Cap Vert - Sal et Boavista
Le Cap Vert – Sal et Boa Vista
Nous sommes arrivés à Porto da Palmeira sur l’ile de Sal au Cap Vert le 09 novembre à 8h30 le matin. Nous devons reculer nos montres d’une heure nous sommes à l’heure TU-1. Après deux tentatives de mouillages nous arrivons à faire tenir notre ancre où nous le souhaitons. « Bagatelle » un RM 10.5 d’un couple de jeunes français Brunehilde et Grégoire avec leurs trois garçons est là au mouillage, nous les avions déjà rencontrés plusieurs fois à Arrecife et à La Gomera. Premières activités petit déjeuner, gonfler l’annexe et aller faire les formalités ! Nous sommes donc guidés au poste de police dans ce village, qu’on ne peut pas qualifier de joli, mais disons typique. Il n’y a rien à part le quai où il y a toujours un peu d’activité, débarquement des pêcheurs, embarquement de touristes pour un tour en mer sur des catamarans mouillés dans la baie, un ou deux bouibouis genre épicerie où on ne trouve que des articles très basiques, des cafés et une papeterie qui vendent des cartes téléphoniques. On peut plus facilement se procurer un carte téléphone que de l’eau potable. Nous faisons les formalités avec Corentin qui est arrivés sur « Itran » avec Marie. Une journée passée à faire un tour du village à se réapprovisionner à des cap-verdiennes qui vendent des fruits et légumes sur le trottoir dans des brouettes transformées en étal improvisé et à se reposer de ces 7 jours de mer. Philippe refixe facilement l’attache de bôme avec de solides rivets pop en inox. Nous passons une agréable soirée à bord de "Bagatelle" en compagnie de l’équipage de "Itran" et de " Belorc’h " un catamaran de bretons de Lorient, Patrice et Anne qui voyagent aussi avec leurs enfants.
Le mouillage de Palmeira, le village, le quai animé
Les journées du 10 au 12 novembre nous nous plongeons avec joie dans l’ambiance cap-verdienne. Palmeira est un petit village, il faut prendre un taxi collectif « aluguer » pour nous rendre à Espargos faire un réapprovisionnement un peu plus sérieux. Espargos est la ville de Sal, petit bourg un peu plus achalandé que Palmeira. Nous pouvons changer un peu d’argent à la banque (110 escudos = 1 euros), et boire un verre sur une terrasse au son de la musique locale, c’est très agréable, la musique est présente partout. Les produits alimentaires sont relativement chers au Cap Vert surtout par rapport aux Canaries. Beaucoup de produits sont importés, il n’y a pas grand choix et même les fruits et légumes dont certains poussent dans les îles sont chers. Nous avons acheté notre premier CD de musique locale et l'avons fait dédicacé par la vedette qui prenait aussi un verrre au bistrot, sympa!
Les « aluguer », taxis collectifs
Les rues d’Espargos avec ses maisons décorées ... et la vedette locale Djila.
Nous visitons Las Salinas, un site d’exploitation minière de sel aujourd’hui désaffecté qui est à peu près la seule attraction touristique de l’île. Dans cette cuvette, s’étendent des marais salants encore bien blancs et une nappe d’eau riche en sel sert de piscine aux touristes ! Nous préférons aller nous baigner dans la mer sur une jolie plage de sable blanc près de Puerto de Lume. Le retour sera un peu folklorique, le chauffeur de l’aluguer qui nous a amené ayant autre chose à faire que venir nous chercher, nous avons fait du stop, et avons été raccompagnés à Espargos par un couple de touristes anglais dans leur voiture de location.
Las Salinas
Les échafaudages style poteaux de téléphériques, qui amenaient le sel jusqu’à Porto de Lume pour y être embarqué
Nous passons des soirées sympathiques avec nos copains français, en apéros à rallonge, barbecue ou en buvant des bières locales à la terrasse d’un des bistrot du village (c’est fou le nombre de bistrots par rapport au nombre d’habitants !). Les samedi et dimanche soir l’ambiance dans les rues est assez festive, il y a de la musique et quelques habitantes font griller des brochettes qu’elles vendent un euro dans la rue.
Nous avons réalisé notre premier essai de fumage sur une bonite de 5 kg achetée au retour des pêcheurs. Levée de filets, découpage en lamelles assez épaisses. Une partie sera fumée et l’autre dégustée au barbecue. L’opération de fumage s’est très bien déroulée (30 min) et c’est délicieux. Nous avons emballé sous vide le poisson fumé et pensons le conserver un bon moment ainsi.
Le fumoir en action
Et il ne faut pas oublier l’homme providentiel de La Palmeira : Jair (prononcer djay). Il se présente dès votre arrivée sur sa barque, vous dit où mouiller, si l’endroit que vous avez choisi ne lui convient pas. Il vous propose ses services pour la lessive, l’approvisionnement en eau, gasoil, et autres denrées, gâteaux, pain coco, fromages, rhum locaux. Il faut au moins débourser 10 ou 20 € pour être dans ses petits papiers. Tous les jours il vient voir si vous avez besoin de quelque chose.
Jair entouré de Brune et de Anne
Le soir les poissons et minuscules petites tortues viennent nager autour du bateau attirés par la lumière. Il y a du avoir une éclosion pas loin
Le 13 novembre départ pour Boavista après avoir fait les formalités de départ à Palmeira. Il faut faire une entrée et une sortie dans chaque île visitée. Une journée très brumeuse, l’harmattan souffle, c’est un vent d‘est qui amène du sable du désert africain qui salit tout et rend la visibilité très médiocre. Le mouillage de Porto de Sal Rei sur Boavista est paradisiaque entouré de plages de sable clair, et l’eau est transparente. Nous y retrouvons Marie et Corentin sur Itran.
Les rues de Porto de Sal Rei et le marché au fruits et légumes
La principale richesse de Boavista sont ses magnifiques plages de sable blanc et ses dunes qui attirent les touristes et font croitre les hôtels. L’eau y est transparente et varie du bleu truquoise au vert. Un vrai coin de paradis. Les baignades au dessus des hauts fond sont un vrai régal pour les yeux, poissons muliticolores et tortues pour les plus chanceux.
Plages et mouillages de rêve
Mais il y a l’envers du décor. Nous avons marché dans la campagne, après avoir traversé les bidonvilles du village. C’est dommage qu’ils n’aient pas encore de système traitement des déchets on rencontre des décharges à ciel ouvert de ci et là.
Randonnée dans la campagne avec Marie et Corentin.
Des bêtes-bêtes qu’on n’a pas envie de voir de près nous empêchent de rentrer marcher à l’ombre des arbres. Bon ok la seconde n‘est pas nette : c’est une énorme araignée noire et jaune !
Le 16 novembre après une opérayion nettoyage du bateau recouvert de la fine poussière ocre de l’harmattan, nous débarquons pour faire nos formalités de départ, faire quelques dernières courses et nous apprêtons à partir dans l’après midi pour Sao Nicolau.
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