout d' éviter un finish au près  pour rejoindre la côte espagnole et se mettre à l'abri de la Tramontane qui doit se lever vite et fort le lendemain soir. Les Baléares sont exclues, trop de vent et de pluie en vue.

La nuit se passe sous trinquette plus génois à moitié déroulé dans 13/18 noeuds. Les points d'écoute des deux voiles sont au même niveau et Teranga, qui n'aime pas ça, fait un près tout à fait honorable, à ma grande surprise. Peut-être un effet venturi salvateur entre les deux voiles! L'hydrovane barre sans difficulté, toujours magique!

Le lendemain à 8h nous sommes à 40 milles à l'est du cap Creus, avec un vent qui faiblit, mais on passera avant que la tramontane se lève ce soir. A 13h moteur, il faut pas trainer! on en profite pour faire tourner le dessalinisateur une heure.... histoire de vérifier qu'il est opérationnel.

Le surlendemain à 5h le vent revient devant Barcelone, sur les Baléares c'est la flotte  avec orages, tout ce que Teranga fuit.

Ensuite c'est vent variable de Nord ouest, 1ris , 2ris, 3ris dans la GV,  génois plus ou moins déroulé, trinquette  toujours là, avec moteur quand il ne faut pas se laisser aller vers les Baléares et que ça ne passe plus dans les vagues.

A 15h on abandonne l'idée d'aller passer la nuit au mouillage à La Rapita  juste après Tarragone, un vent musclé mais portant  devrait nous propulser sur Alicante à la vitesse d'un TGV, Teranga ne peut pas rater ça!

On a 120 milles à faire au petit largue avec 25 noeuds, ça ne se refuse pas. A 22h ça monte et les trois ris sont de trop dans la GV! Teranga va pour la première fois naviguer sous trinquette sans GV et à plus de 6 noeuds!

L'hydrovane  demande trop de réglages dans ces conditions trop variables (l'équipage a aussi passé l'âge d'aller jouer sur la jupe en pleine nuit pour régler le jouet) et c'est le pilote qui reprend la main. A cette vitesse pas de soucis d'énergie,  l'alternateur d'arbre à aimants permanents Windbluepower  couvre sans difficulté toutes les consommations (Teranga n'est jamais obligé de faire tourner le moteur pour recharger ses batteries).

Le 21 novembre,  moins de 3 jours après le départ, à14h nous sommes devant le cap de la Nao, 25 noeuds de vent de nord ouest, rafales à 35,; une première étape de plus de 400 milles est accomplie  dans des conditions peu confortables, mais Teranga a fait le job sans aucun problème.

La suite sera plus tranquille avec GV, geenaker, moteur, la Méditerranée quoi!

On arrive à la Linéa à  Gibraltar le  24 novembre  au petit trop au petit matin , Teranga n'atterrit jamais la nuit dans les mouillages et ports.  On aura fait 50% de moteur, c'est le tarif quand on n'a pas le temps d'attendre les conditions favorables en Méditerranée.

Après un repos bien mérité, nous repartons le 26 novembre pour sortir du Détroit  et éventuellement affronter les orques.

Teranga a été vacciné en 2021 et la tactique de l'évitement est dorénavant de rigueur. Donc traversée du détroit en oblique vers l'extérieur du rail  ouest-est de façon à  être en côtier Maroc au niveau de Tarifa. En cas de curieuse(s) qui s'approcherait, un Pinger  anti-déprédation  ISI FISH est prêt à plonger, mais à ce jour l'équipement n'a pas pu être testé, et je ne suis pas pressé!

Le départ s'effectue dans la pétole-moteur vers 9h soit 2h30 après la pleine mer de Gibraltar. Nous sommes cinq voiliers en route, ça rassure sur une éventuelle erreur de calcul.

    A 18h c'est au geeneker de prendre l'air, à 21h c'est GV2 ris et génois mais le vent de secteur nord est un peu mou et l'allure de Teranga à moins de 5 noeuds dans les vagues pas très confortable. 

Le lendemain à 6h on est à plus de 5,5 noeuds de moyenne et ça glisse enfin. Et puis c'est encore une météo méditerranéenne  , vent variable de secteur Nord mais pas trop capricieux,  des ris dans la GV à prendre et à renvoyer, un peu de moteur bien sur, mais on arrive à Madère le  lundi 1er décembre à 12h. Pas besoin de trinquette cette fois et  600milles en un peu plus de 5 jours, l'équipage est satisfait de trouver une température plus clémente, 23° enfin.

La Marina de Quinta do Lorde nous accueille sans difficulté, un peu vide en cette saison, et on profite du bus pour aller visiter Funchal le lendemain. Sur les quatre premiers TAN de Teranga la météo ne nous avait jamais permis d'atterrir sur cette très belle île, j'en rêvais un peu, c'est fait!

Nous repartons le 3 décembre toujours avec un vent de secteur nord 15 noeuds. GV + génois bon plein, c'est magnifique. Après on ira jusqu'à 2 ris dans la GV , l'essentiel se faisant sur GV 1ris et génois variable jusqu'à 3 ris et plus.

Nous avons droit  au coucher de la  pleine lune et le  lever de soleil alignés   sur la route, magique!

Le vent devant passer ouest à l'arrivée nous avons fait un maximum de nord avant de pouvoir abattre le dernier jour sur la Graciosa, l'atterrissage obligatoire pour Teranga.

L'autorisation  (demandée sur le site de Puertos Canarias avant le départ) d'aller  à la Caleta de Sebo nous ayant  été refusée pour cause de sécurité, nous allons mouiller à la plage de la Francesca. Peu de monde ici aussi, 5 ou 6 voiliers, bien tranquille comme cette merveilleuse île.

Après deux jours de ballades toujours aussi magiques (ici le temps s'arrête!) nous rejoignons Arrecife le 8 décembre 2025, le port préféré de Teranga (Ca pourrait être aussi Las Palmas si la gestion du port  était  moins compliquée à l'arrivée). 

Ici nous avons confirmation que la basse saison a commencée, plus de problème de place après le mois de Novembre sursaturé par l'ARC et les régates locales. 

Teranga va se reposer un bon mois avant de se lancer dans l'Atlantique, un repos bien mérité. 

Bon vent à tous ceux qui ont la chance de naviguer!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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