Graciosa – Lanzarote 7 – 13 septembre 2018

Graciosa – Lanzarote 7 – 13 septembre 2018

Posté par : Dominique
17 Septembre 2018 à 11h
Dernière mise à jour 24 Octobre 2018 à 09h
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Ce vendredi 7 septembre, nous accostons donc au port de « La Caleta Del Sebo », après avoir contemplé à notre droite, l’île de Graciosa, éclairée par le soleil matinal, dorée, et assez basse sur l’eau,

et à notre gauche, les falaises impressionnantes et grises de l’île de Lanzarote.

Le port est bien abrité derrière de hauts brise-lames, en pierre de lave noire.

Une fois le bateau à son poste,

nous découvrons un port de plaisance qui s’éveille (nous sommes à TU+1), tandis que les vedettes de touristes ont déjà bien commencé leur ballet entre Lanzarote et Graciosa.

Les plaisanciers peu nombreux, sont tous très accueillants et viennent nous saluer, nous demandant d’où nous arrivons, et nous vantant le calme de cette escale. Un couple français a même choisi d’y passer l’hiver ! Ils nous dissuadent de chercher à trouver le capitaine de port, celui-ci serait en vacances, son bureau est fermé ; dans la mesure où nous avons demandé et obtenu, par Internet, une autorisation d’amarrage, la suite des formalités se fera par le même moyen. Et de fait, c’est par ce biais que nous règlerons nos frais de port ! La seule personne officielle rencontrée est l’agent de sécurité qui surveille le port, et gère par la même occasion les placements des voiliers, (vérifie-t-il auparavant que le voilier ait obtenu son autorisation d’amarrage ?)… Le port est très actif, étant donné que le village est essentiellement un lieu de villégiature : les vedettes vont et viennent, embarquant et débarquant les passagers. Des catamarans proposent des sorties à la journée, vers les plages de l’île ou les îlots avoisinants, des barques transportent des jeux nautiques.

Des pêcheurs rincent leur bateau et préparent leur sortie suivante ; et c’est à la confrérie de pêche que l’on peut acheter son poisson.

Les pontons et catways sont en bon état ; il y a de l’eau, sans restriction autre que son éventuel débit, mais pas d’électricité. Il en va de même pour les sanitaires : une vaste pièce publique, (pas de clés, ou de code ou de carte magnétique pour y accéder) avec WC, lavabo et coin douche, mais sans électricité (du scotch ferme les réservations pour les interrupteurs et les prises électriques dans le carrelage), et corrélativement sans eau chaude ! Mais sous ces latitudes, l’eau froide est bienfaisante ! Et l’ensemble est propre, même en fin de journée !

Nous découvrons assez rapidement le village : au-delà des quais en béton, les rues sont de sable : un sable doré, fin ; et les rues, rectilignes, bordées de maisons blanches, basses, sur un seul niveau, voire avec un étage, des petites ouvertures, et des volets bleus ou verts.

Parfois quelques arbres ou plantes décorent une portion de rue devant l’une ou l’autre maison.

Sur les toits en terrasse, quelques chauffe-eau solaires, du linge qui sèche, quelques antennes, ou d’autres objets plus hétéroclites,

mais pas de climatiseurs : ici on sait garder la fraîcheur de la nuit dans les maisons, et se préserver de la chaleur du jour ! Le vent est assez permanent, dans ce village de la Sociedad, et dans son port Caleta del Sebo, puisqu’ils sont situés sur la partie de l’île la plus proche des falaises de Lanzarote, dans un goulet appelé « Estrecho del Rio ».

Après un repos bien mérité, nous partons à la découverte de l’île, délaissant les loueurs de vélos, ou les taxis 4x4, pour marcher sur des chemins de sable fin, pieds nus, le long de la côte en direction du seul mouillage autorisé : la Playa Francesca. En effet, l’île fait partie du Parc Naturel de l’Archipel Chinijo : mouillage et amarrage, plongée avec bouteilles et pêche, sont soumis à autorisation. Nous avançons, le long des plages ; la marée, basse, laisse voir des lagunes de sable, délimitées par du basalte noir ;

côté terre, les sommets arrondis des volcans dévoilent leurs couleurs variées entre le brun et les ocres, avec des plissements surprenants ; et la végétation qui essaie de pousser est essentiellement composée d’arbustes rabougris, gris ou vert, d’épineux, sur de petits monticules de sable.

Les moineaux ont pris la teinte grise des végétaux et sont difficiles à repérer entre les broussailles… Après un petit bain à Playa Francesca, sous le volcan du Sud de l’île nous revenons vers le village, en faisant un détour par une construction, en forme d’hacienda, que nous avons aperçue à l’aller. Il s’agit du cimetière de l’île ; situé sur un petit promontoire, au-dessus du village, et de l’héliport, il exprime parfaitement l’expression : « repose en paix » !

Après ce tour vers le sud-ouest de l’île, nous partons vers le nord-est, à l’autre extrémité du village : maisons de pêcheurs avec des bateaux devant,

plage de basalte où les barques sont tirées à terre, quelques ruines en basalte, contrastant avec le blanc des maisons, et très vite des chemins rocailleux vers la partie nord de l’île.

Le village se vante d’avoir le plus petit musée du monde ; nous le visitons : le musée Chinijo met en valeur les particularités de l’île et de l’archipel : sanctuaire de cétacés le long des côtes ouest des différentes îles (ouvertes sur l’Atlantique), salines en face sur Lanzarote, cultures du Figuier de Barbarie (et utilisation de ses cochenilles pour la teinte carmin) et de l’Aloès (Aloe Vera…). Ainsi nous apprenons que le village de la Sociedad est une implantation du XIX° siècle pour favoriser l’industrie de la pêche et des salaisons. Sept foyers le composaient alors. De nos jours, un dispensaire, une école maternelle et primaire, un stade, un foyer du 3° âge et une Ephad montrent l’essor du village, tout tourné vers le tourisme et la pêche. Des projets industriels n’ont pas abouti, préservant le sable et les volcans.  Quant à l’aloès, il est visiblement une industrie florissante dans ces îles de Graciosa et Lanzarote. Christophe Colomb a écrit que quatre ingrédients étaient indispensables pour ses marins : le blé car il nourrit, le vin pour égayer l’esprit, l’olive car elle apporte l’harmonie, et l’aloès pour la santé.

Une petite place arborée distingue la petite église du village : l’autel est posé sur une ancre ;

le pupitre de l’embon est une barre à roue ; le tabernacle, sur le mur du fond, est sur une barque, entre le crucifix et la Vierge ;

les fonds baptismaux sont une grande coquille posée sur une nasse ; le candélabre du cierge pascal est formé de deux avirons.

Le thème de la mer est omniprésent.

Dimanche 9 septembre, nous quittons cette île, qui a su nous séduire avec son petit port, calme et reposant, avec son village qui offre l’indispensable, mais qui n’est pas tourné vers la surconsommation.

Nous avions constaté un fort courant, dans l’Estrecho del Rio, lors de la montée de la marée et avons donc calculé de partir tôt à l’étale pour franchir le chenal entre les deux îles. A 7h, les moteurs des ferries tournent déjà eux aussi !

Le courant se renforce quand nous approchons de la Punta Fariones, au Nord de l’île Lanzarote, et nous la passons à temps !

Le vent, de secteur Nord, assez stable, va nous offrir une belle journée de navigation à la voile jusqu’à Puerto Calero, sur l’île de Lanzarote, au sud de la capitale Arrecife. Nous aurons ainsi un aperçu de l’île dominée, elle aussi, par ses volcans, et offrant sur sa façade Est des teintes similaires à Graciosa, allant du brun au blond doré, contrastant avec les teintes sombres des falaises le long de l’Estrecho del Rio, et ses villes et villages blancs.

Puerto Calero est une marina privée, dans un complexe touristique ; elle fait partie d’un programme de développement conçu par Luis Ibañez, collègue de César Manrique : elle est d’une propreté irréprochable, les bittes d’amarrage et les plaques d’égout sont en laiton poli…

 

Malheureusement, aucun village ne vient donner une âme à ce lieu essentiellement tourné vers la mer, le tourisme aquatique et l’offre de consommation. Même le petit supermarché ne permet qu’un léger dépannage alimentaire, pour ne pas faire de concurrence, sans doute, aux nombreux restaurants. Néanmoins les infrastructures nous permettent de nettoyer le bateau, faire nos lessives, savourer des spécialités canariennes ; le shipchandler est maintenant fermé, et seul le chantier peut éventuellement prendre en charge le remplacement de la bouteille de gaz, mais cela peut prendre au moins deux jours…

Nous avons prévu une escale de plusieurs jours, et louons donc une voiture pour trois jours afin de découvrir par la terre cette île, aux petites dimensions (20 km sur 60 km). Grâce à la voiture, nous pourrons aussi faire un approvisionnement un peu plus important dans les centres commerciaux des villes voisines (Puerto Carmen ou Arrecife).

Lanzarote est une île volcanique, formée de différentes couches de lave, que l’érosion a travaillées formant crêtes, vallées, ravins, et de grandes accumulations de sable, souvent apporté par le vent d’Afrique. Lanzarote, en effet, est la plus orientale des îles Canaries et n’est qu’à 125 km de la côte africaine. Mais Lanzarote doit sa configuration actuelle à deux grandes éruptions : l’une qui dura de septembre 1730 à avril 1736, dans le secteur de Timanfaya, ou Montagne de Feu (au Sud de l’île), et l’autre durant l’année 1824, émanant d’autres volcans plus au Nord.

Lanzarote a été habitée depuis la préhistoire, et on a nommé Guanches les premiers habitants de l’île ; leurs origines semblent remonter aux hommes de Cro-Magnon, aux Berbères, et aux Sémites ; de plus ils pratiquaient la momification des morts, laissant suggérer des liens avec l’Egypte antique. Les marchands phéniciens venaient y chercher la teinture pourpre tirée de l’orseille, (orchil), un lichen.  

Certains auteurs antiques dont Pline l’Ancien, identifiaient les îles Canaries au Jardin des Hespérides. Surnommées les îles Heureuses, elles tirent leur nom (Insulae Canium) des chiens errants que les troupes du roi Juba de Mauritanie rencontrèrent lors d’une expédition (racontée par Pline l’Ancien, vers 60 av. J.C.) et dont ils rapportèrent deux spécimens.

Soumises à différentes tentatives de colonisation, arabes, françaises, anglaises, génoises et portugaises, à travers les siècles, ces îles sont devenues espagnoles à partir du XV° siècle. En 1492, Christophe Colomb sur sa route pour découvrir le Nouveau Monde fit escale à Las Palmas de Gran Canaria et à la Gomera ! Nous ne faisons que suivre ses traces depuis Carthagène … Et ce n’est qu’en 1823 que l’archipel fut complètement unifié et devint une province espagnole.

Notre visite de l’île a débuté par la partie sud, en direction d’El Golfo. Nous nous arrêtons dans la petite ville d’Yaiza, réputée être un des plus beaux villages des Canaries ; nous y visitons l’église, richement dotée de statues habillées, et déambulons dans les rues le long de quelques belles maisons.

   

Le village d’El Golfo se trouve au bord de la mer de lave qui s’est écoulée entre 1730 et 1736, modifiant de 8 km le littoral…et au pied d’un cratère issu de l’activité volcanique sous-marine. Ce cratère, érodé par la mer, abrite dans son intérieur, une lagune « Los Clicos » à l’eau d’un vert intense, en raison de la concentration d’une algue marine, la rupelle maritime, protégée du large par une barrière de sable noir.

Poursuivant notre route, le long de la côte, vers le sud, nous passons auprès des « Hervideros » : sortes de marmites façonnées par la puissance des vagues au contact de la langue de lave.

Un peu plus loin, une barre de sable s’est formée, durant les éruptions, créant une lagune : « la Caleta de Janubio ». Le fond de cette lagune est occupé par les marais salants, les plus grands des Canaries, avec une superficie d’environ 500 000 m². Des moulins à vent pompaient l’eau qui circulait dans un réseau de canaux entourant des bassins intermédiaires. Cette eau, peu concentrée en sel, stagne dans ces bassins intermédiaires entre 15 et 20 jours, période durant laquelle elle est transvasée jusqu’à cinq fois, de manière à faire augmenter le degré de concentration en sel (jusqu’à atteindre 20°). Des canaux plus fins acheminent cette eau jusqu’aux bassins de cristallisation où elle reste jusqu’à une vingtaine de jours jusqu’à ce que se finalise la précipitation du sel. Il est possible de réaliser 12 à 14 récoltes par an, de mars à octobre. Le sel est entassé dans les talus latéraux où il égoutte et se purge jusqu’au moment où il est mis en entrepôt pour faire place à la récolte suivante. L’ensemble est protégé par des murs de pierre volcanique protégeant le complexe du vent.

Nous poursuivons notre route jusqu’à Playa Blanca et la Marina Rubicon. L’ensemble est très touristique, la marina très luxueuse, avec des bassins décoratifs ;

nous ne regrettons pas d’avoir arrêté notre choix sur Puerto Calero qui paraît plus calme. Nous pique-niquons au pied d’une fortification « Torre del Aguila », ou « Castillo de Las Coloradas » qui fait partie des quelques forts construits dans le système défensif de l’île ; sa forme finale date de 1769.

Nous consacrons notre après-midi au Parc National de Timanfaya. Notre route traverse encore la mer de lave issue des éruptions de 1730 -1736. C’est un chaos impressionnant, noir, désordonné, enchevêtré, où rien ne pousse. L’entrée du Parc se situe près de l’îlot d’Hilario (îlot volcanique !) qui présente des anomalies thermiques, utilisées à des fins commerciales et touristiques : un restaurant y a été conçu par l’architecte et sculpteur, enfant du pays, César Manrique, avec un four (en forme de puits) dont la température atteint, à 12 m de profondeur, 600°C. Des guides du parc montrent les effets de ce point chaud, en faisant jaillir des geysers, ou en laissant des brindilles prendre spontanément feu.

Une visite guidée en bus de ¾ d’heure permet de voir le panorama et les particularités du site des éruptions de 1730 -1736 : ces émissions de magma basaltique se sont produites le long d’une fissure de 14 km. Les coulées, généralement d’une grande fluidité, ont parcouru des distances considérables arrivant jusqu’à Arrecife, 20 km plus à l’est. Nous avons pu voir des cheminées volcaniques secondaires, des tubes volcaniques de diverses longueurs nés de rivières souterraines de lave et dont la voûte d’effondre par endroits formant des « jameos » (sortes de grottes dans la lave), la mer de lave, (à la surface rugueuse et impraticable nommée « malpaís », ou à la surface lisse), les cônes de cendres : poussière de lave, ou lapilli, ou scories plus irrégulières, ou bombes volcaniques… Ajoutées à cela les teintes variées des cônes, des cendres, de la lave, des cratères secondaires, en font un paysage lunaire, à la fois fascinant et désolant.

Poursuivant notre route en remontant vers le nord, nous nous arrêtons à Mancha Blanca, devant l’église de « Los Dolores ». Construite en 1780, elle doit son existence, à une promesse faite à la Vierge pour qu’elle arrête l’avancée de la lave vers Tinajo (la ville voisine). La Vierge de Los Dolores, connue sous le nom de Nuestra Señora de los Volcanos, est la patronne de Lanzarote, et c’est en son honneur que se célèbrent chaque année deux fêtes : l’une le jour de Los Dolores (La Vierge des sept douleurs, le 15 septembre), l’autre le 31 juillet (date de l’extinction du volcan lors de l’éruption de 1824). Nous y passons le 11, en pleins préparatifs de la grande fête…

Dans la journée du 12, nous prenons la route à travers les cultures particulières de l’île. L’agriculture populaire, pour lutter contre le manque d’eau et la violence du vent a développé une technologie unique basée sur les propriétés des pierres volcaniques. Le lapilli est utilisé car sa couche superficielle se refroidit la nuit, favorisant la condensation et filtrant l’eau retenue dans les pores de la pierre. Dans la journée, seule la couche superficielle est soumise à évaporation. Contre le vent, la technique consiste à construire des murs de scories volcaniques de 60 à 70 cm de hauteur. Quand la couche de lapilli est trop épaisse, on creuse parfois jusqu’à trois mètres, pour atteindre le sol fertile, et on entoure ce trou d’un mur semi-circulaire.

En d’autres endroits, ces murs sont rectilignes, et les pieds de vigne sont plantés tout le long.

Les paysages sont ainsi façonnés en véritables jardins où le vert des vignes et des figuiers est presque lumineux sur le noir des lapilli.

Nous traversons San Bartolomé, village qui a gardé ses caractéristiques médiévales.

Nous atteignons ensuite, le musée agricole « El Patio », à Tiagua, près de Tinajo. Il s’agit d’un ancien complexe paysan épargné par les éruptions volcaniques, comprenant la maison principale du propriétaire, le logement du chef métayer, et les différents corps de ferme.

Il permet de montrer les travaux agricoles : outre les techniques de culture de la vigne, on cultivait aussi : oignons, courges, pastèques, et figues de barbarie. Les « chameaux », en fait des dromadaires, étaient utilisés comme bêtes de somme, en raison de leur endurance à travailler sans boire, de la lenteur de leur pas, et de leur capacité à porter de lourdes charges que l’on pouvait installer aisément sur la bête puisqu’elle s’agenouille.  

 

De nombreuses photos anciennes, des mannequins, du mobilier ancien, des dessins, et de multiples objets agricoles anciens permettent de rendre compte de la vie agricole traditionnelle.

La visite se termine par la dégustation de la production vinicole et du « mojo », rouge ou vert, c’est une sorte de pommade épicée, que l’on déguste sur des tartines, ou avec des petites pommes de terre canariennes…

Nous faisons ensuite une halte à Villa Teguise, ancienne capitale des Canaries, à l’intérieur de l’île, sous le Castillo de Santa Barbara, qui n’a pas su protéger la ville lors des attaques sporadiques des pirates dont fut souvent victime l’île.

Teguise est une ancienne ville royale, construite par la Couronne de Castille, au XV° siècle. Son église de Nuestra Señora de Guadalupe date de 1674.

Nous poursuivons notre route, en lacets vers un col qui nous offre alors une vue plongeante sur des vallées escarpées, dont les flancs sont en restanques, et tout en bas la palmeraie de la ville de Haria.

Nous regagnons ensuite la côte ouest, pour rejoindre le Jardin des Cactus à Guatiza. Il a été conçu et réalisé entre 1987 et 1992 par César Manrique, en hommage à cette région dédiée durant plus d’un siècle à la culture du figuier de Barbarie pour l’élevage de la cochenille, utilisée pour la teinture rouge carmin.

Sur le site d’une carrière de cendres volcaniques, un vaste amphithéâtre abrite quelque 10.000 plantes représentant environ 1.400 espèces de cactus et de plantes grasses, mis en valeur sur des parterres recouverts de lapilli.

Nous consacrons ensuite une partie de la journée du jeudi 13 à la visite d'Arrecife. Cette ville s’est organisée autour du « Charco de San Ginès » : il s’agit d’une enclave de mer protégée du large par une série de récifs et îlots étirés le long de la côte. Peu profond, il servait et sert encore aux barques de pêcheurs. On y accède en contournant l’église San Ginès, édifiée en 1665, et en déambulant dans des ruelles le long des habitations des pêcheurs.  

Le Castillo San Gabriel, construit à l’extrémité d’un des îlots, devait servir à la défense extérieure ; mais des canons y furent installés tournés vers la ville lors de la « petite guerre », insurrection populaire de juin 1810. Une cloche sur la terrasse permettait de donner l’alerte en cas d’intrusion pirate…

On rejoint la ville par le pont de « Las Bolas ».

Au bas de la rue piétonne, la « Casa Amarillo » surprend par sa façade de céramiques aux couleurs variantes selon l’éclairage, du vert au jaune…

De retour à notre marina, l’effervescence est à son comble : nous sommes dans les derniers préparatifs du 26° concours de pêche hauturière, ou au gros, du 13 au 15 septembre. Chaque bateau prépare ses lignes, installe ses cannes, avant le départ donné le lendemain, le 14.

Nous avons prévu de quitter la marina le lendemain, nous aussi ! Nous nous lèverons tôt pour partir avant les concurrents !

Cette escale à Lanzarote nous a beaucoup plu, et nous ne regrettons pas d’avoir pris le temps de sillonner les routes de l’île, chaque détour offrant un point de vue différent, entre la désolation des mers de lave et leurs couleurs sombres et les ocres des dômes volcaniques plus anciens et le blanc des constructions. César Manrique, fils de Lanzarote, a préconisé des constructions sur un ou deux niveaux, pas plus, pour préserver l’âme de son île, et a ainsi mis en valeur ce patrimoine.

 

 

 

 

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