la route du jasmin 2014
A peine revenu de Sicile où j'ai confié Sara à Céline, me voici sur les pontons de La Seyne pour préparer le départ de la route du jasmin.
Jean-Louis qui a déjà participé à plusieurs éditions m'a entraîné cette année avec lui.
Jean-Luc et Etienne font aussi partie de l'aventure.
Peu de participants pour cette édition 2014. Jo a pris la décision de relancer la route il y a tout juste trois mois. L'édition 2013 n'avait pas eu lieu à cause des incertitudes de la situation tunisienne.
Nous partirons donc en catégorie régate sur Bacchus, le 31.7 de Jean-Louis.
Beaucoup de bateaux sont des habitués inconditionnels de la route. Et si Céline et Domie ne font pas partie de l'organisation 2014, il reste parmi les anciens de la route, Jeannette et Jean-Pierre, Marc et tous les autres, pour seconder Jo
En fin connaisseur de la régate, Jean-Louis fait les pleins de Bacchus. Un peu d'eau dans les réservoirs, un peu de gasoil et beaucoup de rosé. Comme le dit Etienne « si Bacchus marchait au rosé, je pense que nous n'aurions pas besoin de voiles ni de moteur ! »
Jean Louis vérifie les niveaux
Cette année, deux longues navigations nous attendent dès le départ. 260 miles entre La Seyne et Caloforte pour la première étape, puis 200 miles entre Caloforte et Kelibia pour la seconde.
Les prévisions pour la première étape ne sont pas favorables. Impossible en apparence de finir dans les temps et à la voile. Seul le courageux équipage de Salangane finira cette étape tout à la voile, mais hors délai pour quelques malheureuses heures.
sous spi avec les dauphins
L'étape à Caloforte nous permet de reprendre des forces devant une pizza gigante,
gigante le pizze!
pare battage de régate sur bacchus
Etienne nous raconte la deuxième étape :
« Départ de Caloforte chauds bouillants ! Montre en main, prêt à lâcher le spi à la seconde près. Seul hic, une fois la ligne passée, au lancement du spi, ça coince. L'histoire ne retiendra pas qui a rangé le spi, mais elle retiendra qu'en voulant désentortiller le soutien gorge, le tissu a lâché. Le deuxième spi plus petit est lancé. Cela ne suffit pas à contenir les assauts de la Salangane. Malgré tout, Bacchus enregistre une pointe à 13,8 nœuds. Souci technique pour la Salangane, (nous saurons plus tard qu'Alix s'est brûlé le bras avec l'écoute de spi), nous repassons devant. Dans la soirée c'est le hale haut de tangon qui casse. Réparation de fortune et c'est reparti. Enfin dans la nuit, c'est le bras de spi qui glisse sur le winch. Dans la panique pour rentrer le spi, nous perdons une écoute. Nous décidons d’arrêter avec le spi cette nuit. Au petit matin la Salangane déboule sous spi dans notre dos. Renvoi du spi. La journée et la nuit suivante sont beaucoup plus calmes, beaucoup trop calmes. Le passage de l'île de Zembra paraît interminable. Nous arrivons à Kélibia à 9 heures du matin, après deux nouvelles nuits en mer, juste derrière... la Salangane »
au portant
Kélibia est un port de pêche bien animé. Il faut caler les 20 bateaux de la flotte à couple entre deux bateaux de pêche.
le port de Kelibia
Le départ pour Monastir se fait au près. Le vent monte et les vagues se creusent. Une lessiveuse pour estomacs délicats disent certains. A cette allure, c'est Plaisir, le first 42 de Jean-Marc qui nous enfume.
Je découvre Monastir pour la première fois. C'est une ville tunisienne agréable, près d'un port de plaisance moderne. Peu d'européens et beaucoup de maghrébins. En plus des tunisiens, il y a de nombreux algériens en vacances et pas mal de libyens aisés qui ont fui leur pays. En fin d'après midi les plages sont noires de monde.
la plage de Monastir le soir
Paul et Laurence nous amènenent sur leur superbe super maramu aux îles Kuriat, pendant le jour de repos. Belle navigation tout à la voile et au winch électrique. Cela nous change de Bacchus. Du coup Jean-Louis perd un équipier : Etienne se serait fait mal au dos ? Nous décidons pour sa dernière étape de le confier aux bons soins de Paul et Laurence et aux coussins moelleux du super maramu
super maramu
Etienne à la barre à roue et aux boutons électriques
Jean Louis retrouve sa "bleue" ,
triste image, l'équipage de Bacchus obligé de boire du Thé
L'étape suivante se fait au portant vers Port El Kantaoui. A nouveau du spi, malgré le vent et la houle pour Bacchus. J'oublie juste d'attacher le sac à spi à la filière ! Il passe à l'eau. Jean-Louis décide d'aller le chercher. Le temps d'affaler et de faire demi tour, nous ne le retrouvons plus dans cette mer qui se forme.
Nous finissons la régate dans le peloton.
Bernard remplace Etienne qui a du rentrer pour poursuivre ses vacances sous d'autres cieux.
Bernard toujours ingénieux a oublié son pelochon...
La dernière étape nous amène avec un long bord de près serré vers le port de Yasmine Hammamet. Bernard ne nous reconnaît plus sur la ligne de départ ! Plus de rigolade, le jasmin entre les dents à défaut de couteaux !... A cette allure de près serré, c'est toujours Plaisir qui caracole en tête. Nous faisons la course à côté de la Salangane. Avec 30 nœuds apparents et voile haute, le bateau part au lof fréquemment.
La dernière soirée de gala, comme toujours sur la route du jasmin, est grandiose. Nous sommes gâtés. Nous voilà, en plus, premier de la régate juste devant la Salangane. Béa, pas en régate mais en croisière, a eu la coupe de l'esprit marin, et c'est vrai quelle l'a mérité.
discours officiels
Jo, Jean-Louis, Alix, Béa, Jean-Luc, Jean-Paul, Philippe, Jean, Jean-Pascal et Bernard
Jean-Paul, Alix, Jean-Pascal et Philippe, l'équipage de la Salangane
Bernard, Jean-Luc, Jean-Louis et Jean, l'équipage de Bacchus (il manque Etienne)
Nous avons une pensée pour nos glorieux prédécesseurs, Jacques sur Noix II Coco et Ber, sur Cacao (du club des mouissèques) qui viennent de terminer la première étape de la transquadra. Bravo à tous les deux. Une pensée aussi pour Bob, le fidèle coéquipier de Noix de coco qui nous a quitté cette année.
La route du jasmin ouvre d'autres routes, en régate mais aussi en croisière. Certains, qui ont commencé là sont maintenant aux antipodes sur leur grand cata.
Cela commence à bien me titiller...
Bacchus, le jasmin entre les dents (photo du comité)
NB: remarquez le brillant de l'antifouling que Etienne a astiqué à l'huile d'olive avant le départ...
Et enfin, je souhaite des lendemains heureux pour nos amis tunisiens, bien inquiets en ce moment pour la situation en Lybie et dans l'attente des élections du 28 octobre 2014.
Bon, il faut maintenant que je rentre à Toulon en avion. L'aventure continue pour Jean-Louis Bernard et Jean-Luc...
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Anonyme (non vérifié)
23 Août 2014 - 12:00am
super se blogs. c'est vrement
Anonyme (non vérifié)
26 Août 2014 - 12:00am
Merci pour ce retour ! J
Anonyme (non vérifié)
29 Août 2014 - 12:00am
Super blog, j adore!
Anonyme (non vérifié)
1 Septembre 2014 - 12:00am
Bravo, Jean-Louis… Ces récits
Anonyme (non vérifié)
2 Septembre 2014 - 12:00am
Bravo à Jean-Louis et à son
Anonyme (non vérifié)
4 Septembre 2014 - 12:00am
Super, le retour sur Bacchus
Anonyme (non vérifié)
4 Septembre 2014 - 12:00am
Toujours très agréable ce
Anonyme (non vérifié)
8 Septembre 2014 - 12:00am
Merci de vos conseils pour
Anonyme (non vérifié)
8 Septembre 2014 - 12:00am
Putain J.L tu a fait des
Anonyme (non vérifié)
12 Octobre 2014 - 12:00am
Super ce retour de cette