Cuba – Archipel de los Canarreos

Cuba – Archipel de los Canarreos

Posté par : Francine
01 Avril 2018 à 17h
Dernière mise à jour 01 Avril 2018 à 17h
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Cuba – Archipel de los Canarreos

Le 21 mars, nous partons de Cienfuegos au lever du jour car nous avons une cinquantaine de milles à parcourir et il est toujours préférable d’arriver de jour dans les Cayes. Les formalités se sont passées de façon décontractées. Il nous a suffi d’indiquer la prochaine étape avec marina, donc avec poste de police et le garde côte n’a pas eu l’air de s’inquiéter outre mesure de nos escales intermédiaires. La surveillance semble s’être un peu relâchée par rapport aux années précédentes.

Départ de Cienfuegos au lever du soleil

Nous passons une belle journée en mer avec juste ce qu’il faut de vent pour bien avancer  au près bon plein, doubler le phare de Guano del Est, et arriver vers 17 heures à Cayo Sal. C’est un petit bout de caillou au milieu de la mer avec un seul cocotier rescapé sur le dessus, où nous mouillons pour la nuit. Un bateau de pêche qui travaillait dans le coin vient passer la nuit au mouillage pas loin de nous. Le lendemain matin trois pêcheur viennent sur un petit youyou discuter avec nous et nous comprenons vite qu’ils désirent troquer des poissons ou langoustes contre des denrées qu’ils ne peuvent se procurer. Ils demandent du rhum, du café, des bières… Nous finissons par échanger 3 paquets de cigarettes, 3 bières et un paquet de café contre un seau plein de queues de langoustes (9 au total !).

Cayo Sal avec au loin le phare de Cayo Guano del Este et le bateau de pêche

L’île désertique de Cayo Sal avec son seul palmier

Après une petite baignade matinale, nous repartons ainsi vers Cayo largo en navigant à l’intérieur de la barrière de corail par 4 à 6 mètres d’eau d’un beau bleu turquoise. Une navigation aussi agréable que la veille. J’en profite pour faire cuire les langoustes au court bouillon et les emballe sous vide pour les conserver au frigo. Deux sont réservées crues pour le barbecue.

  

Navigation vers Cayo Largo dans une eau turquoise

Nous arrivons vers 14 heures à Cayo Largo. C’est une jolie station touristique. Il n’y a aucun habitant cubain qui réside continuellement sur le site, en dehors des employés des hôtels. Le tourisme y est si actif qu’il y a un aéroport international sur l’île. Nous mouillons devant une jolie plage de sable blanc et débarquons à la marina qui se trouve au bout d’un long chenal. Le site est digne des plus belles cartes postales. Les formalités sont rapidement expédiées : signer le règlement de marina, qui stipule que le mouillage est payant (0,3 CUC par pied par jour, quand même, pour juste déposer ses poubelles et utiliser le ponton pour débarquer !) et on se rend au bureau des autorités pour remettre son despacho qui  sera rendu au départ une fois payée, la facture de la marina… pas fous ! Internet est accessible au milieu du petit village, sur une petite place à l’ombre des arbres où se trouve la boutique (c’est un bien grand mot, disons cabane) de Etecsa LE fournisseur internet et téléphonie de Cuba.

Le site de Cayo largo, plages de sable blanc, eau turquoise

Le lendemain nous faisons un petit tour dans le site. Pas très grand, quelques boutiques de souvenirs pour les touristes ; un bar, une estrade pour la musique du soir et une épicerie gérée par la marina, bien achalandée en boissons et alcools, mais pas en grand-chose d’autre. Nous avons tout de même réussi à acheter du pain et des ananas. Il ne faut pas oublier la petite association de protection des tortues. Pour 2 CUC par personne, on vous montre trois bassins avec des tortues de diverses tailles de 0 à 18 mois. Ils recueillent les œufs sur les plages au moment des pontes, les font incuber à l’abri des prédateurs, élèvent les tortues écloses jusqu’à ce qu’elles puissent rejoindre la mer sans danger.

     

Cayo Largo, station touristique, décors de carte postale !

Tortues marines protégées

Arrive « Itran », accompagné de « Sea You », un Sun Odyssée 51 avec à bord Manu, Perrine, et leurs trois garçons, que nous avions déjà côtoyés à Cienfuegos.

Dans la soirée un vent du nord se lève à 20-25 nœuds. Ce qui vaudra une nuit bien agitée aux équipages de « Sea You » et d’ « Itran », ce dernier ayant dérapé et fini la nuit sur le banc de sable.  Manu et l’équipage d’un catamaran voisin, les ont dégagés en tirant le bateau avec les moteurs des annexes. Nous dormions bien tranquillement un peu à l’écart du drame. Notre petite annexe avec notre moteur de 4 CV aurait, de toutes façons, été bien impuissante. D’ailleurs nous songeons à trouver un nouveau moteur d’occasion, plus puissant  dès que nous serons revenus à un pays plus commerçant ; le nôtre commence à sérieusement donner des signes de faiblesse. Le choix d’une annexe à fond semi rigide aurait aussi été une meilleure option, si c’était à refaire ; mais le problème c’est de la caser à bord ! Nous ne pouvons pas la stocker à l’arrière quand nous partons en traversée, car nous y installons le régulateur d’allure… et il est hors de question de sacrifier ce dernier.

Coucher de soleil sur le mouillage de Cayo Largo

Le 23 mars journée de repos, bains dans ce magnifique site, apéro du soir sur « Sea You »... Nous débarquons sur une petit île dans la mangrove ou habitent des dizaines d’iguanes qui se précipitent sur vous quand vous débarquez, habitués à recevoir de la nourriture des touristes. C’est l’occasion de voir de beaux poissons, des belles et énormes étoiles de mer et même de voir nager de belles raies dans l’eau transparente.

 

Les iguanes peu sauvages se précipitent sur les visiteurs

Le 24 mars c’est le départ pour poursuivre notre croisière dans les « Cayos »  du sud-ouest de Cuba.  Pour atteindre la prochaine étape, nous naviguons pendant plusieurs milles à l’intérieur de la barrière de corail par 3 à 5 mètres d’une eau turquoise. Ensuite il faut ressortir à l’extérieur car les fonds sont plus incertains. Nos deux bateaux copains, ayant plus de tirant d‘eau, ont pris l’option extérieure dès le début. Nous arrivons à Canal del Rosario, un vaste mouillage par 2 à 4 mètres d’eau entre les Cayos Rosario à l’est et Cantiles à l’ouest. L’eau est transparente et bleu turquoise par endroits plus vertes ailleurs car les fonds sont couverts d’herbe à tortue. Les baignades sont un vrai plaisir, l’eau est à  26 degrés, mais il faut faire attention au courant de marée qui a vite fait de vous emporter.

Navigation au portant vers Cayo Rosario, « Itran » nous suit sous spi

Le lendemain nous levons l’ancre pour aller mouiller près de Cayo Cantiles pour débarquer. Sur cette île se trouve une station biologique qui étudie les singes. Ces derniers, importés d’Afrique y vivent en liberté. Nous partons en promenade par des chemins taillés dans la forêt de palmier. Il faut être bien chaussé car le sol est composé de pierre volcanique extrêmement pointue et coupante. Nous n’avons pas vu de singe. En dehors de cette saison on  peut les observer lors la distribution de nourriture, mais malheureusement en ce moment ils se nourrissent exclusivement des fruits des palmiers qui sont mûrs en profusion.

L’île de Cayo Cantiles est volcanique, les langoustes nichent sous ces rochers

Le sentier de pierre volcanique tracé dans la palmeraie où tentons vainement de voir des singes

   

La nature regorge de vie, cigales de mer attachées aux rochers, bigorneaux géants sous l’eau

Le site est gardé par des cubains qui pour s’occuper, arrondir leurs fins de mois et se nourrir, s’adonnent à la pêche. Nous avons encore pu nous procurer des langoustes à des prix défiant toute concurrence et nous régaler : langouste mayonnaise sur « Itran », sauce aigre douce ou barbecue à bord…

« Encore de la langouste ! » à prononcer d’un ton blasé !

Une derniere journée à Cayo Rosario à faire du snorkeling sur les hauts fonds et nous repartons toujours vers l’Ouest vers l’île le Juventud…

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