Nous avons enfin quitté la côte varoise. Nous partons à la toute fin du mois de septembre, juste après le coup de Mistral de samedi. Nous avons une petite fenêtre météo de trois jours pour descendre aux Baléares. Pas fabuleux en vent, mais ça nous permet déjà de débuter le voyage. La première journée est un peu dure avec une grosse houle résiduelle, et le vent qui ne correspond pas.

Du près,

Beaucoup de près dans cette première traversée, et il faut même tirer quelques bords pour se recadrer. Mais l’équipage est au top, et après 48 heures de traversée, nous pouvons mouiller notre ancre dans la baie à l’entrée de la cala de Mahon.

La ville est loin du mouillage. Mais grâce au nouveau moteur d’annexe, ce n’est pas un souci. Sylvie nous sert de guide pour visiter la ville. Évidemment, nous dégustons le fameux Gin de Mahon et la Pomada. Pas trop fort sur ces boissons, mais il paraît qu’il faut maintenant consommer local.

Au retour au bateau, le lanceur du moteur d’annexe se bloque. Je démonte le lanceur avec Mathieu. Les deux petits cliquets du lanceur ont la mauvaise idée de sauter par dessus bord ensemble ! Première étape et déjà plus de moteur d’annexe.

Départ le lendemain à la voile avec un bon vent du sud. Je décide d’emmener l’équipage à la Cala Coves, la plus belle cala de Minorque selon moi.

La plus belle cala de Minorque ?

La houle rentre dans la calanque et le mouillage est inconfortable. On est bien amarré, avec deux amarres à terre. On est aussi bien amariné, ça va le faire.

On est bien à l’abri le lendemain du gros coup de vent du nord. Nous pouvons partir tranquilles nous promener à terre et visiter quelques grottes.

L'équipage à la conquête des grottes,

La nuit suivante le vent a encore tourné et une grosse houle rentre dans la cala. Je ne dors pas beaucoup et il fait encore nuit lorsque nous levons le mouillage, direction Mallorca.

Nous avons réservé sur Port IB une place à Porto Cristo. Une place de choix puisque nous sommes juste en face du Yacht de Nadal, le tennisman mayorquin.

On a laissé tomber le Gin...

La ville n’a rien d’extraordinaire. Nous prenons le bus pour une petite virée à Palma.

Le temps ne nous est pas favorable pour descendre vers le sud. Il nous faudra attendre.

J’avais beaucoup aimé le port de Sollers. C’est de très bons souvenirs. On va aller attendre au nord de l’île la météo favorable.

C’est capricieux en vent, nous faisons un mouillage magnifique dans la baie de Pollença sous la pointe des Carrixt. Bien abrité cette fois de la houle.

Le lendemain, 20 à 25 nœuds annoncés. Mais des rafales nous surprennent à plus de 35 nœuds en passant le cap Formentor et sur le début de la côte nord de l’île. Puis le vent tombe d’un coup.

Du vent qui nous a déchiré le bimini,

Moteur jusqu’à Porto Sollers, grande baie bien abritée.

Temps calme à bord,

Le port public est plein. Le mouillage bien occupé. Nous trouvons une petite place au mouillage et mettons 40 mètres de chaîne.

A trois heures du matin, du vent, des éclairs et la grosse houle qui rentre dans la baie. Je surveille mon mouillage avec l’aide du logiciel Sailgrib AA et je regarde les bateaux qui décrochent les uns après les autres autour de Sara. On tient, mais un bateau de location remouille tout près de nous. Je passe le reste de la nuit à le surveiller.

La météo ne va pas s’arranger.

Nous trouvons une place au matin dans la marina de Porto Sollers. C’est cher, mais c’est le prix de la tranquillité pour les jours qui viennent. Abandonner le bateau au mouillage pour aller visiter la ville n’aurait pas été très sûr.

La belle baie de Sollers sans la houle,

Le port de Porto Sollers

Beaucoup beaucoup plus de monde que lors de mon dernier passage. Malgré la saison tardive, les touristes sont toujours là. Beaucoup de nostalgie aussi pour moi.

Nous attendons une fenêtre météo qui tarde à venir. Apparemment, il ne fait pas bien beau non plus sur le reste de l’Europe.