7 mars - 23 avril 2020 Martinique – Confinement 1° partie
Nous faisons escale au Marin du 7 au 10 mars. Comme pour chacune de ces escales, nous occupons nos journées au nettoyage du bateau (extérieur et intérieur), aux lessives et aux approvisionnements (nourriture, essence, gaz…). De plus, pour cette escale, il nous faut mettre un point final à la réparation du cadre en acier soutenant le deuxième alternateur du moteur. Notre mécanicien, nous apprend, lundi 9 mars, que l’entreprise de soudure, qui a retravaillé le cadre, a déposé le bilan. Néanmoins, le patron est prêt à venir à bord pour faire les modifications nécessaires pour une bonne fixation, d’autant plus que nous ne lui avons pas payé ce travail inachevé… Rendez-vous est donc pris avec ce dernier ; ayant dû écouter d’une oreille distraite les indications du mécanicien, il met plus d’une heure à trouver le bateau dans la marina ! Sans outil, il descend dans le moteur, estime qu’il suffit de tordre la patte et promet de repasser le lendemain matin pour finir le travail. Nous insistons auprès de lui pour qu’il soit ponctuel, puisque nous devons libérer la place avant midi. Effectivement, le travail sera terminé mardi en milieu de matinée, le mécanicien aura pu vérifier la fixation et le comportement du cadre, moteur en route, et nous pourrons régler ce que nous devons.
Entre temps, Emmanuelle et Damien sont arrivés lundi soir ; avec eux, nous effectuons les derniers achats de légumes frais au marché, avant d’appareiller en fin de matinée, mardi 10 mars, pour un premier mouillage à Sainte Anne.
Nous y restons deux jours, le temps pour nos amis de se mettre au rythme antillais ; nous apprécions le marché aux poissons, le marché de Sainte Anne ; nous flânons dans les rues animées, admirons l’artisanat local dans une belle boutique derrière le marché, apprécions une baignade depuis la plage…
Nous ne manquons pas de leur faire découvrir les plages du sud de l’île en parcourant, une nouvelle fois la Trace des Caps, passant par l’Anse Meunier, la Petite Anse des Salines jusqu’au début de la Grande Anse…
Pierrick et Cathy d’ « Eloyse » se sont joints à nous pour l’occasion et nous avons savouré ce moment de promenade, le bain dans les rouleaux du Canal entre Sainte Lucie et la Martinique.
Après étude des prévisions météo, nous décidons de gagner la Grande Anse d’Arlet, jeudi 12 mars. Notre navigation d’une quinzaine de milles se passe agréablement, nous sommes vent arrière, avec vent faible ; nous passons au large du Rocher du Diamant, qui ressemble, vu sous cet angle, à un casque ou une tête de mort,
et nous avons la chance d’apercevoir des « paille-en-queue » s’envoler juste au-devant de nous, et d’admirer ainsi leur longue queue prolongeant leur corps blanc… Nous avons vanté ce mouillage à nos amis, et dès leur premier bain, ils partagent notre avis : ils ont pu admirer quatre tortues, une rascasse volante, une serpentine, sans compter les poissons variés et colorés, à proximité de la plage. Le lendemain, le vent est orienté sud-est, et la houle brasse l’eau sur le sentier aquatique qui borde la berge nord de l’anse. Nous parcourons alors les rives sud en palmes-masques-tuba, et Emmanuelle et Damien sont ravis de pouvoir découvrir coraux et poissons colorés.
Nous flânerons également jusqu’au bourg pour un dernier approvisionnement et pour établir une « clearance » de sortie. En effet, nous envisageons de naviguer samedi et dimanche vers Sainte Lucie, malgré les rumeurs sur les modalités d’accueil des voiliers en raison des menaces de Coronavirus. La météo est favorable et nous appareillons au lever du jour samedi ; nous projetons de rallier Marigot Bay afin de montrer à nos amis ce trou à cyclones si particulier. Une belle navigation de six heures pour quelques 33 milles au prés bon plein, avec un vent entre 10 et 15 nœuds et une faible houle dans le canal entre Sainte Lucie et Martinique. Une très belle journée de navigation, en somme !
A notre arrivée, en milieu de journée, tout semble mort ; un « boat boy » apparaît alors que nous finissons de prendre une bouée dans la première partie de la baie ; il nous précise que les bureaux de douane et d’immigration sont fermés ; les formalités d’entrée sur le territoire ne se font plus qu’à Rodney Bay. Nous garderons donc notre pavillon « Q » (demande de libre circulation) et visiterons le site en annexe, sans mettre un pied à terre.
Le site est particulièrement calme ; le mouillage et le quai à l’intérieur de la mangrove sont peu occupés ; quelques voiliers sont installés dans les palétuviers et il y a très peu d’animation dans les bars du bord de l’eau. Le va-et-vient des bateaux touristiques (catamarans de toutes tailles ou à moteur) est lui aussi un peu moins dense. Une atmosphère étrange se dégage de ce lieu que nous avons connu beaucoup plus animé et cela lui ajoute un charme supplémentaire.
Dimanche 15 mars, au petit matin, nous appareillons pour retourner en Martinique, après cette escapade sur une autre île. Le temps est toujours favorable et après avoir longé le nord de l’île au moteur, nous pouvons parcourir la trentaine de milles à la voile, vent travers. Quelques fous et autres oiseaux blancs viennent jouer épisodiquement dans les voiles ou plonger à l’avant du bateau. Nous mouillons à Grande Anse en début d’après-midi et savourons une fois de plus les eaux de ce mouillage.
Lundi 16 mars au matin, nous souhaitons signaler notre retour en territoire martiniquais, mais la cyberbase, dans laquelle un ordinateur des douanes est dédié aux clearances est fermée, de même que le marché, conséquence des premières mesures annoncées par le président de la République, en raison du risque d’épidémie liée au Coronavirus. Autre conséquence, du fait de la fermeture des bars et restaurants, nous n’aurons pas eu le temps de déguster le menu « langoustes » de chez Evelyne, sur la plage de Grande Anse !
Nous pouvons tout de même partir pour la journée jusqu’à l’Anse Noire voisine pour permettre à Emmanuelle et Damien d’apprécier cette belle petite anse aux eaux claires et riches et aux falaises noires ; ils ne seront pas déçus.
Après avoir nagé le long des berges, nous serons fascinés par le ballet des bancs de poissons argentés sous le bateau.
Si le spectacle nous émerveille, il fait aussi le bonheur des pélicans qui plongent autour de nous à la recherche de leur nourriture.
L’étroitesse de l’Anse Noire fait que nous retournons à Grande Anse pour passer la nuit.
Le confinement est annoncé…
Nous regagnons Sainte Anne, nous demandant comment se passeront les prochains jours. En effet, nous avions prévu de faire escale au port du Marin, du 18 au 21 mars ; nous souhaitions prendre deux jours pour visiter la Martinique en voiture avec Emmanuelle et Damien, avant leur départ prévu le 20 mars. Nous apprenons que le port continue d’accueillir les voiliers, mais que le ponton d’approvisionnement en carburant et en eau, n’est plus ouvert que le matin. Nous obtenons donc un poste à quai comme prévu, et honorons notre réservation de voiture, qui nous permettra ainsi de faire nos approvisionnements, au Marin, en prévision du confinement. En revanche, il n’est plus question de partir visiter quoi que ce soit…
Si cette escale devait être, comme à l’accoutumée, une pause et devait permettre le départ de nos amis, elle devient après de nombreuses interrogations, préparation d’un confinement à quatre.
En effet, dans l’incertitude concernant leur trajet retour (Air France a annulé les vols entre Paris et Marseille), Emmanuelle et Damien, après s’être assurés auprès de leurs familles que cela était réalisable, pour la garde de leurs enfants, notamment, ont préféré se confiner avec nous en attendant plus de clarté sur les déplacements en Métropole.
L’atmosphère est étrange dans la marina ; bars, shipchandlers, et autres commerces sont fermés, tables et fauteuils rangés, et les loueurs de catamarans vident leurs bateaux immobilisés à quai ; les sanitaires sont heureusement, toujours ouverts, et nettoyés plusieurs fois par jour ; la laverie et la boucherie sont encore ouvertes, ainsi que les supermarchés. Là, les files d’attente, espacées, s’organisent calmement à l’extérieur, et l’accès au magasin se fait au fur et à mesure de la sortie de la vingtaine de clients déjà à l’intérieur. Certaines enseignes nettoient les caddies entre chaque utilisation et font passer les mains au gel hydro-alcoolique à l’entrée. Nous pouvons donc accomplir presque tout ce qui caractérise une escale technique, sauf l’achat de mots fléchés, puisque le point presse est fermé…
Le silence s’est installé sur le site et la chaleur muette de l’après-midi rappelle l’atmosphère pesante décrite par Albert Camus dans La Peste. Pour le moment, il ne semble pas y avoir d’interdiction pour quitter la marina et nous appareillons, samedi 21 mars, en direction de Sainte Anne.
Nous retrouvons de la place pour mouiller non loin de nos amis Cathy et Pierrick, sur « Eloyse », et Joëlle et Philippe sur « Shangri La 3 ».
Nous sommes un peu proches d’un voilier allemand qui accepte amicalement notre voisinage, mais un matin, nous serons à portée de gaffe de leur bord ; bénéficiant d’un espace libéré la veille, devant nous, nous reprenons notre mouillage, dans un bon banc de sable, retrouvant ainsi une bonne distance entre les bateaux…
La vie sur le mouillage en confinement s’organise.
Sur Nissos, tout d’abord, où nous rythmons nos journées avec quelques rites : Damien est en télétravail ; nous finissons tous les mots fléchés du bord ; Emmanuelle régale nos yeux en réalisant de beaux mandalas, avec quelques crayons de couleur ;
l’apéritif du soir accompagne un jeu, (Boogle ou Rami). Chaque matin, nous effectuons un plein d’eau au ponton de Sainte Anne ; nos deux bidons de 20 litres nous permettent ainsi de maintenir notre réservoir plein, et de remplir nos bouteilles d’eau à boire.
Avant la mise en place de ce tuyau au ponton (qui nous simplifie bien l’approvisionnement en eau), il fallait aller jusqu’à la station du Marin, soit en voilier (avec risque de longue attente au quai d’approvisionnement), soit en annexe ; c’est ce que nous avons fait une fois, Dominique ayant emprunté les bidons des amis, et accompagnant Pierrick pour qu’il dépose son génois chez le voilier. De cette façon, il avait pu rapporter 120 litres d’eau et changer également la bouteille de gaz.
L’après-midi, à 15 h 15, nous nous retrouvons dans l’eau avec Cathy et Pierrick d’« Eloyse », nous nageons ensemble pour rejoindre les bateaux amis : « La Balluch’ », de Sandrine et Yves (rencontrés en juin l’année dernière à Cariacou), et « Shangri La 3 » de Joëlle et Philippe. Là, à l’arrière des bateaux, respectant les distances, nous discutons, commentons les événements de la veille, ou de la nuit, tout en résistant au vent et au courant qui nous éloignent.
Sur le mouillage aussi, la vie s’organise. Nos proches voisins allemands, venus nous saluer, nous informent de la diffusion régulière d’un « cruisers net » (une vacation VHF entre plaisanciers en anglais et en français) trois fois par semaine à 8 h 30, sur le canal 08. Par ailleurs, un groupe facebook a été créé : « Voiliers confinés en Martinique », avec veille sur le canal 10 dès le matin 8 h. A travers ces deux réseaux travaillant ensemble, nous sommes informés régulièrement sur les différents décrets pris par le préfet et la direction de la mer : couvre-feu de 20 h à 5h ; fermeture totale des magasins le week-end pascal, accompagnée d’un couvre-feu total ; interdiction des activités nautiques depuis les bateaux ; interdiction d’accéder à la plage… Une vacation a même été organisée le samedi 11 avril, avec le directeur de la mer pour expliciter les décrets et le « questionnaire sanitaire » ; en effet, ce questionnaire a suscité beaucoup d’interrogations par sa forme, et il nous a été expliqué qu’il était destiné à avoir un suivi des bateaux sur rade pour être prêt à répondre à leurs besoins sanitaires, notamment. Ce questionnaire nous surprend car le bateau est enregistré à son arrivée en Martinique par le service des douanes (clearance)… Nous apprenons ainsi que nous sommes près de 360 bateaux mouillés à Sainte Anne et Caritan, et plus encore dans la baie du Marin. Tout nouveau voilier arrivant en Martinique doit se signaler au CROSS AG (Antilles Guyane), qui le dirigera vers un mouillage moins « saturé »… Grâce au «cruisers net », nous apprenons également que les shipchandlers ont repris leur activité, en organisant la vente à l’extérieur des magasins uniquement en matinée ; quitte à ne pas naviguer, nous pouvons en profiter pour entretenir nos bateaux !
Au-delà des interdits, des actions positives sont menées en coordination avec la Mairie de Sainte Anne : pose d’un tuyau sur le ponton à annexes, assez vite après le début du confinement, permettant l’approvisionnement en eau des bateaux sans dessalinisateur, amélioration du point de collecte des déchets (Philippe a même nettoyé ce point de collecte).
Les plaisanciers mettent leurs compétences au service du plan d’eau : ainsi Cathy, pharmacienne à la retraite, propose de faire la collecte des ordonnances et la livraison ensuite des médicaments, pour éviter les files d’attente sur la place devant la pharmacie de Sainte Anne. Tous les soirs, un autre plaisancier lit un conte pour les enfants. A 20 h, les bateaux font retentir leur corne de brume ou leur cloche, puis un saxophoniste nous gratifie d’un morceau perceptible dans le calme du soir, et que l’on peut écouter sur la page facebook du groupe le lendemain. Des approvisionnements groupés sont également proposés : bières, rhum, lotion hydro-alcoolique…
Deux jeunes lyonnais d’origine, Juliette et Guerric, ont créé au début de l’année, leur entreprise « mado_artisans (artisans gourmands) » pour proposer baguettes et viennoiseries au petit matin, sur l’eau. Nous avions déjà utilisé leur service ponctuellement lors de nos passages précédents sur le mouillage.
Ils se sont adaptés à la situation et proposent d’approvisionner les bateaux, sur commande, en fruits et légumes ; puis, ils ont élargi leurs propositions : poulet boucané, vivaneau, sauce créole, le samedi midi, permettant à d’autres producteurs et artisans locaux de maintenir leur activité. Devant le succès de leur activité, d’autres artisans utilisent leurs services : le restaurant « le Zanzibar », au Marin, propose des plats à emporter ; « le Fumé des Antilles » de Sainte Anne propose ses spécialités de poissons ou viandes fumés. Ainsi, tous les matins, nous guettons leur annexe et, avec le sourire, ils nous permettent de vivre un confinement gourmand !
Et de plus, cela nous permet d’espacer davantage nos approvisionnements à terre ! Leurs bons fruits et légumes compensent bien l’absence du marché, fermé depuis le début du confinement. Au bourg de Sainte Anne, les deux épiceries s’organisent pour accueillir les clients au compte-gouttes, et les rayons sont régulièrement remplis, même si parfois, nous avons fait nos courses avant une livraison… Les pêcheurs, quant à eux, après quelques temps de silence, ont recommencé à faire sonner leur « lambi », nous offrant ainsi de beaux spécimens de thon, marlin, thazard, selon leur pêche. L’étal est suffisamment large pour que soient respectées les distances de sécurité et les clients font sagement la queue sur le côté… Enfin, certains restaurants du bourg, proposent également, à jour fixe, des plats à emporter. Nous avons donc cette grande chance d’être dans un département où l’approvisionnement ne fait pas défaut…
Par ailleurs, la Marina du Marin, en accord avec le réseau des pharmaciens et la pharmacie du Marin, en particulier, et en accord avec la Direction de la mer, a affrété une vedette rapide avec du personnel de la marina à son bord, pour proposer le service de livraison des médicaments. Avec ce prétexte, un comptage précis des bateaux a pu être effectué. Nous avons pu apprécier leur gentillesse et leur serviabilité.
Nous vivons donc un confinement calme, même si le passage régulier de l’hélicoptère de la gendarmerie surveillant les plages et le plan d’eau de jour comme de nuit, apporte une touche guerrière à cet emprisonnement nautique.
De la même façon, la gendarmerie maritime ou les affaires maritimes naviguent régulièrement à travers le mouillage, recherchant les contrevenants : paddles ou plusieurs annexes à l’arrière d’un bateau…
La laverie de Caritan est restée ouverte, et régulièrement, nous partons tôt le matin effectuer notre lessive (en arrivant les premiers, nous pouvons utiliser les deux grosses machines), sous l’œil bienveillant des affaires maritimes (nous demandant tout de même si nous avons bien nos attestations) et des gendarmes patrouillant en voiture.
Nous passons quelques jours en activité couture, avec Emmanuelle, pour confectionner nos masques dans des restes de tissus trouvés sur le bateau et avec les accessoires de mercerie à notre disposition à bord. Ces masques sont « complétés » avec un filtre papier 5 µ, pris dans notre réserve d’éléments filtrants pour notre filtre à eau douce, lors de nos approvisionnements à quai.
Ces jours de confinement ne vont pas sans quelques travaux sur nos bateaux. Nous avons aidé Pierrick à dégréer son génois, en vue de sa révision. Le banc de notre annexe commençait à se délaminer ; nous l’avons renforcé avec des «martyrs ».
La pompe à pied que Maël avait reconditionnée, s’est mise à fuir à nouveau un soir ; nous avons pu la changer sur le champ puisque nous en avions rachetée une neuve lors de notre escale au Marin, début mars. Damien a proposé son aide pour des travaux d’entretien ; Dominique et lui ont donc démonté l’éolienne pour changer les deux paliers de roulement (nous en avions acheté deux neufs, lors de notre passage en Métropole).
Nous l’avons remontée puis testée ; elle semble fonctionner, mais notre essai n’a pas duré, car pour l’instant, les panneaux solaires sont suffisament efficaces pour charger les batteries dans la journée. Un autre jour, il a accepté de monter aux mâts pour faire une inspection visuelle du gréement, de l’enrouleur de génois, et de la fixation de l’aérien du radar. Il n’y a eu aucune mauvaise surprise !
Enfin, mettant à profit les longues journées, nous avons démonté, nettoyé, ôté la rouille et remonté l’évent du coffre avant bâbord.
Les jours passent, le confinement est prolongé jusqu’au 11 mai ; renseignements pris auprès des services de la Préfecture, Emmanuelle et Damien pensent qu’ils peuvent rentrer en Métropole de manière sécurisée et fixent leur départ eu 23 avril. Ils nous remercient en nous offrant un beau et bon dîner de fête à bord concocté au « Zanzibar » au Marin, et livré par Juliette et Guerric, complices de cette belle surprise.
Jeudi 23, après un dernier bain d’ans l’eau à 29°, nous raccompagnons Emmanuelle et Damien au ponton à Sainte Anne, où les attend un taxi, le cœur un peu gros. C’est pour nous, pour eux, une nouvelle page à ouvrir dans notre histoire de confinement…
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