Les USA - Le Delaware et NYC

Les USA - Le Delaware et NYC

Posté par : Francine
20 Juillet 2018 à 23h
Dernière mise à jour 30 Juillet 2018 à 13h
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Les USA - Le Delaware à NYC

Le 10 juillet nous voilà de retour à bord après un intermède familial et amical à Chevry. Nous retrouvons Free Vikings à sec à Delaware City Marina où nous l’avions laissé. C’est l’occasion d’une inspection soigneuse de la coque, de retouches de peinture, du passage de deux bonnes couches d’antifouling. Et oui la peinture de janvier est déjà partie ! Est-ce parce que nous naviguons beaucoup ? Peut- être ! Nous ne pouvons mettre que des antifoulings érodables sur l’aluminium, ça s’use vite ! Philippe en profite pour changer le vérin du safran.

      

Travaux de maintenance à Delaware City, et notre petite maison provisoire

Nous vivons dans une caravane mis à notre disposition par le patron de la marina, qui n’autorise pas à vivre à bord. Nous y faisons nos petits déjeuners et souvent allons déguster des crabes ou de la nourriture locale en  ville dans l’un des deux restaurants du coin : le Crabby Dick, et le Lewinsky on Clinton’s Road (ça ne s’invente pas !). Delaware City est une petite ville provinciale où il n’y a pas grand-chose en dehors des bars ou restaurants. Comme dans beaucoup d’endroit ici, il faut pendre un bus et faire plus d’une dizaine de kilomètres par trouver un supermarché. Nous sommes obligés de revenir avec un taxi ou un « Uber » quand nous sommes chargés.

     

   

La petite ville tranquille de Delaware City et soirées au Crabby Dick avec les bikers locaux

Et le 13 juillet Free Vikings repart à l’eau, prêt pour de nouvelles aventures. Ouf ! On est mieux quand ça flotte ! Le lendemain nous quittons la marina après avoir salué nos sympathiques hôtes, et entreprenons la descente de la Delaware River. Le départ a lieu à midi, courant et marée obligent. Un vent soutenu de sud se lève, nous permettant de naviguer un moment à la voile au près. Le courant nous aide bien dans cette descente de rivière même dans les endroits inconfortables où le vent soufflant assez fort contre le courant lève un violent clapot. Cela nous emmène jusqu’à 22 heures pour rejoindre l’embouchure de la rivière où nous trouvons, à Lewes Beach, devant la plage,  un mouillage abrité du vent de sud.

A l’estuaire de la Delaware River, les pilotes n’arrêtent pas de sortir et entrer pour guider les cargos qui arrivent ou vont à Philadelphie.

Départ au lever du soleil le lendemain, pour remonter la côte du New Jersey vers le nord. Une navigation moitié voile, moitié moteur, car nous avons de la route à faire et le vent d’ouest n’est pas assez fort pour nous pousser suffisamment. La prochaine escale nous amène à Atlantic City. Une ville de vacances  totalement artificielle qui ne nous attire absolument pas avec sa musique à fond, ses jets skis, ses néons, fêtes foraines, casinos  et tout ce que nous fuyons en général dans les stations balnéaires.

Atlantic City, sa vie nocturne

Lever de soleil sur les dunes qui entourent la station balnéaire

Mouillage nocturne devant le pont et nous voilà repartis de bonne heure le lendemain pour rejoindre l’entrée de l’Hudson River. Une navigation du même type que la veille, tranquille mais avec beaucoup de moteur. Nous faisons escale à Sandy Hook Bay fermée par l’isthme sablonneux de Sandy Hook. Dans le fond de cette large baie, on trouve Atlantic Highlands une petite ville résidentielle. Elle est reliée à New York par un ferry rapide qui assure la navette en permanence et permet à ses habitants d’aller y travailler rapidement tout en vivant dans un endroit calme. La ville est en effet très calme. On y trouve quelques bistrots, un chantier et une marina. Une longue digue protège un mouillage où nous nous installons. Nous y passons deux jours de repos, en profitons pour faire quelques courses.

Sandy Hook

       

Atlantic Highlands, cité résidentielle

Le 17 juillet après midi, un violent orage s’abat sur le mouillage. Le vent tourne et se lève rapidement à au moins 35 nœuds en rafales et nous voyons le bateau voisin (dont les propriétaires sont à terre) se mettre à dériver, manquer d’embarquer un autre bateau et partir vers les hauts fonds. Nous nous sentons bien impuissant et au bout d’un moment n’y tenant plus, décidons d’aller installer notre second mouillage afin de tenter de réduire sa dérive. Nous voilà partis dans notre annexe à moitié remplie d’eau, sous la pluie battante, dans un bon clapot, avec la chaine et l’ancre de secours. C’est une affaire rondement menée et très humide. Heureusement il ne fait pas froid ! Cela m’a rappelé certains rembarquements en annexe en Normandie… les protagonistes se reconnaitront ! Nous avons un peu bataillés avec notre mouillage qui n’était pas complètement prêt… Bonne leçon ! Du coup, il est maintenant rangé, le bout et la chaine correctement lovés et prêt à être envoyé. Comme quoi, même quand on a de la bouteille, on est parfois un peu léger !

Gros orage au mouillage de Atlantic Highlands

Nous ne savons pas si la manœuvre aurait été bien efficace sur le long terme, elle a dû réduire un peu la dérive. L’équipage est rentré peu de temps après, nous a remercié et est parti mouiller plus loin. Ils sont quand même revenus nous offrir des coockies, le lendemain et nous inviter à déjeuner. C’est drôle la mentalité ici. Les équipages des autres bateaux n’ont pas bougés mais filmaient la scène au cas où il y aurait eu des dégâts, afin d’avoir des preuves ! Cela nous a permis de lier connaissance avec les gens du mouillage et notamment avec Michel un français de Saint-Martin qui navigue essentiellement aux Etats Unis et nous a donné de bonnes adresses de mouillages et coins à visiter. 

Free Vikings au mouillage avec la jetée en premier plan, puis l’isthme de Sandy Hook et en arrière-plan NYC.

Le 19 jeudi nous levons l’ancre et nous dirigeons vers l’entrée de l’Hudson River. Il faut calculer son coup car de forts courants remontent l’Hudson et les canaux de circulation autour de New York. Pour des navigateurs habitués à la Manche et la Bretagne ce n’est pas un problème, mais il ne faut pas négliger ce facteur, les courants atteignent 5 nœuds à certains endroits. ! Il faut aussi prendre garde aux nombreux cargos, ferrys, pousseurs ou tireurs de barges qui croisent dans ces eaux. Nous remontons l’Hudson jusqu’à la statue de la liberté, puis obliquons vers l’est pour emprunter l’East River.

   

Le premier pont sur l’Hudson, Verrazzano Narrows Bridge.  Il y a du monde dans le coin !

      

Nous y voilà, devant la statue de la liberté !

Elle mérite bien un gros plan !

Et là, ajouté à l’émotion du passage devant la Statue de la Liberté, vous vous retrouvez, emportés par le courant, donc très tendus et attentifs, au milieu d’une ville folle. Des buildings vous entourent, vous surplombent, vous époustouflent par leur abondance, leur variété, leur beauté architecturale. Vous passez sous des ponts, tous plus grand et beaux les uns que les autres. Dans les airs des hélicoptères décollent, vous survolent  et se posent sans arrêt. Sur l’eau c’est aussi la folie, un fort clapot car il y a aussi du vent, des ferrys et des vedettes rapides de la NYPD (New York Police Department) qui circulent dans tous les sens amplifient le phénomène. Des barges s’engagent aussi dans le passage demandant une attention soutenue. Puis vous vous entendez appelés par les US Coast Gardes. Nous ne comprenons rien à ce qu’ils veulent et ils finissent par abandonner la communication ! On ne saura pas !

Approche de Manhattan avec Governors Island devant.

         

Traffics sur l’eau et dans les airs.

       

Des buildings tous plus grandioses les uns que les autres

      

Et des ponts, des ponts : Brookling, Manhattan,Roosevelt Bridges

Ce moment très intense dure environ une heure, puis le clapot se calme, la rivière s’élargit, les buildings sont remplacés par des immeubles plus bas, puis des champs, quelques usines et on sort de la ville. Nous nous arrêtons le soir sur la côte nord de Long Island. Nous mouillons le long de Eaton Neck et la soirée ne s’est pas éternisée, nous étions très fatigués !

Lever de soleil sur Eaton Neck… au calme !

Nous poursuivons notre route vers le nord. Nous voudrions arriver dans Le Maine vers le 01 Août. Mais rassurez-vous nous avons bien prévu de visiter New York ! Nous nous arrêterons en  septembre lors de notre redescente vers le sud.

 

Emplacement

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