Les Açores - Pico et Sao Jorges

Les Açores - Pico et Sao Jorges

Posté par : Francine
20 Juin 2019 à 16h
Dernière mise à jour 20 Juin 2019 à 17h
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Les Açores - Pico et Sao Jorges

Le 6 juin nous retrouvons avec grand plaisir nos amis Francette et Christian, vieux compagnons de navigation.

 

Retrouvailles avec des amis bien fatigués par leur long voyage

Nous leur faisons faire un tour des attractions de Faial et, le 8 juin, nous nous rendons tous ensemble sur l’île voisine de Pico. La seule marina de Pico à Lajes est très petite et, l’île étant très proche, il est plus pratique de s’y rendre en ferry. Le ferry arrive à Magdalena, où  il n’y a aucune facilité pour la plaisance. Au débarcadère, nous nous regroupons avec un autre équipage en visite sur l’île pour prendre un taxi qui nous promène sur l’île toute la journée. A huit ce n’est pas plus onéreux qu’une voiture de location, le chauffeur connaît tous les sites intéressants et, il est reposant de se faire conduire.

Arrivée à Magdalena sur Pico dont le sommet se voit de toutes les îles du groupe central des Açores

Au centre de l’île s’élève le Pico de Alto, volcan en sommeil, encore bien pointu avec ses 2350 mètres de hauteur, dont les dernières éruptions remontent aux 16eme et 18eme siècles. L’île en garde encore une couleur noire dominante. Outre l’élevage omniprésent dans ces iles, la principale activité de Pico est la vigne. Elle y est cultivée de façon originale. Un véritable réseau de murs de pierres volcaniques noires entoure les pieds de vigne, leur apportant chaleur et abri. On a du mal à imaginer le nombre d’heure de travail que représente la construction de ces innombrables murs. Le vin de Pico eut, les siècles derniers, une renommée internationale, il reste de nos jours assez confidentiel.

   

Culture de la vigne sur Pico avec ses murs de pierre noire et ses jolis moulins colorés

Nous déjeunons à Lajes où nous visitons le musée de la baleine. Pico fut en effet le centre de l’industrie baleinière de l’archipel. En témoignent, à Sao Roque au nord de l’île, les anciennes usines de fabrication de l’huile et autres produits tiré de cette activité. Cette industrie est totalement arrêtée depuis le milieu des années 1980.

 Le Pico est visible de tous les points de l’île comme ici depuis les hauteurs de Lajes

       

Les baleinières, fines et longues embarcations, portaient des noms de femme.

       

 Les quais de déchargement en pierre volcanique, les anciens treuils, et les monuments à la mémoire des marins qui risquaient leur vie à pêcher la baleine aux harpons sur leurs petites baleinières

Notre visite se termine par la traversée de coulées de laves les plus récentes au nord. Elles ont formé en se refroidissant dans la mer : des grottes, des ponts, des trous béants où s’engouffrent les vagues. 

       

Les petits villages côtiers dans la coulée de lave aux couleurs, noires, rouges, blanches.

Promenade au milieu des coulées de lave

Cette belle journée se termine à bord, par un apéro avec l’équipage du « Dame Oui » avec qui nous avons sympathisé. Le lendemain nous larguons les amarres et quittons Horta après cette longue escale. Après avoir contourné le nord de Pico, un bord de près bon plein par une petite brise sympathique, nous conduit en quelques heures à la marina de Las Velas, sur la côte sud de Sao Jorges.

Envol de puffins en mer

La ville de Las Velas et son port au creux de falaises

 Nous sommes attendus par le capitaine du port, le marin de service à Horta ayant pris la peine d’avertir de notre arrivée. Il est préférable de téléphoner avant de se rendre à Sao Jorges, la marina est très petite. Les visiteurs ne sont pas nombreux à Las Velas, mais le nombre de place est restreint. Une fois dans la marina on est l’abri de la haute jetée, bien qu’il subsiste toujours un peu de ressac. La marina se situe au fond d’une baie très encaissée entre de hautes falaises. Au coucher du soleil, les puffins qui nichent dans ces falaises se mettent à piailler, nous donnant un vrai concert.

      

 La petite marina de Las Vela au pied des falaises et ses pensionnaires qui viennent réclamer de la nourriture

Nous passons une journée entière à nous reposer, à nous promener dans la jolie et pittoresque, petite ville de Velas, et à nous baigner dans les piscines naturelles aménagées près du port. Au centre du village une jolie place au centre de laquelle trône une petite église est entièrement pavée de mosaïques, représentant notamment Saint-Georges se battant contre le dragon.

       

Ambiance de Las Velas

Les piscines aménagées, la place du village et la jolie église de Las Velas

Le lendemain nous louons une voiture pour partir à la découverte de l’île. Sao Jorges est aussi verte que Pico est noire.

Au nord de l’île, le « Parque Florestal de Sete Fontes » montre une végétation luxuriante où se côtoient, feuillus, pins, ifs, fougères arborescentes… Les activités principales et essentielles de l’île sont l’élevage et l’agriculture. Le paysage de bocage est vert et fleuri. Des haies d’hortensia bordent les routes et séparent les parcelles. Le mélange avec des rosiers sauvages et des agapanthes donne des nuances particulièrement colorées en cette saison de floraison.

 

      

Essences magnifiques, pensionnaires et jolies fleurs du Parque Florestal de Sete Fontes

      

 Des fleurs partout le long des routes et des haies, hortensia, rosiers sauvages…

Nous ne manquons pas de gouter et d’acheter à la coopérative laitière, du fromage de la production locale. Les animaux sont particulièrement soignés  et en bonne santé sur cette île. Nous déjeunons à Calheta, second port (seulement une jetée et le débarcadère de ferry) de l’île . C’est bien la première fois que nous sommes déçus par la nourriture assez insipide qui nous est servie. Aux Açores, on mange  des plats certes simples, mais cuisinés avec de bonnes saveurs et des produits extrêmement sains, produits en général sur l’archipel. On y déguste un genre de pot au feu local, de la viande de porc ou de bœuf  très bonne ou bien sûr du poisson fraichement pêché : des sardines ou des chinchards grillés (pas toujours facile à digérer) ou, de la pieuvre ou du calamar à toutes les sauces. C’est très peu onéreux et en général simple et bon. Et n’oublions pas la spécialité de dessert portugaise « pastes de nata » (petite tartelette de pâte feuilletée remplie de crème pâtissière passée au four). Nous en faisons une grande consommation !

      

Les belles vaches de Sao Jorges, se promènent parfois sur la route

Nous nous rendons au sud de l’île par une route escarpée très pittoresque, une petite plantation artisanale et familiale y produit du café.

          

 Le café sèche au soleil à la petite plantation au pied de falaises

Nous terminons notre balade par les sommets de l’île où on se croirait dans notre chaine des puits en Auvergne.

Sur les sommets, paysage auvergnat

Sao Jorges est une escale à ne pas manquer. Outre l’accueil à la marina, la paisible petite ville de Velas, nous apprécions beaucoup cette belle île où il règne une particulière douceur de vivre.

 

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